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Bilan météo et climatique de janvier 2025 : mois excessivement humide avec crues et intempéries dans le Nord-Ouest

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un nouveau bilan climatologique. Place désormais au bilan cartographié de JANVIER 2025 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Les anomalies présentées sont calculées à partir des moyennes climatiques de la période de référence 1991-2020 sur l'ensemble des stations du panel.

 

En ce mois de janvier, c'est un excédent thermique de +0.5°C qui a été constaté à l'échelle nationale. Un bilan, qui nous allons le voir, est en réalité bien plus contrasté que ne le laisse penser ce chiffre...

Du côté des extrêmes, nous sommes bien loin du record de douceur établi lors du mois de janvier 2018 (anomalie de +2.9°C), et surtout du record historique de janvier 1963 marqué par une interminable vague de froid (-6.1°C).


Indicateur thermique national pour janvier 2025 depuis l'après-guerre (1946) - Infoclimat

 

Un bilan légèrement excédentaire, mais qui ne reflète pas totalement le ressenti particulièrement contrasté de ce mois de janvier. En effet, nous n'avons pas été loti de la même manière au cours des trois décades du mois :

  • Une première décade plutôt douce : anomalie de +1.8°C du 1er au 10 janvier
  • Une seconde décade marquée par l'installation du froid (>>), de gelées marquées et même de phénomène de neige industrielle (>>) : anomalie de -3.2°C du 11 au 20 janvier
  • Une troisième décade nettement radoucie en raison d'un flux de Sud à Sud-Ouest parfois tempétueux : anomalie de +2.6°C du 21 au 31 janvier


Évolution des températures quotidiennes en France durant janvier 2025 et écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

Et si les contrastés ont été saisissants en fonction des décades, c'est également le cas selon les régions. Car en effet, nous pouvons bel et bien parler d'un mois relativement frais voire froid dans le quart Nord-Ouest où les températures ont été en-dessous des moyennes, parfois avec une anomalie chutant sous -1°C le long des côtes de la Manche et en Pays-de-la-Loire : jusqu'à -1.0°C au Touquet, Caen ou encore Alençon, -1.2°C à Rennes et même -1.9°C à Nantes, qui possède le déficit national le plus marqué (réseau principal comme secondaire). Le constat est assez similaire en région parisienne avec -0.4°C pour Melun et Paris-Montsouris.

 

Plus l'on se dirige vers le Sud et l'Est, plus les températures ont été clémentes, passant parfois nettement au-dessus des moyennes. L'anomalie dépasse +1°C sur toutes les régions de l'Est, près de la Méditerranée ainsi qu'au pied des Pyrénées. Sur le réseau principal, nous atteignons les +2°C d'anomalie en Provence et Corse (+1.9°C à Bourg-Saint-Maurice et Embrun, +2.0°C à Hyères et Ajaccio). Mais c'est dans les Alpes, à la faveur d'une masse d'air incroyablement douce, où l'on a pu observer les excédents les plus importants, dépassant +3°C : +3.0°C à Saint-Michel-de-Maurienne (73) , +3.1°C à Bessans (73), et même +3.6°C à Jausiers-Saint-Anne (04).

 

 

Que d'eau au cours de ce mois de janvier ! Après un mois de décembre marquant un répit, janvier a été marqué par une succession de dépressions et de fronts pluvieux, aboutissant à un bilan pluviométrique excédentaire de +56% sur notre panel de stations.

 

C'est surtout au cours de la dernière décade où les pluies se sont montrées les plus abondantes, avec le passage de multiples dépressions voire tempêtes sur notre pays :

  • La dépression Gabri autour du 18 janvier (tempête et fortes pluies sur le relief de la Corse)
  • La tempête Eowyn, ayant plus radicalement frappé l'Irlande le 24 janvier (>>) mais ayant apporté les pluies abondantes en France
  • La tempête Herminia notamment les 26 et 27 janvier (>>), provoquant des crues dans le Nord-Ouest, et au caractère historique en Bretagne (>>)
  • La dépression Ivo le 29 janvier, aggravant encore les crues dans le Nord-Ouest

 

La multitude de fronts pluvieux ont abouti à des cumuls de pluie parfois inédits dans le quart Nord-Ouest, où il est souvent tombé deux fois la moyenne pluviométrique habituelle (excédent supérieur à 100%) : +123% à Nantes, +135% à Paris, +155% à Chartres, +179% à Beauvais... mais c'est sur l'Ouest de la Bretagne où le bilan est encore plus excessif, avec un excédent de +204% à Rennes, et même de +229% à Sarzeau (Mobihan). Ce mois de janvier est devenu le plus arrosé sur les départements de la Loire-Atlantique et de l'Ille-et-Vilaine (au second rang pour les Côtes-d'Armor et du Morbihan).

 

La plupart des autres régions ne sont pas en reste, même si les excédents y sont moindres depuis l'Aquitaine au Grand-Est, ainsi que dans le Centre-Est, sur les Alpes et en Côte d'Azur (+15% à Lyon, 49% à Bordeaux, +67% à Colmar, +84% à Nice). Pour constater des précipitations plus faibles que la normale, il fallait se rendre au cours du mois dernier dans la région Bastiaise (-23%) ou Marseillaise (-13%), mais surtout sur le Roussillon, l'Aude et plus globalement l'Est de la chaîne Pyrénéenne avec des déficits atteignant -33% à Carcassonne, et même -81% à Perpignan (déficit maximal au niveau national).

 

Traduit en termes de cumul, toutes les villes du Nord-Ouest et même de la façade Atlantique ont dépassé la barre des 100mm. En Bretagne et Pays-de-La-Loire, il est même parfois tombé plus de 200mm au cours de ce mois sur les stations principales : 203mm à La-Roche-sur-Yon et Rennes (devenu le mois le + pluvieux pour cette ville depuis 1945), ou encore 241mm à Brest. Deux stations Finistériennes ont même franchi les 300mm : 301mm à Coray et jusqu'à 313mm à Brennilis.

 

Toutefois, il ne s'agit pas des cumuls maximums nationaux du réseau secondaires, qui sont comme souvent en plus océanique à mettre au titre des Vosges ou de l'Ouest du Massif-Central : 368mm au Mont-Dore (63), 369mm au lac Alfeld (68) et même 390mm au Lioran (15). Un épisode cévenol en fin de mois a aussi réussi à porter le cumul à 351mm à La Souche (07).

 

Du côté des secteurs les moins servis, il fallait se rendre en Alsace (55mm à Colmar), en plaine de la Limagne (26mm à Clermont-Ferrand), sur une bonne partie du Midi-Toulousain (53mm à Toulouse), mais surtout vers l'Aude et les Pyrénées-Orientales : 44mm à Carcassonne et seulement 11mm à Perpignan.

 

 

Pour terminer, évoquons le paramètre ensoleillement, dont le bilan à l'échelle de notre panel national ne permet pas de mettre en valeur les contrastes régionaux (bilan autour de la moyenne / +- 0%).

 

En effet tout comme les températures, les contrastes d'ensoleillement sont importants selon les secteurs. Un taux d'ensoleillement notamment déficitaire de -15 à -35% en moyenne autour de la Méditerranée et dans les Alpes (jusqu'à -28% à Montpellier et -34% à Embrun), sur le Sud de l'Aquitaine et l'Ouest des Pyrénées (-25% à Tarbes, -23% à Agen), ou encore sur une bande s'étirant du Centre-Val-de-Loire à la Belgique, en passant par le bassin Parisien et les Hauts-de-France (-9% à Paris, -26% à Beauvais, -32% à Orléans, -36% à Chartres).

 

Du côté des villes ayant profité d'un ensoleillement excédentaire, nous les retrouvons en grande majorité dans le quart Nord-Est de la France avec +30 à +60% en Franche-Comté et Alsace (+45% à Besançon, +60% à Strasbourg). Malgré les pluies, la Bretagne (+12% à Brest, +15% à Saint-Brieuc), le Poitou et le Limousin (+10% à Poitiers, +13% à Brive) s'en sortent, tout comme le Midi où les précipitations ont été plus faibles (+16% à Albi, +23% à Carcassonne).

 

Sur le bassin Parisien et dans les Hauts-de-France où l'on constate les déficits les plus marqués, l'ensoleillement à peiné à approcher les 50 heures cumulées au cours de ce mois de janvier : 54h à Paris, 47h au Touquet et Rouen, 44h à Orléans, 41h à Chartres, et un minimum de 39 heures pour la station de Charleville-Mézières.

 

Si de l'Aquitaine au Nord-Est, l'ensoleillement est compris entre 80 et 95 heures en moyenne (voire même 99h à Besançon), c'est une nouvelle fois dans le Sud-Est et près de la Méditerranée où le soleil s'est le plus manifesté, dépassant parfois allègrement le seuil des 100 heures : jusqu'à 142 heures à Nice, 148 heures à Carcassonne, et un maximum national de 156 heures pour Bastia.

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourges, Bourg-Saint-Maurice, Brest, Brive, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Château-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Hyères, Lille, Metz, Romorantin.

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.