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Après Kirk, crues et inondations majeures dans plusieurs régions

La dépression Kirk a donné un épisode pluvieux remarquable des Pays de la Loire aux Ardennes mercredi 9 octobre 2024. Par conséquent, des crues majeures sont en cours dans plusieurs régions.

 

Des pluies parfois records !

Au nord immédiat de la dépression Kirk, un front chaud s'est enroulé (séclusion) et a déversé des quantités de pluie inédites pour cette époque de l'année. La bande pluvieuse est massive avec des cumuls généralement égaux ou supérieurs à la barre des 50 mm sur un axe reliant les Pays de la Loire aux Ardennes, en passant par l'Île-de-France ! Dans les secteurs les plus touchés, comme sur le nord des Ardennes ou dans les Yvelines, on a mesuré des pointes de 80 mm, soit l'équivalent de 5 semaines de pluie en moins de 24 heures !

Estimation radar des cumuls de pluie sur 24h le mercredi 9 octobre 2024 - keraunos.org

 

 

C'est toutefois au sud de l'embouchure de la Loire que les cumuls les plus élevés ont été enregistrés. En moins de 24 heures, la dépression Kirk a déversé des quantités de pluie remarquables, culminant à 83 mm à Nantes, 88 mm à Pornic et même 98 mm sur l'île de Noirmoutier ! Plusieurs stations des Pays de la Loire ont battu leur record de pluie en 24h, preuve de l'ampleur exceptionnelle de cet épisode pluvieux.

Cumuls de pluie sur 24h dans les Pays de la Loire au mercredi 9 octobre 2024 à 18h - meteociel.fr

 

 

En l'Île-de-France, l'épisode fut inédit dans certains secteurs. Avec 70,8 mm sur ce seul 9 octobre 2024, Paris a vécu sa journée d'automne la plus arrosée depuis 104 ans ! Il faut remonter au 17 octobre 1920 pour trouver la trace d'un cumul quotidien plus élevé (74,1 mm le 17/10/1920) en dehors de la saison estivale ! À Trappes dans les Yvelines, les 80,3 mm mesurés ce 9 octobre 2024 constituent tout simplement un record absolu en dehors de la saison estivale. En d'autres termes, un tel cumul de pluie lié à une perturbation durable n'avait encore jamais été observé. Jusqu'alors, seuls des orages diluviens d'été avaient su atteindre ces chiffres. Cela démontre le caractère remarquable de cette dégradation d'automne.

Cumuls de pluie remarquables à Trappes et Paris ce mercredi 9 octobre 2024 - Météo Villes

 

 

Avec les 70,8 mm tombés ce mercredi, Paris totalise déjà 748,3 mm de pluie entre le 1er janvier et le 9 octobre 2024 ! Comme le montre le graphique ci-dessous, la courbe verte de l'année 2024 n'a désormais plus d'égal. Cela signifie que depuis le début des relevés de Paris-Montsouris en 1873, le cumul de 2024 annuel en date du 9 octobre est le plus haut jamais observé ! Il manque un peu plus de 150 mm de pluie d'ici au 31 décembre prochain pour battre le record de pluviométrie sur une année complète, détenu par 2000 et ses 900,8 mm.

Cumuls de pluie à Paris durant chaque année de 1873 à 2024 - graphique "papusa" via infoclimat.fr

 

 

Seine-et-Marne et Eure-et-Loir en vigilance rouge

Après cet épisode pluvieux d'ampleur exceptionnelle, de nombreux cours d'eau sont sortis de leur lit des Pays de la Loire aux Ardennes. Deux d'entre eux subissent des crues remarquables et ont conduit les services de Vigicrues à émettre une vigilance rouge : le Grand Morin en Seine-et-Marne et le Loir-amont en Eure-et-Loir. Ces cours d'eau dépassaient les niveaux et les débits des crues de référence ce jeudi 10 octobre 2024. Par ailleurs, l'Oise, la Marne, l'Eure et l'Huisne sont placés en vigilance orange.

Carte de vigilance des cours d'eau émise le jeudi 10 octobre 2024 à 16h - Vigicrues

 

 

Placé en vigilance rouge dès mercredi à 16h, le Grand Morin est sorti de son lit dès la soirée de mercredi et son niveau n'a cessé de monter durant la nuit. En matinée du jeudi 10 octobre 2024, la hausse du niveau s'est poursuivie pour dépasser la côte de référence de la crue 1er juin 2016. À la station de Pommeuse, le pic de crue a été atteint en début d'après-midi avec un niveau de 3,75 mètres, soit 33 cm de plus que la crue de 2016 ! De nombreuses communes ont été sinistrées et avaient toujours les pieds dans l'eau jeudi soir. Coulommiers figure parmi les plus touchées avec plusieurs rues du centre-ville noyées, comme l'illustre ce cliché.

Crue majeure du Grand Morin à Coulommiers (77) ce jeudi 10 octobre 2024 - photo Dominique Papin

 

 

Dans l'Eure-et-Loir, le Loir-amont et ses affluents ont été placés en vigilance rouge ce jeudi 10 octobre 2024 à 14h. Une crue remarquable est en cours. causant des débordements majeurs. En fin d'après-midi, le niveau du Loir atteignait 2,13 mètres à la station de Bonneval, soit 18 centimètres de plus que les 1,95m de la crue de référence de janvier 1961 ! De nombreuses communes subissent des inondations importantes. Sur les photos ci-dessous, une ferme complètement noyée et des animaux en détresse à Bonneval.

Ferme noyée par la crue majeure du Loir à Bonneval (28) ce jeudi 10 octobre 2024 - via Info-Radar Eure et Loir

 

 

Une situation très délicate depuis 12 mois

Si l'épisode pluvieux de ce mercredi 9 octobre 2024 s'est avéré remarquable, il n'explique pas à lui seul l'ampleur des crues actuelles. Il faut préciser l'année écoulée fut très arrosée. Si l'on regarde les cumuls de pluie tombés en 12 mois, sur la période allant de septembre 2023 à août 2024, on note que de vastes régions ont franchi la barre des 1000 mm de précipitations, ce qui est loin d'être négligeable ! C'est le cas de toutes les régions océaniques, des régions montagneuses et d'une bonne partie de l'est de la France. Les cumuls sur 12 mois culminent localement à plus de 3000 mm dans les Monts du Cantal !

Cumuls de précipitations en France de septembre 2023 à août 2024 - Météo France

 

 

Pour ne rien arranger, l'automne 2024 a débuté de manière particulièrement humide. Avec un cumul de pluie moyen de 119 mm à échelle nationale, septembre 2024 est devenu le mois de septembre le plus humide en France depuis le début du siècle ! De nombreuses régions ont reçu plus de 100 mm et on a recueilli jusqu'à 364 mm à Égletons en Corrèze et 351 mm au Ballon de Servance en Haute-Saône ! Il faut remonter 25 ans en arrière pour retrouver un mois de septembre plus arrosé (130 mm de cumul moyen en septembre 1999).

Écart à la normale 1991-2020 de la pluviométrie au mois de septembre 2024 - Météo France

 

 

De ce fait, la situation des nappes phréatiques n'a absolument plus rien à voir avec ce qu'elle était l'an dernier à la même époque ! Au 1er septembre 2024, 70% des nappes de France affichaient des niveaux supérieurs à la normale, une situation qui s'est totalement inversée en un an ! Certaines nappes affichent même des niveaux particulièrement élevés, ce qui commencer à poser problème. En effet, en cas de pluie trop copieuses à l'automne ou à l'hiver, les nappes sont susceptibles de déborder et occasionner des inondations, dites de "remontées de nappes". Un véritable facteur aggravant.

Niveaux des nappes phréatiques par rapport à la normale au 1er septembre 2024 - BRGM

 

 

Octobre : des inondations pas si fréquentes

Hormis dans le sud-est du fait des épisodes cévenols ou méditerranéens, le mois d'octobre n'est habituellement pas le plus propice aux inondations dans le nord ou l'ouest de la France. L'explication est simple : nous sortons de l'été, saison à laquelle les sols perdent en humidité. De plus, ce mois intervient au début de la saison de recharge des nappes phréatiques, souvent en capacité d'absorber les premiers épisodes pluvieux importants de l'automne. Seulement, cette année fut très humide et septembre a déjà saturé les sols en eau. Une saison estivale et un début d'automne humides créent des conditions parfaites pour des inondations en octobre. Ce fut par exemple le cas en 1894 avec de graves inondations dans le Nord, après un été déjà très pluvieux.

Château envahi par les eaux lors de des inondations de fin octobre 1894 à Blendecques (Nord) - Chronique Météo Villes

 

 

Parmi les inondations marquantes survenues en octobre, on peut également citer les inondations catastrophiques qui avait touché le Limousin au mois d'octobre 1960. Sur les 10 premiers jours du mois d'octobre 1960, il était tombé 300 mm de pluie en Corrèze et en Creuse, le tout après un été déjà humide. Aubusson, Brive-la-Gaillarde ou encore Tulle subissent des inondations sans précédent. On compte 20 morts, 30.000 sinistrés et des milliards de dégâts de nouveau francs.

Inondations dramatiques dans le Limousin en octobre 1960 - Chronique Météo Villes

 

Vous pouvez vous replonger dans les inondations marquantes du passé via notre chronique >>>

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Notre ville de GENEVE

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Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.