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Bilan météo et climatique d'août 2022 : des températures caniculaires et une aggravation de la sécheresse

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un bilan climatologique du mois écoulé. Place donc au bilan cartographié du mois d'AOÛT 2022 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*.

Les statistiques sont calculées sous la nouvelle moyenne climatique officielle de la période 1991-2020, en lieu et place de l'ancienne période utilisée jusqu'au mois de mai (1981-2010).

 

 

Ce mois d'août a poursuivi une série de mois particulièrement chauds. Au final, l'indicateur thermique national (basé sur les relevés de températures minimales et maximales de 30 stations métropolitaines) s'est élevé à 23.68°C soit une anomalie thermique portée à +2.6°C sur ce mois d'août 2022. Il s'agit tout simplement du 2e mois d'août le plus chaud jamais mesuré en France, juste derrière l'historique mois d'août 2003 (indicateur de 24.88°C soit +3.8°C d'anomalie).

 

Août avait débuté sur les chapeaux de roues avec la 3e canicule de l'été entre le 1er et le 13 août (>>). Une vague de chaleur qui s'était produite en deux temps, avec un premier pic l'après-midi du 3 août (indicateur national de 26.47°C) puis le 12 août (indicateur national de 26.33°C). Plusieurs records mensuels avaient été battus avec de nouvelles valeurs remarquables en Bretagne (36.0°C à Brest le 12) et une nouvelle salve de stations ayant dépassé les 40°C (maximale de 41.8°C dans l'Aude le 12, à Durban-Corbières).

 

Après une baisse (un simple retour aux moyennes de saison) entre le 17 et le 22 août, une nouvelle séquence chaude (sans être caniculaire) s'est produite durant la dernière décade, avec un principal pic du 23 au 25 août (>>). Ce mois a donc été chaud dans la durée, avec quasiment aucune journée sous les normes de saison.

Température moyenne quotidienne en août 2022 en France - écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

Toutes les stations de notre panel national ont observé un mois d'août largement au dessus des moyennes de saison, avec un excédent dépassant les +1.5°C : minimum de 1.5°C à Bastia, +1.6°C à Caen, +1.7°C à Clermont-Ferrand, +1.8°C à Hyères.


Les excédents les plus remarquables ont été observées dans le grand quart Sud-Ouest avec une chaleur forte et durable ayant porté l'anomalie mensuelle au dessus des +3°C. Pour les excès les plus importants, notons jusqu'à +3.5°C à Toulouse, Nantes ou encore Millau, +3.7°C du côté d'Albi et de Cognac, suivis d'un maximum national sur notre panel de +3.8°C à Niort.

 

En Ile-de-France, le bilan suit la tendance nationale avec +2.4°C à Melun et +2.5°C à Paris-Montsouris.

 

Après un mois de juillet historiquement aride ayant fortement aggravé la sécheresse, la situation en août ne s'est guère améliorée. Le bilan national est une nouvelle fois déficitaire d'environ -25% sur notre panel de stations pour ce mois d'août 2022. Mais contrairement au mois de juillet marqué par une aridité extrême sur la totalité du pays, des orages ont apporté quelques pluies, néanmoins très disparates et hétérogènes selon les régions, n'ayant eu que peu d'impact sur la sécheresse (>>).

Les orages ont fait leur retour le 13 août pour mettre fin à la canicule (>>). Le Sud-Est a notamment bénéficié de pluies notables les 16 et 17 août lors du tout premier épisode Méditerranéen de la saison (>>). Durant la journée du 16, des orages de grêle ont touché le Centre-Est, et la capitale a été concernée par un violent orage inondant certaines rues ainsi que plusieurs stations de métro (>>). De son côté, la Corse a subi un orage d'une ampleur inédite le matin du 18 août (avec des vents ayant dépassé les 220km/h >>)

 

 

Avec ces quelques pluies, le Languedoc, la Provence et l'Ouest de la Corse ont terminé sur une note excédentaire : +80% à Embrun, +100% à Marseille-Marignane (2x la normale), +219% à Hyères, et même +256% à Ajaccio (3.5 fois la moyenne). Certaines stations ont, plus isolément, dépassé leur moyenne habituelle d'août. C'est le cas pour Saint-Girons (+55%), Cherbourg (+51%) ou encore Paris (+21%) en raison de ce violent orage durant la fin de journée du 16 août.

Mais la tendance globale aride se poursuit sur une grande majorité des régions, principalement des Pyrénées à la Bretagne (-40 à -60%), mais surtout en Normandie ainsi que dans les Hauts-de-France où ces pluies ont été très rares. Sur ces deux régions, le déficit atteint par endroit les -90% : jusqu'à -92% à Abbeville, -93% à Beauvais et un déficit remarquable de -95% à Rouen.

 

En termes d'accumulation totale de pluie, l'Ouest de l'Occitanie (anciennement Midi-Pyrénées), la Normandie, les Hauts-de-France, les Charentes et le Limousin ont été les moins arrosés avec un cumul généralement inférieur à 20mm seulement. Six villes de notre panel n'ont d'ailleurs pas dépassés les 10mm : 9.4mm à Bastia, 8.6mm à Caen, 6.2mm à Abbeville, 4.2mm à Beauvais, 3.4mm à Rouen et 2.6mm à Perpignan.

 

Inversement, les régions de l'Est ont récolté le plus de pluie sous les orages, avec des cumuls dépassant les 50mm, voire approchant les 100mm par endroit (83mm à Luxeuil, 86mm à Saint-Etienne, 93mm au Puy-en-Velay, 94mm à Embrun). Toutefois, la palme revient à une ville Pyrénéenne, avec 105mm en Ariège du côté de Saint-Girons. Pour Paris, le cumul total de 70mm est porté en majorité par l'orage du 16 août (où 39mm sont tombés en une heure seulement).

 

 

Fortes chaleur et sécheresse sont souvent le symbole d'un temps anticyclonique et ensoleillé. Comme fréquemment cette année, la tendance extrêmement ensoleillée s'est donc poursuivie sur notre pays, avec un excédent de +19% sur notre panel national pour ce mois d'août 2022.

 

Comme très souvent ces derniers mois, les régions de la moitié Nord ont pu bénéficier d'un ensoleillement très anormalement supérieures aux moyennes mensuelles, avec un excédent compris entre +20 et +40% de la Bretagne au Grand-Est : jusqu'à +32% à Paris-Montsouris, +40% à Metz, +42% à Brest, +43% à Charleville-Mézières et +50% à Rouen.

Les villes situées des Pyrénées aux Alpes en passant par le Massif-Central ne sont pas en reste avec là aussi un excédent à noter, plus modéré compris entre +10 et +20% en règle générale. Il fallait se situer uniquement en Languedoc-Roussillon, en Provence et en Corse pour retrouver un taux d'ensoleillement plus conformes aux moyennes, voire même très légèrement en deçà des standards habituels d'un mois d'août : -2% sur les stations de Bastia, Nice, Embrun ou encore Saint-Auban.

 

En termes de durée totale d'insolation, la quasi-totalité des villes ont bénéficier d'un ensoleillement dépassant les 250 heures au cours de ce mois d'août. Plusieurs stations Bretonnes mais également Pyrénéennes sont en queue de liste avec "seulement" 244h à Brest, 240h à St-Brieuc, 237h à Tarbes et Saint-Girons, et un minimum de 224h pour Biarritz (toutes ces villes étant toutefois en excédent d'ensoleillement).

 

Mais avec un tel excédent sur la moitié Nord, les écarts avec le pourtour méditerranéen sont moins importants qu'à l'accoutumée. La barre des 300 heures a même été atteinte sur le Grand-Est (307h à Metz), et en Bourgogne-Franche-Comté (303h à Nevers et 304h à Luxeuil), proches voire même au dessus de certaines villes du Sud-Est (270h à Perpignan, 308h à Bastia, 317h à Nice).

Les valeurs les plus élevées sont à mettre à l'actif de Millau (323h), Montpellier (331h), Marseille-Marignane (349h) et Ajaccio (358h).

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bourg-Saint-Maurice, Bourges, Brest, Brive, Caen, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Château-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Rouen, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence partielle ou totale de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Bordeaux, Lille, Metz, Hyères, Romorantin.

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.