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Qu'est ce qu'une bombe météorologique ?

Le terme « bombe météorologique » revient très régulièrement dans de nombreux médias ces derniers jours en vue du risque de tempête en seconde partie de semaine sur la France. Mais quelle est la véritable signification d'une « bombe météorologique » ?

 

Ce terme a été pour la première fois évoqué par le météorologue suédois Tor Bergeron, qui l'a utilisé pour décrire le développement particulièrement rapide d'une dépression en saison froide, que celle-ci soit au-dessus des océans ou bien au-dessus des terres.

La tempête Eunice le 18/02/2022, une bombe météorologique - Via Windy

 

Toutefois, ce terme est souvent employé à tord par de nombreux médias pour les fortes tempêtes extratropicales, notamment en Europe et en Amérique du Nord. En effet, une bombe météorologique doit respecter une conditions bien particulière : la pression doit chuter en son centre de façon très rapide, de l'ordre de 1hPa par heure ou de 24hPa en 24h. Si ce n'est pas le cas, même une dépression très creuse donnant de puissantes rafales de vent ne pourra pas être définie comme bombe météorologique.

 

Ce type de dépression à l'intensification extrêmement rapide se rencontre en général dans les zones tempérées, se formant de préférence au-dessus des océans mais pouvant également se renforcer au niveau des terres. Celles-ci se forment le plus souvent à quelques centaines de kilomètres d'un creux barométrique marqué à 500 hPa (environ 5500m d'altitude) en bordure d'un puissant courant-jet.

 

En moyenne, on observe 45 bombes météorologiques par an dans l'hémisphère Nord et 26 dans l'hémisphère Sud, notamment durant la saison froide où les conflits de masse d'air sont les plus propices à leur formation. Dans l'hémisphère Nord, les bombes météorologiques se forment le plus souvent entre l'Atlantique Nord et le Pacifique Nord entre les mois de novembre et février.

Bombe météorologique au-dessus de l'Atlantique Nord le 20 février 2019 – Météo-France

 

La France est relativement régulièrement touchée par ce type de dépression « explosive », notamment durant la saison froide. Les plus marquantes d'entre elles furent la tempête Xynthia ayant circulé sur la France entre les 27 et 28 février 2010, causant de nombreux dégâts sur son passage mais également les fameuses tempêtes successives de la fin décembre 1999.

Celles-ci avaient subi une intensification particulièrement rapide en approchant de la France et avait touché notre pays au maximum de leur intensité, engendrant de très nombreux dégâts et de nombreuses victimes sur leur passage. La tempête Martin (27 et 28 décembre 1999) avait par exemple observé une chute de pression de 21hPa en seulement 12h entre son approche par l'Atlantique et son arrivée sur les terres françaises.

 

Évolution de la pression atmosphérique de la tempête Martin les 27 et 28 décembre 1999 - Météo-Villes

 

Les dégâts sont le plus souvent nombreux lorsque ces bombes météorologiques touchent les terres en raison notamment des puissantes rafales de vent les accompagnant mais également des phénomènes de submersion marine parfois marqués, la conjonction entre vent, houle et surcote due à la chute de pression pouvant entraîner des marées de tempête particulièrement notables comme ce fut le cas lors de la tempête Xinthya à la fin du mois de février 2010.

Surcote observée sur le littoral vendéen lors du passage de la tempête Xynthia les 27 et 28 février 2010 – Météo-Villes

 

Une bombe météorologique va-t-elle toucher la France cette semaine ?

 

Nous avions déjà évoqué le risque de tempête touchant la France dans le courant de la semaine du 30 octobre au 5 novembre dans un précédent article. En ce début de semaine, ce risque semble bel et bien se concrétiser entre la fin de journée de mercredi 1er novembre et la nuit suivante.

Une dépression nommée Ciaran devrait très rapidement se creuser dans les prochains jours sur l'Atlantique le long d'un puissant courant jet pour atteindre un maximum d'intensité entre le Sud des îles britanniques et le Nord-Ouest de la France en milieu de semaine, remplissant les critères d'une véritable bombe météorologique.

Animation des géopotentiels sur l'Europe et l'Atlantique Nord entre le 30 octobre et le 3 novembre 2023 – Modèle GFS via WX CHARTS

 

Cette dépression est d'ailleurs déjà formée ce lundi sur l'Est des Etats-Unis, restant pour le moment d'intensité modérée.

 

La dépression Ciaran se forme en ce début de semaine sur l'Amérique du Nord – Météo-Villes (fond de carte : Windy)

 

D'après les dernières modélisations, la chute de pression s'annonce en effet marquée. La pression au cœur du centre dépressionnaire devrait se situer autour des 985hPa en début de journée de mercredi 1er novembre pour s'abaisser jusqu'à ~955hPa sur le Sud de l'Angleterre en début de journée de jeudi, une chute de pression de 30 hPa en seulement 24h !

Trajectoire de la tempête Ciaran et évolution de la pression sur le Nord-Ouest de l'Europe dans les prochains jours – Météo-Villes

 

Cette bombe météorologique apportera d'importantes intempéries sur une partie de la France, notamment sur l'Ouest et le Nord-Ouest du pays, intempéries que nous détaillons dans notre précédent article.

 

Nouvelle bombe météorologique en fin de semaine ?

 

La situation va rester très agitée sur notre pays ainsi que sur une partie de l'Europe jusqu'en fin de semaine. La vaste zone dépressionnaire devrait en effet s'isoler sur les îles britanniques alors qu'un fort courant jet restera orienté vers la France, induisant des conditions de nouveau favorables à des creusement secondaires « explosifs » pouvant s'échouer sur notre pays.

 

C'est pour le moment le scénario privilégié par les principaux modèles de prévision. Une seconde tempête pourrait en effet toucher la France ce samedi 4 novembre avec l'arrivée d'une nouvelle bombe météorologique par l'Atlantique dès vendredi soir. Là encore, le creusement s'avérerait explosif avec une perte de plus de 25hPa en 24h !

Animation des géopotentiels sur l'Europe et l'Atlantique Nord entre le 3 et le 6 novembre 2023 – Modèle GFS via WX CHARTS

 

Si les prévisions resteront à confirmer dans les prochains jours, cette nouvelle dépression explosive pourrait apporter une seconde tempête sur une partie de la France, notamment l'ouest du pays qui semble de nouveau plus exposé aux intempéries. Une situation qui restera donc à surveiller de très près.

Animation des rafales de vent sur la France du 1er au 6 novembre 2023 – Modèle GFS via WX CHARTS

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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