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Bilan météo et climatique de février 2023 : une grave sécheresse et un nouveau mois de douceur

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un bilan climatologique du mois écoulé. Place donc au bilan cartographié du mois de FEVRIER 2023 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Les statistiques sont calculées sous la moyenne climatique officielle de la période 1991-2020.

 

La série de températures douces ne s'interrompt toujours pas. Avec un excédent thermique de +0.8°C à l'échelle nationale, nous nous offrons une malheureuse "prime" du 13 mois consécutif au dessus des moyennes mensuelles, un record depuis le début des observations météorologiques il y a plus d'un siècle. Il faut remonter au mois de janvier 2022 pour basculer sous ces moyennes (-0.5°C).


Anomalies mensuelles de température en France depuis janvier 2022 (par rapport à la moyenne 1991-2020)

 

Malgré ce bilan encore une fois dans le rouge, les températures ont été en dents de scie, dans la lignée du mois de janvier. Les premiers jours ont été plutôt doux avant une séquence froide entre le 6 et le 11 février (gelées généralisées >>). La douceur s'est de nouveau manifestée plus durablement entre le 11 et le 25 février avec les tous premiers ressentis printaniers (jusqu'à 24.5°C dans le Gard le 19 puis 24.7°C dans les Pyrénées-Atlantiques le 20 >>). Le froid a toutefois refait surface à la faveur du retour d'un flux continental en toute fin de mois, se matérialisant par les retour des gelées et même de la neige en plaine entre Languedoc et Provence les 26 et 27 (une première sur certaines villes depuis 2018 (>>)).


Anomalie de la température quotidienne en février 2023 en France - écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

Ce sont les régions de l'Est et du Nord-Est qui ont subi les températures les plus anormalement élevées au cours de ce mois, avec un excédent souvent supérieur à +1°C voire +1.5°C (exemple de Paris). Les plus fortes anomalies sont à mettre au titre de Langres (+2.1°C) et surtout de Bourg-Saint-Maurice (+2.8°C).

A contrario, les villes du quart Sud-Ouest ainsi que du bassin Méditerranéen ont vécu un mois plus frais, portées par des gelées matinales très fréquentes. Nous notons dès lors un léger déficit thermique ne dépassant pas les -1°C (minimum de -0.7°C à Tarbes, -0.8°C à Hyères et -0.9°C du côté de Biarritz).

 

Le fait le plus marquant figure au niveau de la pluviométrie. Des pluies quasiment absentes sur la plupart du pays, aboutissant à un terrible bilan déficitaire de -73% sur notre panel national de stations pour ce mois, figurant au 4e rang des mois de février les plus secs observés depuis le début de la série statistique en 1959 (record absolu remontant à février 2012).

 

En cause, un blocage anticyclonique tout bonnement imperturbable débuté depuis la 3e décade du mois de janvier. La pression atmosphérique est restée au dessus de 1025hPa à Paris durant un mois complet, du 22 janvier au 21 février, du jamais vu (battant le record de 24 jours remontant à l'hiver 1932). Une situation de plus en plus fréquemment observée ces dernières années en raison du changement climatique (explications détaillées via notre article dédié évoquant la remontée progressive de la "cellule de Hadley" >>). Cette situation a empêché toute pluie : la France a connu une série incroyable de 32 jours consécutifs sans pluie significative (cumul quotidien inférieur à 1mm), la plus longue série depuis le début des statistiques en 1959, devançant celle du 17/03/2020 au 16/04/2020 (31 jours consécutifs).

 

Un tel manque de pluie n'est pas sans conséquence avec une sécheresse des sols marquée et généralisée, mais aussi plus de la moitié des nappes phréatiques suivies à des niveaux bas voire très bas, ayant pour conséquence l'apparition des premières restrictions sur l'usage de l'eau (une situation particulièrement rare en cette période hivernale propice aux recharges >>).


Cumul quotidien des précipitations agrégées en France - du 1er janvier au 20 février 2023 - Météo-France

 

La carte des anomalies est alors sans appel, aucune ville du panel n'ayant atteint sa moyenne mensuelle (-17% à Bastia, -20% à Bordeaux, -22%à  Hyères pour les déficits les plus faibles). Les précipitations ont même été quasi-inexistantes au cours du mois sur les Alpes, le Val de Saône et surtout autour du bassin Parisien, où le déficit pluviométrique est quasi maximal, (-96% à Paris et Mâcon, -97%à  Embrun, -98% à Alençon et Beauvais, -99% à Bourg-Saint-Maurice). La palme incroyable revient à Melun, où aucune pluie n'a été mesurée (-100%) !

 

En termes de cumul, il est tombé en moyenne environ 13mm sur le pays au cours de ce mois de février... contre une moyenne habituelle de 63mm. Quelques pluies ont pu se manifester autour du 24 février en Aquitaine, ainsi que les 26 et 27 dans le Sud-Est, apportant quelques pluies restant largement insuffisantes (40mm à Hyères, 48mm à Biarritz, 53mm à Bordeaux et Bastia).

 

Au total, 16 des villes de notre panel n'ont pas dépassé les 5mm au cours du mois, principalement dans la moitié Nord. Des pluies inexistantes comme indiqué sur les Alpes, Val de Saône et Bassin Parisien : 2.0mm à Chartres, 1.6mm à Paris, 1.2mm à Embrun et Alençon, 1.0mm à Beauvais, 0.8mm à Bourg-Saint-Maurice, et un triste record d'un zéro pointé pour la ville de Melun.

 

Sous ces conditions durablement anticycloniques et sèches, le soleil s'est quant à lui montré particulièrement généreux, voire même très remarquablement en certains lieux du territoire, les nuages bas étant été bien discrets ces dernières semaines. En février, l'excédent d'ensoleillement a atteint +33% sur notre panel de stations.

 

Seul le pourtour de la Méditerranée se retrouve en retrait, notamment la Côte d'Azur ainsi que la Corse où un déficit est même constaté du côté de Nice (-6%) et de Bastia (-21%). Partout ailleurs, le soleil a brillé par son omniprésence, avec un excédent dépassant les +50% en région Lyonnaise (+57%), entre Normandie et Ile-de-France (+57% à Paris,  +58% à Paris), et surtout dans le quart Sud-Ouest (+58% à Mont-de-Marsan, +60% à Agen et jusqu'à +62% à Bergerac).

 

En termes de durée totale d'ensoleillement, seules deux villes sur l'ensemble de notre panel n'ont pas dépassé les 100 heures (88h à Calais et 90h à Saint-Brieuc). Comme à l'accoutumée, nous observons un typique dégradé Nord/Sud avec un taux d'ensoleillement globalement compris entre 100 et 140 heures au nord de la Loire (132h pour Paris), mais plus de 160 à 180 heures en moyenne sur la moitié Sud. Les trois villes les plus ensoleillées du panel sont les stations d'Hyères (197h), d'Aurillac (199h) et de Saint-Auban, seule station a avoir ici dépassé les 200 heures cumulées (205h).

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourg-Saint-Maurice, Bourges, Brest, Brive, Caen, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Châteauroux, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Auban, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Rouen, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence partielle ou totale de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Lille, Metz, Hyères, Romorantin.

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.