Logo Météo Geneve, météo expertisée et gratuite

Bilan météo et climatique de l'hiver 2022-2023 : une saison de sécheresse et des températures très variables

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un nouveau bilan climatologique. Place désormais au bilan cartographié de l'HIVER MÉTÉOROLOGIQUE 2022-2023 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Pour rappel, l'hiver météorologique comprend les mois de décembre, janvier et février. Les anomalies présentées sont calculées à partir des moyennes climatiques de la période de référence 1991-2020.

 

Alternant périodes de froid et de douceur, cet hiver météorologique a été bien indécis niveau températures. Pourtant, avec un indicateur national de 6.67°C, cette saison hivernale s'est terminée sur un léger excédent de +0.7°C. Quasi-identique à l'hiver précédent, nous nous situons autour du 15e rang des plus doux depuis l'après-guerre, à 1.5°C du record de l'hiver 2019-2020 (8.18°C). Le record de froid de l'hiver 1962-1963 est quant à lui tout bonnement intouchable, six degrés en deçà (0.57°C).


Indicateur thermique national pour l'hiver météorologique (décembre-janvier-février) depuis l'après-guerre (1946) - Infoclimat

 

Un hiver où les températures auront été sur courant alternatif. Il avait débuté avec une première quinzaine de décembre la plus froide depuis 2010 (>>), rapidement compensée par une fin décembre remarquable, la période du 19 au 31 décembre ayant été la plus douce depuis le début des relevés il y a un siècle, et ponctuée par une St-Sylvestre ainsi qu'un nouvel an les plus doux jamais mesurés (>>, >>). Janvier a poursuivi cette séquence exceptionnelle avec là également une première moitié la + douce jamais observée.

 

Le froid est par la suite revenu en force entre le 17 et le 30 janvier (anomalie négative de -2.4°C et présence de fréquentes gelées sur le pays (>>)). La douceur s'est de nouveau manifestée plus durablement entre le 11 et le 25 février avec les tous premiers ressentis printaniers (>>). Énième retournement de situation fin février à la faveur du retour d'un flux continental en toute fin de mois et même avec de la neige en plaine près de la Méditerranée (>>).

 

Voici le récapitulatif thermique des trois mois de l'hiver météo 2022-2023 :

DÉCEMBRE 2022 : +0.6°C (>>)
JANVIER 2023 : +0.9°C (>>)
FÉVRIER 2023 : +0.8°C (>>)

 

Si globalement les températures ont été au dessus des moyennes, nous notons un dégradé Ouest-Est. Les régions orientales ont en effet bénéficié d'un écart aux normes plus notable, principalement dans le quart Nord-Est où l'excédent dépasse les +1.5°C entre Bourgogne-Franche-Comté et Grand-Est (jusqu'à +1.6°C à Dijon et Besançon, +1.7°C à Colmar). Pour Paris, l'excédent thermique se situe à +0.8°C.

Les périodes froides et douces se sont davantage compensées sur les régions occidentales, qui se situent davantage dans les moyennes de saison. Deux stations de notre panel sont même légèrement dans le négatif, situées en Bretagne (-0.1°C à Brest et -0.3°C à Lorient).

 

 

Il s'agit probablement du fait le plus marquant de cet hiver : le manque de précipitations. Une sécheresse hydrique qui se matérialise par un déficit de -25% à l'échelle nationale sur notre panel de stations.

 

Un hiver qui avait déjà bien mal débuté avec un mois de décembre sec sur les 3/4 de la France, où où seules des pluies dans le quart Sud-Est ou encore le long des côtes de la Manche avait quelques peu compensé le bilan national. Janvier avait été quelques peu opposé avec des pluies assez faibles voire très rares dans le Sud-Est (1.6mm à Marseille-Marignane), mais un courant océanique perturbé et humide durant la 2e décade sur le reste du pays, ponctué par le passage de deux tempêtes en deux jours, Gérard le 16 (>>) et Fien dès le lendemain le 17 (>>).

 

Malheureusement, à partir de la fin janvier, une incroyable période anticyclonique a définitivement tiré cette saison sur la pente raide de la sécheresse, avec jusqu'à 32 jours consécutifs sans précipitations notables en France (série record). Au 4e rang des plus secs depuis la fin des années 1950 (début de la série de mesures), il n'est en moyenne tombé qu'un quart des pluies habituellement attendues, et parfois sans une goutte en région Parisienne. Apparition des premières restrictions sur l'usage de l'eau (une situation particulièrement rare en cette période hivernale propice aux recharges >>).

 

Voici le récapitulatif pluviométrique des trois mois de l'hiver météo 2022-2023 :

DÉCEMBRE 2022 : -7% (>>)
JANVIER 2023 : -5% (>>)
FÉVRIER 2023 : -73% (>>)

 

Au final, le déficit est généralisé et bien rares sont les secteurs a avoir atteint leur norme pluviométrique saisonnière. Sur notre panel, seules cinq villes sont dans ce cas de figure : Poitiers (+0.4%), Cognac (+2%), Calais (+6%), Ajaccio (+26%) et Saint-Auban (+28%). Partout ailleurs, le manque de pluie est criant. Il se traduit notamment par des déficits compris entre -30 et -50% sur les deux-tiers de la moitié Nord, l'Auvergne, le Limousin ainsi que l'Occitanie. Pour les plus gros déficits de notre panel, il s'agit de Luxeuil (-44%), Limoges (-44%), Melun (-45%), Millau (-45%), Colmar (-52%), et surtout Perpignan avec seulement 1/3 du cumul habituel (-67%). A Paris, ce bilan est de -29%.

 

 

Alors que l'hiver est habituellement une saison particulièrement arrosée sur beaucoup de régions, il n'est tombé en moyenne que 150mm seulement en cumulé sur notre panel au cours de ces trois mois. En Occitanie, Bourgogne, Auvergne, Rhône-Alpes, Alsace et plus localement en Ile-de-France, plusieurs villes n'ont même pas récolté plus de 100mm. Pour les cumuls les plus faibles, il s'agit de Melun (88mm), Millau (82mm), Strasbourg (80mm), Marignane (77mm), Colmar (51mm), Perpignan (51mm) et Clermont-Ferrand (48mm). La capitale n'est pas mieux lotie avec 107mm à Paris-Montsouris.

 

Du côté des secteurs les plus arrosés (plus de 200mm), il s'agit principalement de la Corse et de la Provence-Côte d'Azur en raison d'une fréquente instabilité sur le golfe de Gênes (189mm à Hyères, 222mm à Ajaccio), et surtout de l'ensemble de la côte Atlantique à la faveur de quelques séquences océaniques perturbées (231mm à Bordeaux et Tarbes, 261mm à Lorient, 277mm à Cherbourg, 358mm à Biarritz, et un maximum de 392mm à Brest).

 

 

Côté ensoleillement, le bilan s'est montré plus hésitant et proche des moyennes de saison, avec un excédent anecdotique de +4% à l'échelle nationale parmi nos stations.

 

Un bilan qui cache pourtant deux premiers mois plutôt nébuleux. Ceci s'explique par l'omniprésence des nuages bas sous les hautes pressions notamment en 1ere moitié de décembre (>>) et 2e partie de janvier (>>, >>), entrecoupée d'un flux océanique perturbé lui aussi porteur de nuages et d'humidité en 1ere moitié du mois de janvier. Mais les conditions anticycloniques durables de février n'ont cette fois-ci par été propices aux nuages bas, en raison de flux continentaux secs et à la faveur d'une durée du jour plus longue à l'approche de l'équinoxe (soleil parvenant à chauffer plus facilement l'atmosphère et à dissiper les éventuelles grisailles matinales). L'important excédent du mois de février a, dès lors, compensé la grisaille de la première partie de l'hiver.

 

Voici le récapitulatif d'ensoleillement des trois mois de l'hiver météo 2022-2023 :

DÉCEMBRE 2022 : -13% (>>)
JANVIER 2023 : -21% (>>)
FÉVRIER 2023 : +33% (>>)

 

Si l'ensoleillement est proche des moyennes à l'échelle nationale, nous avons quelques disparités régionales. Les plus forts excédents sont à mettre à l'actif de l'Aquitaine, du sud de la Bretagne, de la Haute-Normandie, des Pays-de-la-Loire, de l'Ile-de-France, et plus isolément entre Bourgogne et Alpes avec +10 à +20% de luminosité (+13% à Paris, jusqu'à +21% à Rouen et +24% pour les villes d'Agen et de Mont-de-Marsan).

 

A contrario, cet hiver a été plus gris que d'habitude (entre -5 et -20%) dans les Hautes-Pyrénées, en Poitou-Charentes, en Haute-Corse, dans le Centre, près du Rhône et sur le sud des Alpes. Les déficits les plus marqués sont pour Poitiers (-10%), Cognac (-16%), Bastia (-18%) et Tarbes (-20%).

 

 

Malgré ces quelques disparités en termes d'anomalies, le fameux dégradé Nord-Sud a bien eu lieu quant à la durée totale de l'ensoleillement. Comme habituellement, les régions au nord de la Seine ont été les plus grises, peinant à dépasser les 200 heures cumulées. Le Grand-Est termine avec les plus faibles ensoleillements, le soleil n'ayant brillé que 187h à Saint-Dizier, 185h à Nancy, 180h à Strasbourg et un minimum de 175h à Charleville-Mézières. Paris passe légèrement cette barre avec 225h.

 

Il fallait se rendre dans la moitié Sud pour dépasser les 300 heures au total. Mais c'est une nouvelle fois près de la Méditerranée où il fallait habiter pour bénéficier d'un généreux ensoleillement, dépassant même les 400h (454h à Montpellier, 467h à Ajaccio, 484h à Marseille-Marignane). Une seule ville sur notre panel peut se targuer de dépasser les 500h : Saint-Auban (502h).

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourges, Bourg-Saint-Maurice, Brest, Brive, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Château-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Hyères, Lille, Metz, Romorantin

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

Meteo-geneve.ch est le seul site météo exclusivement pour Genève ! Ce site de prévisions météo expertisées, professionnel et de grande qualité est également très complet et surtout très réactif. Une équipe de météorologistes professionnels et passionnés locaux suit la situation en permanence et propose ainsi des prévisions extrêmement précises, réactualisées plusieurs fois par jour si la situation météo l'exige. La tendance météo saisonnière est aussi fréquemment mise à jour. Ce site est avant tout un portail météo pour la région de Genève avec les meilleures webcams, les données des stations météo en direct, les cartes de suivi des pluies et des nuages, les observations et la localisation des phénomènes météo dangereux sur la région, des suivis climatologiques. Enfin, meteo-geneve.ch est un site entièrement gratuit, ce qui en fait un incontournable de la météo.


Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.