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Banquise Arctique : une glaciation très en retard cet automne

L’automne se poursuit et le cœur de la saison froide approche à grands pas sur l’Hémisphère Nord. Au-delà du cercle Arctique, ceci se répercute par une reformation progressive des glaces. Mais malheureusement, nous partons de très bas en cette année 2020 : en effet pour rappel, l’extension des glaces avait atteint 3.74 millions de km2 le 15 septembre. Il s'agissait de la 2e fois seulement où cette banquise chutait sous les 4 millions de km2 depuis le début des analyses satellitaires, juste derrière le record de l’été 2012.

Minimum annuel d'extension des glaces (en million de km2) depuis 2002 - Zachary Labe

 

Depuis cette date, si la glaciation a repris, l’étendue des glaces reste anormalement basse. Ceci a été particulièrement marquant au cours du mois d’octobre en raison de températures très (trop) élevées, avec une anomalie mensuelle de +4 à +5°C sur la côte Sibérienne, au nord du Groenland ainsi que sur l’Ouest de l’océan Arctique. 

Anomalie de température (en°C) en octobre 2020 au dessus de l'océan Arctique - NSIDC

 

Avec une étendue moyenne estimée à 5.28 millions de km2, il s’agissait de la pire statistique pour un mois d’octobre depuis le début de ces mesures en 1979.  Selon le « National Snow and Ice Data Center », centre américain de référence dans la recherche polaire, des records ont même été battus quotidiennement du 15 octobre au 3 novembre, en dessous des niveaux de 2019 ou 2016.

Étendue de la banquise Arctique en millions de km2 - période 1er septembre - 1er décembre depuis 1979 - NSIDC

 

En cette fin novembre, la situation ne s’est pas réellement améliorée. Avec une reformation des glaces faisant approcher les 10 millions de km2, cette superficie reste la 2e plus basse pour l’époque de l’année, juste devant la fin novembre 2016. Ce déficit en glaciation est particulièrement marqué sur l’Ouest de l’océan, dans la baie de Baffin, en mer de Kara… et surtout sur en mer des Tchouktches (entre Alaska et Russie) encore en majorité libérée des glaces !

Étendue de la banquise Arctique au 27 novembre - comparatif depuis l'année 2003 - Zachary Labe

 

Taux de concentration des glaces de l'Arctique au 26 novembre 2020 - comparaison à la moyenne 1981-2010 - NSIDC

 

Pour y voir plus loin, les tendances saisonnières ne sont guère réjouissantes. L’hiver 2020-2021 à venir (décembre-janvier-février) pourrait, comme l’an dernier, être le théâtre d’une « surchauffe » incroyable sur cette zone Arctique et plus notamment le long des côtes Sibériennes. Certains modèles (ici CFS) envisagent une anomalie moyenne de +5 à +7°C sur les trois prochains mois sur cette zone, laissant craindre une glaciation hivernale très limitée sur les mers de Kara, de Laptev, de Sibérie Orientale, et des Tchouktches, là où le retard est d’ores et déjà notable…

Tendance saisonnière hivernale (décembre-janvier-février) - anomalie de température prévue en °C sur l'Hémisphère Nord - Modèle CFS via Tropical Tidbits

 

Note importante : la notion de « superficie » des glaces correspond aux zones où l'océan est glacé à 15% minimum.

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.