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Bilan météo et climatique d'août 2024 : globalement chaud, ensoleillé et sec malgré des passages orageux !

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un bilan climatologique du mois écoulé. Place donc au bilan cartographié du mois d'AOÛT 2024 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Les statistiques sont calculées sous la moyenne climatique officielle de la période 1991-2020.

 

Une chaleur durable, ponctuée de quelques excès, ce mois d'août s'est bouclé dans le rouge. En effet, sur notre panel de stations, août 2024 voit son bilan excédentaire de l'ordre de +1.5°C.  Il s'agit donc du 31e mois consécutif sans basculer réellement sous les moyennes de saison (il faut remonter à janvier 2022 pour trouver trace d'un déficit supérieur à -0.1°C).

 

Avec un indicateur thermique national d'environ 22.6°C, nous ne sommes toutefois pas sur le podium des mois d'août les plus chauds mesurés en France, composés à la 3e place d'août 1997 (22.8°C, anomalie de +1.7°C), août 2022 (23.7°C, anomalie de +2.6°C)... et bien évidemment d'août 2003 (24.9°C, anomalie de +3.8°C).


Moyenne de l'indicateur thermique national en août depuis 1946 - Infoclimat

 

Ce mois a donné le ton dès les premiers jours, avec une canicule débutée fin juillet s'étant poursuivie les 1er et 2 août (>>). Le 1er août, les 40°C avaient même été dépassés sur le Languedoc, dans le Var et en Corse avec un maximum de 41.2°C aux Arcs (Var). Plusieurs records de chaleur pour un mois d'août ont été battus durant cette journée notamment du côté de Montpellier (37.8°C). Une autre séquence caniculaire plus ponctuelle mais intense s'est ensuite manifestée les 11 et 12 août dans le Sud-Ouest (ces deux journées étant les + chaudes du mois) : le 11 août, les températures ont atteint les 40 à 42°C sur l'Aquitaine avec 41.7°C au Cap Ferret (>>).

 

Par la suite, les températures ont été un peu plus fluctuantes voire légèrement sous les moyennes entre le 18 et le 27 août (journée la plus fraîche le 19 août, environ 2°C sous les moyennes), avant le retour d'une chaleur (sans grands excès) pour les tous derniers jours du mois (localement un peu plus de 35°C dans le Sud-Est).


Anomalie de la température quotidienne en août 2024 en France - écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

 

Ce bilan national cache toutefois un dégradé Ouest-Est. Dans la moitié Ouest, cet excédent thermique est un peu plus modéré, inférieur à +1°C. En s'approchant de la côte Atlantique, plusieurs villes ont tout juste atteint leur moyenne mensuelle... où sont même en léger déficit. En effet, une quinzaine de stations ont été légèrement sous les moyennes de saison, avec -0.2°C à Nantes, -0.5°C à Ménigoute (Deux-Sèvres), -0.6°C à Saint-Même-le-Tenu (Loire-Atlantique) et -0.8°C à Vendays-Montalivet.

 

Plus l'on se dirige vers les régions de l'Est et du Sud-Est, plus les températures ont été anormalement chaudes durant ce mois d'août, voire même caniculaires. Alsace, Franche-Comté, Rhône-Alpes, Provence, Languedoc, ou encore Corse, toutes ces régions ont été environ +2 à +2.5°C au-dessus des moyennes habituelles d'août. C'est dans le Sud-Est où ces excédents ont été les plus marqués, avec sur notre panel +2.9°C à Nice et Embrun, et +3.0°C à Saint-Auban. Mais sur le réseau secondaire, certaines stations ont dépassé les +3.5°C d'anomalie : +3.5°C pour les villes de Vinsobres (Drôme), Jausiers-Saint-Anne (Alpes-de-Haute-Provence), de Valbonne (Alpes-Maritimes) ou encore de Arbent (Ain), et même un maximum de +3.7°C à Pézénas (Hérault)

 

Du côté de la pluviométrie, le bilan national a été dans l'ensemble déficitaire lors de ce mois d'août, de l'ordre de -23% sur notre panel de stations.

 

Les quelques dégradations orageuses constatées au cours du mois n'ont pas permis de donner des pluies homogènes et suffisantes sur l'ensemble du territoire. Parmi ces dégradations, nous recensons celle du 1er août entre Bourgogne, Grand-Est et Est-Parisien (>>), du 13 au 15 août des Pyrénées aux frontières de l'Est dans un premier temps puis sur la Corse et le littoral Varois dans un second temps (>>), ou encore durant la journée du 24 août depuis les Pyrénées jusqu'au Grand-Est (>>). Lors des dernières heures du mois, de nouveaux orages ont concerné notamment la Bourgogne l'après-midi du 31 août, avant de fortes précipitations sur l'Arc Atlantique jusqu'en Bretagne durant la nuit du 31 août au 1er septembre (>>).

 

Ces pluies et orages ont permis de dépasser la norme mensuelle pluviométrique sur certaines villes de Bretagne (+44% à Brest, +110% à Lorient), en Occitanie (+90% à Saint-Girons, +38% à Toulouse), en Alsace (+48% à Colmar), sur l'Ouest Parisien (+20% à Melun), P`ainsi que sur le littoral Provençal et Corse (+104% à Marignane, +31% à Bastia). Sur le réseau secondaire, les excédents pluviométriques les plus notables se sont d'ailleurs manifestés sur le littoral du Sud-Est au passage d'orages ponctuels mais diluviens (3 voire 4 fois le cumul mensuel habituel). On note jusqu'à +223% à Porquerolles (Var), +245% à Sampolo (Corse-du-Sud), +272% à Quenza (Corse-du-Sud) et +307% pour l'Ile du Levant (Var).

 

Partout ailleurs, les précipitations ont été assez limitées. Le déficit est compris entre -30 et -50% des Pays-de-la-Loire aux Hauts-de-France et en Normandie (jusqu'à -62% à Saint-Quentin) et même de -60 à -80% en Nouvelle-Aquitaine (-70% à Biarritz, -77% à Limoges), dans le Centre (-77% à Châteauroux et Bourges), sur Rhône-Alpes et les Alpes méridionales (-62% à Grenoble, -79% à Embrun), ou encore le Roussillon (-76% à Perpignan). Pour les secteurs possédant les déficits les plus marqués sur le réseau secondaire, nous les retrouvons essentiellement en moyenne vallée du Rhône et dans l'intérieur Provençal, avec des précipitations très faibles. Les déficits atteignent -94% à Carpentras (Vaucluse) et Valence (Drôme), -96% à Saint-Pierreville (Ardèche) et au Luc (Var), ou encore -97% à Mercurol (Drôme).

 

Traduit en termes de cumuls, la majorité des villes de la moitié Sud ont récolté moins de 30mm (exception faites des stations proches des reliefs des Pyrénées, de l'Auvergne et des Alpes). En Nouvelle-Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Centre, Provence et Corse-du-Sud, il n'est pas rare de descendre sous les 20 voire 15mm sur les stations principales (17mm à Poitiers, 16mm à Limoges, 13mm à Châteauroux, 12mm à Bourges et Nice, 8mm à Ajaccio, 5mm à Perpignan). Des précipitations quasi-nulles dans certaines stations du Sud-Est avec seulement 2.0mm à Mercurol (Drôme), 1.6mm au Cap Béar (Pyrénées-Orientales) et à Dauphin (Alpes-de-Haute-Provence), et 1.4mm au Luc (Var).

 

Les secteurs ayant récolté le plus de pluie durant ce mois d'août se situent du côté de la Bretagne (109mm à Brest, 112mm à Lorient), en Auvergne (72mm à Clermont-Ferrand), dans le Nord-Est (90mm à Colmar, 91mm à Dijon), et surtout sur les deux principaux massifs montagneux Français : nous atteignons 128mm à Saint-Girons, mais nous dépassons les 200mm sur deux stations du réseau secondaire avec 207mm à Gavarnie (Hautes-Pyrénées) et même 237mm à Flaine (Haute-Savoie).

 

Du côté de l'ensoleillement, le bilan sur notre panel national de stations est excédentaire, atteignant +13%. Et la quasi-totalité des villes ont été en excédent au cours de ce mois.

 

De rares exceptions sont à noter, avec quelques villes en déficit notamment sur le Finistère (-5% à Brest), en Pays-de-la-Loire (-1% à Angers), et surtout au pied des Pyrénées (-5% à Saint-Girons et même -17% pour Tarbes). Partout ailleurs, le soleil a brillé davantage qu'à l'accoutumée. L'excédent est compris entre +5 et +15% sur l'Ouest de la France, et il atteint même de +25 à +40% depuis l'Auvergne jusqu'au Nord-Est. Les régions Bourgogne-France-Comté et Grand-Est ont dès lors vécus un mois très ensoleillé, avec jusqu'à +29% à Besançon et Dijon, +30% à Nancy, +31% à Strasbourg, +32% à Langres, +33% à Luxeuil et un maximum de +39% à Colmar.

 

Traduit en termes de durée totale d'ensoleillement, ce soleil a brillé plus de 300 heures sur la quasi-totalité de la moitié Est de la France (hors Alpes), du pourtour méditerranéen jusqu'à l'Alsace (312h à Colmar). Mais c'est comme toujours en vallée du Rhône, Provence et Corse où ce soleil a été le plus généreux, avec 342h à Ajaccio, 346h à Nice, 360h à Marseille-Marignane, et même 364h pour l'Ile du Levant (Var) qui détient la palme de la station la plus ensoleillée de métropole en ce mois d'août (et ironie du sort, la palme de l'excédent pluviométrique comme indiqué plus haut).

 

Dans le Nord-Ouest, le soleil a été un peu plus discret, compris entre 220 et 250h en moyenne des Pays-de-la-Loire aux Hauts-de-France, en passant par le bassin Parisien (241h à Paris). Sur le Finistère ainsi que sur les Pyrénées, nous n'avons pas atteint cette barre des 200 heures avec seulement 199h à Saint-Girons, 173h à Tarbes, 164h à Bustince (Pyrénées-Atlantiques) et 163 heures seulement pour Brest qui est la ville où la grisaille a été la plus tenace lors du mois d'août.

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourg-Saint-Maurice, Bourges, Brest, Brive, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Châteauroux, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Auban, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Rouen, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence partielle ou totale de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Hyères, Lille, Metz, Romorantin.

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.