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Bilan climatique de 2020 : année la plus chaude jamais mesurée en France

L'année 2020 est désormais derrière nous. L'heure du bilan cartographié en termes de température, pluviométrie, et ensoleillement sur un panel représentatif de 73 stations principales métropolitaines *.

 

Nous l'avions annoncé dès la mi-décembre, et confirmé il y a quelques jours (>>) : 2020 a battu un record, devenant l'année la plus chaude jamais observée en France. La température moyenne a atteint 14.07°C (jamais le seuil des 14°C n'avait été dépassé), devançant l'année 2018 (13.94°C) et 2014 (13.75°C).

 

La moyenne annuelle en France (1981-2010) est légèrement supérieure à 12.5°C. L'anomalie thermique de cette année 2020 était donc de l'ordre de +1.5°C, mais ceci cache des disparités. En effet, cette anomalie était encore plus importante en se dirigeant vers les régions du Nord et de l'Est, où celle-ci a approché voire dépassé les +2°C (maximum sur notre panel de +2.2°C à Langres, +2.1°C à Lyon, +2.0°C à Saint-Quentin, Mâcon, Troyes, Bourges et Nevers). Pour Paris-Montsouris, cette année 2020 s'est terminé sur une anomalie de +1.9°C.

A l'inverse, en se dirigeant d'une part vers la Bretagne, et d'autre part vers les régions Méditerranéennes, l'anomalie a été moins remarquable avec environ +1°C voire légèrement en deçà (minimum du panel de +0.6°C à Bastia, +0.9°C à Perpignan et Brest, +1.0°C à Lorient, Montpellier, Marseille-Marignane, Nice et Ajaccio).

 

En y regardant plus en détail, il est aisé de constater que les périodes "fraîches" ont été très rares au cours de l'année. Elles se sont concentrées principalement à la fin mars, à la fin du printemps, en octobre, ainsi que fin novembre/début décembre. Sur les 12 mois de l'année, seul le mois d'octobre a fini sous les moyennes de saison (-0.5°C).
Pour le reste, les excédents de température ont été marquées. L'hiver a été exceptionnel (lui même le plus chaud jamais mesuré >>), et le printemps s'est situé à la seconde place (>>). Quant à l'été, il a été marqué par deux canicules notables à la fin juillet et surtout début août (>>; >>).

Graphique Infoclimat

 

 

 

 

 

Si le bilan thermique est sans appel, la pluviométrie de cette année 2020 a été bien plus variable et hétérogène, autant au niveau temporel que géographique. De nombreuses disparités qui font d'une année peu ou prou dans les moyennes habituelles : très léger déficit de -5% sur notre panel de stations.

 

Sur ce panel composé de 73 stations principales, le bilan fait état de 5 mois avec excédent contre 7 mois avec déficit pluviométrique. Toutefois, notons que les mois de juillet et de novembre ont été remarquablement secs sur le pays avec trois à quatre fois moins de pluie qu'à l'accoutumée (consécutivement -77% et -62%), juillet ayant été le mois le plus sec depuis 1959 (>>).

A contrario, les mois de juin, octobre et surtout le récent mois de décembre ont été bien arrosés. Octobre restant dans les mémoires en raison de la catastrophe des Alpes-Maritimes suite à la tempête Alex, au tout début du mois (>>). En décembre, c'est en Aquitaine où les pluies ont été les plus remarquables (jusqu'à 500mm en un mois), provoquant des inondations généralisées sur le département des Landes.

 

En terme géographique, notons un certain dégradé Ouest-Est. Toute la façade Atlantique a vécu une année 2020 plus humide qu'en temps normal, avec un excédent pluviométrique entre +10 et +20%, voire au delà sur certains postes (jusqu'à +40% à Mont-de-Marsan, +33% à Saint-Brieuc, +23% à Bordeaux).
Plus l'on se dirige vers l'Est, plus les cumuls se sont réduits, de quoi terminer sur un déficit de pluie. En moyenne, ce déficit est compris entre -15 et -25% sur ces régions, voire -30 à -40% en basse vallée du Rhône. Sur notre panel, notons pour les extrêmes jusqu'à -42% à Montpellier, -38% à Hyères, -34% à Nîmes ou encore -30% à Colmar.

A Paris, le bilan est à un équilibre quasi-parfait (autour de +1%, soit quelques millimètres au dessus des moyennes).

 

Parlons justement de ces cumuls totaux, où nous retrouvons les valeurs les plus élevées le long de l'arc Atlantique ainsi que sur les Pyrénées. Sur ces secteurs, la barre des 1000mm a été franchie, parfois allègrement : jusqu'à 1753mm cumulés sur Biarritz, largement devant les 1362mm de Brest, 1280mm de Mont-de-Marsan, ou encore 1159mm de Bordeaux. A l'Est, seul le Massif Alpin s'en sort véritablement (jusqu'à 1097mm à Bourg-Saint-Maurice).

Comme souvent, les cumuls les plus bas ont été observés sur quatre zones : le pourtour Méditerranéen (seulement 362mm à Montpellier, 401mm à Hyères, 454mm à Marseille-Marignane), en plaine Alsacienne (424mm à Colmar, 508mm à Strasbourg), autour de la Limagne (474mm à Clermont-Ferrand), ainsi que dans le Centre/Bassin Parisien (508mm à Chartres, 535mm à Orléans). Pour Paris, le cumul a atteint 644mm, contre une moyenne de 637mm.

 

 

Même si nous n'avons pas pu en profiter pleinement en raison des mesures sanitaires de confinement, cette année 2020 a également été assez ensoleillée, terminant sur un bilan national de +12% sur notre panel de stations.. Seulement 3 des 12 mois de l'année ont présenté un déficit d'ensoleillement : il s'agissait des mois de juin (-7%), octobre (-25%) mais aussi du récent mois de décembre écoulé (-22%).

La première moitié de l'année a été particulièrement lumineuse. Ceci était d'autant plus remarquable au cours du printemps où des records ont été battu. La station la plus ensoleillée du printemps 2020 était d'ailleurs une ville de la moitié Nord (Le Touquet - 810h), dépassant les niveaux des régions Méditerranéennes, du jamais vu lors de cette saison. Mais malgré cela, le mois l'excédent le plus notable s'est produit en novembre, avec des conditions anticycloniques durables (+59%).

 

Ce printemps ainsi que ce mois de novembre remarquables ont été particulièrement bénéfiques aux régions du Nord, qui tirent largement leur épingle du jeu pour cette année 2020. En effet, sur cette moitié Nord, l'excédent en terme de durée d'insolation atteint globalement +15 à +25%, et même +27% du côté de Colmar. A Paris-Montsouris, l'excédent a aussi atteint les +25%.

A l'inverse, l'ensoleillement a été un peu plus conforme aux moyennes annuelles en se dirigeant vers le Sud et surtout vers la Méditerranée. Près de la grande bleue, quelques villes n'ont d'ailleurs pas totalement atteint leurs normes météorologiques (infime déficit avec -2% à Perpignan, -1% à Nice, Montpellier et Nîmes).

 

Converti en durée totale, l'ensoleillement a franchi les 2000 heures sur la plupart des villes du pays. Seules les côtes de la Manche, l'extrême Nord ainsi que le piémont Pyrénéen n'y sont pas parvenus (1738h à Brest, 1849h à Cherleville-Mézières, 1854h à Cherbourg, 1945h à Saint-Girons). En règle générale, la majorité du pays a observé entre 2000 et 2200 heures de soleil cumulés au cours de cette année. Ceci représente localement des records : avec 2080h à Paris-Montsouris, il s'agit de l'année la plus ensoleillée depuis 1959.

Parfaitement dans les normes, le sud-est du pays est toutefois resté le secteur bénéficiant de l'ensoleillement le plus important, dépassant les 2500 heures. Par endroit, les 2800 voire même 2900 heures ont été atteint : 2916 heures à Marseille-Marignane et jusqu'à 2939 heures à Ajaccio, ville la plus ensoleillée de France en 2020 sur notre panel.

 

* PANEL DE 73 STATIONS (pas de données d'ensoleillement sur les stations soulignées et en italique)  :

Abbeville, Agen, Ajaccio - Campo Dell'Oro, Albi, Alençon, Angers-Beaucouzé, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Boulogne-sur-Mer, Bourg-Saint-Maurice, Bourges, Brest, Brive-Laroche, Caen, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Chateau-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, Evreux, Hyères, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Lille, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Metz, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier-Fréjorgues, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Romorantin, Rouen, Saint-Brieuc, Saint-Dizier, Saint-Etienne, Grenoble - Saint-Geoirs, Saint-Girons, Saint-Quentin, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Récapitulatif :

 

Les bilans mensuels :
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Février >>
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Avril >>
Mai >>
Juin >>
Juillet >>
Août >>
Septembre >>
Octobre >>
Novembre >>
Décembre >>

 

Les bilans saisonniers :
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Les évènements les plus marquants de 2020 : >>
 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
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Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.