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Bilan climatique de février 2021 : face au froid, la douceur l'emporte

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un bilan climatologique du mois écoulé. Place donc au bilan cartographié du mois de FÉVRIER 2021 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*.

 

Ce mois de février a joué au yo-yo, alternant période très froide et séquences particulièrement douces, sans jamais réellement se situer au niveau des moyennes de saison. Février 2021 s'est alors déroulé en trois temps :

  • Une première semaine très douce (entre le 1er et le 7)
  • Un changement radical lors de la seconde semaine (du 8 au 14) avec une vague de froid sur les régions du Nord (très fortes gelées avec jusqu'à -15°C jusqu'en plaine, plusieurs jours consécutifs sans dégel au nord de la Loire);
  • Le retour de conditions printanières durables lors de la seconde moitié du mois (du 15 au 28) sur l’ensemble des régions, avec des records de douceur sur plusieurs stations (barre des 20°C jusqu’au Nord-Est du pays) et premier jour de chaleur de l’année près des Pyrénées (25,3°C à St-Gladie le 20 février >>).

Au final, c'est bel et bien la douceur qui a fortement pesé dans la balance. Avec un indicateur thermique national de 8.24°C, ce mois de février 2021 se boucle sur une anomalie fortement positive de +2.5°C par rapport à la moyenne 1981-2010 (+2.2°C par rapport à la période 1991-2020), soit autour du 10e rang des plus chauds depuis 1900. A l'échelle nationale, nous étions loin du podium constitué de février 1966 (+3.5°C), février 2020 (+3.6°C) et surtout du record : février 1990 (+4.4°C, indicateur thermique ayant atteint 10.18°C).

Graphiques Infoclimat

 

Malgré la « vague de froid » ayant concerné la moitié de la France entre le 7 et le 15, la douceur l’a donc emporté. De ce fait, toutes les villes de notre panel ont observé une anomalie positive de température. Nous notons toutefois un dégradé Nord-Sud, la moitié Nord ayant été davantage touchée par ce coup de froid. Les régions du Nord-Ouest et plus principalement les villes bordant les côtes de la Manche ont un écart à la normale « limité », parfois inférieur à +1°C (+0.9°C à Caen, +0.8°C à St-Brieuc et Lorient, +0.7°C à Brest et +0.4°C à Calais). Pour Paris-Montsouris, l’anomalie a atteint +1.6°C.

Dans la moitié Sud et notamment le Sud-Ouest, secteur non concerné par le coup de froid de la seconde semaine, il s'agissait presque du mois de février le plus chaud jamais observé, très proche de février 1990 avec une anomalie dépassant généralement les +3.5°C. Certaines stations du pays ont même réussi à dépasser le seuil des +4°C d’anomalie (+4.0°C à Bourg-Saint-Maurice et au Puy-en-Velay, jusqu’à +4.1°C à Biarritz, maximum de notre panel).

 

 

Dans la continuité d’une première partie d'hiver particulièrement arrosé (+57% en décembre, +43% en janvier), février a débuté par des pluies assez fréquentes. Les premiers jours du mois ont été le théâtre d'inondations généralisées, notamment dans le Nord-Est et surtout dans le Sud-Ouest où la Garonne a été placée en vigilance rouge dans le secteur de Marmande le 3 et le 4 février (>>). Avec l’arrivée d’un air radicalement plus froid, les précipitations se sont ensuite faites essentiellement sous forme de neige à partir du 7 sur la moitié nord (>>) et même de pluies verglaçantes avec un épisode remarquable ayant nécessité une vigilance rouge pour 4 départements le 12 février (>>). Mais lors de la seconde partie du mois, les précipitations ont été nettement plus limitées avec le retour de conditions anticycloniques. Seul le secteur Languedocien a reçu des pluies un peu plus conséquentes autour de la journée du 22.

Avec cette longue période sèche lors de la 2e partie du mois, ce mois de février a donc été globalement déficitaire, avec un bilan de -17% à l'échelle national sur notre panel de stations.

Les anomalies sont toutefois hétérogènes d’un point de vue géographique. Les précipitations ont été globalement excédentaires dans le Centre-Ouest du pays (+47% à Poitiers, +46% à Niort, +31% à Brive, +30% à Châteauroux) et dans la partie Sud des Alpes (+34% à Nice, +11% à Embrun, +9% à Saint-Auban). Certaines villes ont, plus isolément, dépassé leur norme mensuelle (+42% au Puy-en-Velay, +21% à Paris).

Partout ailleurs, ce mois de février a marqué une accalmie pluviométrique après deux mois particulièrement arrosés. Le déficit s’est même montré plutôt marqué sur l’extrême Nord (-51% à Caen, -50% à Charleville-Mézières), dans l’Est du pays (-63% à Luxeuil, -55% à Colmar et Clermont-Fd, -50% à Mâcon, -45% à Bourg-St-Maurice), ainsi que dans la moitié Sud (-66% à St-Girons, -63% à Hyères, -42% à Montélimar et Tarbes).

 

C’est en Nouvelle-Aquitaine et plus globalement sur l’ensemble de l’arc Atlantique où le cumul de pluie a été le plus important en raison des perturbations océaniques du début de mois. Sur ces secteurs, l’accumulation atteint 70 à 95mm en moyenne (90mm à Biarritz et Limoges, maximum de notre panel de 94mm à Brest).

Plus l’on se dirige vers l’Est, plus les cumuls ont été limités, souvent inférieurs à 40mm des Hauts-de-France aux Pyrénées, en passant par la Bourgogne, l’Auvergne, la vallée du Rhône et une partie de l’Occitanie. Localement, les précipitations ont été infimes, n’atteignant pas plus de 22mm à Saint-Etienne, 21mm à Saint-Girons, 19mm à Hyères, 13mm à Colmar et tout juste 10 petits millimètres du côté de Clermont-Ferrand).

 

 

En termes de durée d’insolation, février 2021 se démarque par un important dégradé Nord-Sud. Sur la moitié Nord, les conditions ont été particulièrement ensoleillées avec un fort excédent au nord de la Loire (> +30%), dépassant même les +50% sur les Hauts-de-France ainsi que le Grand-Est (+54% à Strasbourg, +57% à Saint-Quentin, +61% à Nancy et jusqu’à +67% à Charleville-Mézières). La capitale a pu profiter de cet ensoleillement généreux avec un excédent ayant atteint +31% sur la station du parc Montsouris.

Les villes de la moitié Sud n’ont pas le même bilan, puisque seul le Midi-Toulousain et Rhône-Alpes ont réellement atteint leur norme mensuelle. Le déficit a été important sur la Nouvelle-Aquitaine (-21% à Biarritz, -30% à Bordeaux), en Provence (-21% à Marseille), mais surtout sur le Languedoc-Roussillon, régulièrement soumis aux entrées maritimes (-35% à Carcassonne, -36% à Millau, -38% à Montpellier et un déficit maximal de -42% à Nîmes).

 

Avec un tel déficit, la Méditerranée ne peut cette fois pas se targuer de devancer le reste du pays d’une large tête. Si l’ensoleillement le plus important est bel et bien pour la Corse (maximum de 158h à Ajaccio et Bastia), la durée d’insolation observée dans le Nord-Est talonne parvient même à dépasser les valeurs Languedociennes avec plus de 120h cumulés (jusqu’à 128h à Nancy, 129h à Strasbourg et 137h à Colmar, contre 105h à Montpellier, 97h à Nîmes et seulement 77h à Carcassonne !). Paris termine même au dessus des 100h (104 heures cumulés).

Nous pouvons toutefois remarquer un certain dégradé Est-Ouest : c'est à l'Ouest où le soleil s'est montré le plus discret avec mois de 100h cumulés : nous chutons jusqu'à 80h à Bordeaux, et un minimum de 77 heures à Cherbourg, Brest ainsi qu'à Carcassonne.

 

RÉCAPITULATIF :

 

* PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourg-Saint-Maurice, Bourges, Brest, Brive, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Château-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Dizier, Saint-Étienne, Grenoble - Saint-Geoirs, Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

Température – pluviométrie (absence de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Cherbourg, Hyères, Lille,  Metz, Romorantin, Rouen.

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.