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Bilan météo et climatique d'avril 2024 : un mois de contrastes, entre fraîcheur et chaleur

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un bilan climatologique du mois écoulé. Place donc au bilan cartographié du mois d'AVRIL 2024 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Les statistiques sont calculées sous la moyenne climatique officielle de la période 1991-2020.

 

Le bilan de ce mois d'avril 2024 est à nouveau excédentaire. Avec un indicateur thermique d'environ 12.3°C (soit une anomalie de +0.6°C par rapport à la moyenne 1991-2020), il s'agit déjà du 27e mois consécutif sans repasser sous les moyennes de saison. Cette série entamée au début de l'année 2022 se poursuit donc de manière inédite. Des températures bien éloignées du trio de tête constituée des années 2007 (+3.1°C), 2011 (+2.8°C) et 2020 (+2.2°C).


Moyenne de l'indicateur thermique national en avril depuis 1946 - Infoclimat

 

Toutefois, ce bilan cache un énorme contraste. Car en effet, si ce mois semble doux de prime abord via cette statistique, les écarts ont été saisissants entre la première et la seconde partie du mois.

La première moitié a été très printanière voire même par moment pleinement estivale. Du 1er au 15 avril, l'anomalie thermique a atteint +3.5°C à l'échelle nationale. Deux coups de chaud ont été observés durant le week-end du 6-7 avril (>>) et les 13-14 avril (>>). Des centaines de records ont été battus avec le seuil des 30°C dépassés sur plusieurs régions. Avec 33.9°C à Navarrenx (Pyrénées-Atlantiques), le record de chaleur national pour un mois d'avril a même été amélioré.

 

Mais la seconde partie du mois a été d'un tout autre acabit avec le retour d'un temps nettement plus frais, parfois froid selon les secteurs. Entre le 16 et le 30 avril, l'anomalie thermique a chuté cette fois -2.2°C sous les moyennes saisonnières. Avec au programme de la neige jusqu'à basse altitude, et malheureusement le retour de gelées en plaine (>>), ayant occasionné des dégâts sur l'agriculture, la végétation ayant été trop en avance à la suite de la chaleur du début de mois (>>).


Anomalie de la température quotidienne en avril 2024 en France - écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

Malgré ces importants contrastes, l'ensemble des stations de notre panel ont terminé ce mois d'avril en excédent thermique (ou pile dans leurs moyennes), la période de chaleur ayant trop fortement pesé dans la balance. En Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne- Rhône-Alpes, Languedoc, sud du Massif-Central ou encore dans le sud de la Bretagne, les excédents ont été globalement faibles, terminant entre 0 et +0.5°C (0.0°C à Besançon, +0.1°C à Mâcon, +0.2°C à Lyon, +0.4°C à Millau et Lorient).

Il faut regarder au niveau du réseau secondaire pour retrouver des stations en déficit, avec -1.3°C à Altier (Lozère), -1.1°C au ballon de Servance (Haute-Saône), -1.0°C à Belmont (Bas-Rhin).

 

Sur une large bande s'étendant des Pyrénées aux Hauts-de-France en passant par l'Aquitaine ou le Centre-Val-de-Loire, cet excédent est un peu plus prononcé, fluctuant autour de +1°C (jusqu'à +1.3°C à Brive et Poitiers, +1.4°C à Calais). La Côte Provençale, une partie des Côtes d'Armor, ainsi que la Corse occidentale ont aussi bénéficié de températures clémentes avec +1.4°C à Hyères et +1.5°C à Ajaccio. Les maximums sur le réseau secondaire sont de +1.9°C à Valbonne (Alpes-Maritimes) et de +2.2°C à Pommerit-Jaudy (Côtes d'Armor).

 

 

Après un mois de mars excessivement arrosé (près de deux fois plus de pluie qu'un mois de mars habituel), avril 2024 a été comme pour les températures bien plus contrasté. Un contraste qui se traduit par un bilan assez proche de la moyenne : un léger déficit de -5% sur notre panel national.

 

Après un week-end de Pâques très humide et marqué par des crues majeures (plusieurs tronçons en vigilance rouge >>), la première moitié du mois a été globalement calme. Sous la chaleur, la journée du 8 a toutefois été le témoin d'une dégradation orageuse de type "estivale" particulièrement active aussi tôt dans la saison (>>). La toute fin du mois a également été arrosée, notamment à partir du 27 avril avec une nouvelle situation orageuse suivie d'un épisode cévenol et Méditerranéen (>>)

 

Globalement, la France a été coupée en deux avec une pluviométrie dans l'ensemble excédentaire sur le nord de la France, où seules une portion de la Normandie, la Bourgogne ou encore l'Alsace ont récolté des pluies déficitaires (-37% à Dijon, -48% à Caen, -54% à Colmar). En Ile-de-France, Hauts-de-France, dans les Ardennes ou en Moselle, l'excédent à dépassé les +30 à +50% (+39% à Paris, +40% à Nancy, +57% à Saint-Quentin). C'est toutefois dans le sud du Massif-Central, sur la Côte d'Azur ainsi que dans Centre-Est où les pluies ont été les plus significatives avec un épisode en fin de mois ayant abouti à un record de précipitations sur 24h à Lyon, amenant à un excédent de +110%. A noter que les pluies ont ENFIN concerné le Roussillon lors des derniers jours du mois. Perpignan termine dès lors sur une note positive avec un excédent de +30% !

 

Du côté des régions déficitaires, le quart Sud-Ouest, le Languedoc, l'intérieur provençal ainsi que la Corse ont terminé très loin de leurs normes pluviométriques mensuelles avec -30 à -60% selon les villes, voire localement -70 à -80% près de la Méditerranée (-79% à Ajaccio, -80% à Marseille-Marignane). Sur le réseau secondaire, les extremums vont de +130% à Nielles-les-Blequin (Pas-de-Calais) jusqu'à -83% à Cassis (Bouches-du-Rhône).

 

En termes de cumuls, les principaux excédents pluviométriques allant du Sud du Massif-Central à la Franche-Comté se sont traduits par des cumuls supérieurs à 100mm. Des précipitations qui ont touché ces secteurs notamment durant la journée du 28 avril, avec un record pour la ville de Lyon où il est tombé 98mm en l'espace de 24 heures, portant le cumul mensuel à 145mm (>>).

Les nouvelles séquences pluvieuses en Cévennes durant Pâques mais aussi en fin de mois ont toutefois apporté les cumuls les plus marqués de métropole sur le réseau secondaire : jusqu'à 324mm à La Souche (Ardèche) où il était déjà tombé plus de 900mm le mois précédent.

 

Pour les régions les moins arrosées, il fallait notamment se situer dans le Calvados (28mm à Caen), en Alsace (20mm à Colmar), en plaine Languedocienne ou l'intérieur provençal (25mm à Nîmes, 22mm à Montpellier, 10mm à Marseille-Marignane), en Champagne et Bourgogne (36mm à Dijon, 32mm à Troyes) ou encore en Corse (11mm à Ajaccio). Le cumul le plus faible sur le réseau secondaire est pour la ville de Marseille, avec 8mm au palais Longchamp.

 

Bouclons ce bilan par l'ensoleillement. A l'échelle nationale, ce mois d'avril se termine sur une note légèrement déficitaire de -7% sur notre panel de stations. Mais comme pour les deux autres paramètres décrits précédemment, l'ensoleillement n'a pas échappé à la règle de ces grands contrastes.

 

Car en effet, toutes les régions n'ont pas été logées à la même enseigne, avec une France à nouveau coupée en deux de manière notable. Sur la moitié Nord, c'est bien la grisaille qui a souvent dominé, avec des déficits parfois très marqués proches de -30% dans le Grand-Est et en Bourgogne-France-Comté (-29% à Dijon, -31% à Charleville-Mézières, -33% à Besançon). La région Rhône-Alpes n'a pas non plus bénéficié d'un ensoleillement optimal, avec un déficit supérieur à -20% en région Lyonnaise et sur le nord de la chaîne Alpine.

 

C'est sur le littoral Provençal, en Corse, au pied des Pyrénées et sur l'Aquitaine qu'il fallait se rendre pour retrouver un ensoleillement excédentaire durant ce mois d'avril, dépassant par endroit la moyenne de +10% à +20% (jusqu'à +18% à Tarbes, +19% à Ajaccio, +20% à Biarritz).

 

Du côté des régions déficitaires, ceci s'est traduit par un ensoleillement inférieur à 150 heures sur la quasi-totalité des villes situées au nord de la Seine (140h à Paris, 133h à Rouen, 121h à Charleville-Mézières). Le dégradé Nord-Sud est ensuite progressif, et la barre des 200 heures a été atteinte (où approchée à quelques heures près) sur l'Aquitaine, l'Occitanie, la région PACA et la Corse.

 

C'est une nouvelle fois près de la Méditerranée où vous avez pu profiter de l'ensoleillement le plus généreux, dépassant même les 250 heures (251h à Bastia, 252h à Nice, 275h à Marseille-Marignane et à Ajaccio pour les deux stations les plus ensoleillées du pays en ce mois de mars 2024

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourg-Saint-Maurice, Bourges, Brest, Brive, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Châteauroux, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Auban, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Rouen, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence partielle ou totale de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Hyères, Lille, Metz, Romorantin.

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.