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Novembre 2020 : Le plus chaud jamais enregistré sur la planète

 

Le mois de Novembre s’est terminé et celui-ci fut classé comme le plus chaud jamais enregistré depuis le début des relevés à l’échelle du globe. Avec une anomalie de +0.77°C par rapport à la moyenne 1981-2010, il s'inscrit dans la continuité d’une année 2020 rivalisant avec l’année 2016, l’année la plus chaude enregistrée sur terre depuis le début des relevés météorologiques.

 

 

Anomalies de températures à l'échelle du globe durant le mois de novembre 2020 d'après la période 1981-2020 - Copernicus

 

Des anomalies toujours plus prononcées :

 

La tendance se confirme d’années en années, les températures moyennes sont toujours plus élevées à l’échelle mondiale. Une tendance qui s’accélère même peu à peu, notamment depuis 2013 avec des anomalies toujours plus élevées.

 

Graphique de l'évolution des anomalirs de températures anuelles dans le monde d'après la période 1901-2000 - Berkelay

 

 

Pour se rendre compte de cette évolution s’accélérant, il est intéressant de relever que 8 des 10 années les plus chaudes jamais relevées se sont produites depuis 2010 et que 2020 devrait également entrer dans ce classement.

 

Classement des années les plus chaudes à l'échelle mondiale depuis 1880 - via NCDC : Global Surface Temperature Anomalies

 

L’année 2016 fut la plus chaude jamais relevée à l’échelle du globe avec une anomalie de +0.99°C par rapport à la normale 1901-2000 et +0.63°C par rapport à la normale 1981-2010. Depuis cette année exceptionnelle, 3 années se sont classées dans le top 5 des plus chaudes jamais enregistrées dont 2019 qui fut la deuxième.

 

En ce début décembre, 2020 rivalise fortement avec 2016 en terme d’anomalie de température et pourrait, si la tendance chaude continue, devenir l’année la plus chaude jamais enregistrée à l’échelle du globe.

 

 

Un mois de novembre exceptionnellement chaud à l’échelle du globe :

 

L’anomalie atteint donc +0.77°C par rapport à la normale 1981-2010 à l’échelle du globe en novembre 2020, une valeur jamais enregistrée auparavant. Celui-ci dépasse de +0.13°C les précédents détenant du record, à savoir novembre 2016 et novembre 2019.

 

Graphique de l'évolution des anomalies mensuelles de températures à l'échelle du globe (les mois de novembre apparaissent en foncé) - Copernicus

 

Il est intéressant de noter que le dernier mois de novembre inférieur aux normales globales fut observé en 2001. Egalement, entre 1981 et 2000, 15 mois de novembre sur 20 étaient plus froids que la normale, entre 2000 et 2015, seulement 1.

 

Cet écart particulièrement important fut rendu possible par de nombreux évènements à travers le monde, la douceur et la chaleur ont en effet été généralisées durant la période.

 

Pour commencer, l’Europe a observé le 2ème mois de novembre le plus chaud depuis le début des relevés avec une moyenne de +2.2°C par rapport à la normale 1981-2010 (à 0.2°C de novembre 2015, le plus chaud jamais enregistré sur la région).

 

17.1°C le 6 Novembre 2020 à Drammen (Norvège), un record – Via Norway.info

 

 

Cette anomalie fut très prononcée entre l’Europe centrale et la Scandinavie. La Norvège a d’ailleurs connu le mois de novembre le plus chaud depuis le début des relevés en 1900, la Suède et la Finlande ont également battu leurs records.


 

Pour rappel, à la mi novembre la douceur était exceptionnelle dans ces régions avec des maximales dépassant les 15°C sur le Sud de la Suède le 18 novembre. Stockholm avait également relevé 13.1°C le même jour (à 0.1°C de son record mensuel déjà battu en début de mois). Le même jour, la ville de Hammarland (Finlande) relevait 12.6°C, soit la température supérieure à 12°C la plus tardive jamais recensée sur le pays.

 

C’est entre le Canada et la Sibérie que les températures ont été les plus élevées durant la période avec des anomalies souvent supérieures à 10°C sur cette zone. En conséquence, le gel de l’océan Arctique fut exceptionnellement tardif cette année.

 

Anomalies de températures aux hémisphères Nord et Sud durant le mois de novembre 2020 d'après la période 1981-2020 - Copernicus

 

 

Plusieurs vagues de chaleur particulièrement marquées pour la saison ont également été observées aux quatre coins du monde :

 

  • Le Japon a connu une chaleur exceptionnelle et durable durant la première quinzaine de novembre. Plus de 150 stations météorologiques ont ainsi battu leur record mensuel à la mi novembre avec parfois plus de 25 à 28°C (maximale de 28.1°C à Takada le 19, battant l’ancien record de 27.7°C datant du 01/10/1977).

 

Températures maximales relevées au Japon le 19 Novembre - Carte via Twitter @EKmeteo

 

  • L’Australie a également connu le mois de novembre le plus chaud de son histoire avec une vague de chaleur durable et marquée sur le centre et l’est du pays. Le 28 Novembre, la température atteignait 46.9°C à Simthville (nouveau record mensuel pour l’état de Nouvelle-Galle-du-Sud) ou encore 48°C à Andamooka (nouveau record mensuel pour l’état d’Australie-Méridionale).

 

  • De nombreux records mensuels de chaleur furent également battus entre le Sud du Canada, les Etats-Unis et le Mexique. Le 10 Novembre, 25.1°C été relevés au Nouveau-Brunswick, soit la première fois que les 25°C étaient dépassés dans cette zone en Novembre. Le 20 Novembre, les 43°C les plus tardifs jamais observés dans l’hémisphère Nord ont été relevés au Mexique avec 43.1°C à San-Francisco. En début de mois c’était Phénix en Arizona qui battait son record mensuel avec 37.2°C le 5 novembre (ancien record de 35.6°C datant du 03/11/2009).

 

Record de température maximale à Phoenix ce 5 Novembre - via NWS Phoenix

 

  • De fortes chaleurs durables ont aussi été observées au Malawi, au Mozambique ou encore entre le Pérou et la Patagonie.

 

 

Au final, seules les régions d’Asie-Centrale, du Sud-Est du Pacifique, d’une partie de l’Afrique et du Nord du Canada ont présenté des températures moyennes inférieures aux normales.

 

Il est également important de relever que ce mois de Novembre 2020 fut le 4ème mois le plus extrême en termes de chaleur globale par rapport à la moyenne 1981-2010. L’anomalie de température fut égale à celle de janvier 2020 et seuls février et mars 2016 (+0.88 et +0.82°C) ainsi que février 2020 (+0.80°C) ont été plus chauds.

 

Anomalies de températures à l'échelle du globe durant le mois de février 2016, le plus extrême jamais observé - Copernicus

 

Mais aussi en France :

 

En France, cette douceur inhabituelle s’est également fait fortement ressentir. Sur 30 jours, 22 ont présenté des températures supérieures aux moyennes à l’échelle du pays et seulement 8 se sont montrés sensiblement plus frais.

 

Graphique de l'évolution des températures moyennes nationales durant le mois de novembre 2020 - Météo-France

 

 

Ce mois de novembre fut en effet caractérisé par un temps globalement anticyclonique et particulièrement doux pour la période.

 

Biarritz a dépassé plus d’un jour sur deux les 20°C sur la première quinzaine de novembre – Météo-Villes

 

Ainsi, novembre 2020 fut le 8ème plus chaud jamais relevé en France avec une anomalie de +2.0°C par rapport à la moyenne 1981-2010. C’est notamment au niveau des températures maximales que le constat fut le plus important avec une moyenne de 14.8°C au niveau national, soit +2.8°C au-dessus des normes, se plaçant donc au second rang du classement des températures moyennes maximales pour un mois de novembre (juste derrière novembre 2015 et ses +3.1°C).

 

Anomalies des températures moyennes sur la France durant le mois de novembre 2020 – Météo-Villes

 

 

Il conviendra donc de surveiller les anomalies de températures durant ce mois de décembre 2020, si celles-ci restent globalement positives, l’année 2020 pourrait bien devenir la plus chaude jamais enregistrée à l’échelle du globe. La tendance semble d’ailleurs aller dans ce sens.

 

 

Carte des anomalies de températures dans le monde en ce 7 décembre - via climatereanalyzer.com

 

En effet, si la fraîcheur règne depuis plusieurs jours sur la France et l’Ouest de l’Europe ce n’est malheureusement pas le cas partout avec des températures anormalement élevées sur le Canada, le Sud du continent Américain, une grande partie de la Russie ou de l'Afrique. 

 

Image d'illustration pour Premier assaut brutal de l’automne sur la France       Image d'illustration pour Premier assaut brutal de l’automne sur la France

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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