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Bilan météo et climatique de l'hiver 2023-2024 : pluvieux et gris, mais au 3e rang des plus doux depuis 1900

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un nouveau bilan climatologique. Place désormais au bilan cartographié de l'HIVER MÉTÉOROLOGIQUE 2023-2024 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Pour rappel, l'hiver météorologique comprend les mois de décembre, janvier et février. Les anomalies présentées sont calculées à partir des moyennes climatiques de la période de référence 1991-2020.

 

Après trois hivers quasi-identiques (+0.8°C en 2021, +0.7°C en 2022 et 2023), l'hiver météorologique 2023-2024 a été marqué par une douceur bien plus prononcée. Avec un indicateur thermique national de 7.87°C, cet hiver s'est bouclé sur un excédent de +2.0°C environ, se situant désormais sur le podium des hivers les plus doux mesurés depuis au moins 1900 (début de la série de mesures).

Un hiver seulement détrôné par 2015-2016 (7.97°C , anomalie de +2.1°C), et surtout par l'hiver 2019-2020 (8.18°C, anomalie de +2.3°C). Le record de froid de l'hiver 1962-1963 semble désormais inimaginable, plus de sept degrés plus froid (indicateur de 0.57°C).


Indicateur thermique national pour l'hiver météorologique 2023-2024 (décembre-janvier-février) depuis l'après-guerre (1946) - Infoclimat

 

Décembre avait pourtant débuté dans le froid avec des gelées parfois fortes les matinées des 2 et 3 (jusqu'à -8°C à Nevers ou même -5°C à Montpellier), avant le retour de conditions très douces pour le début de la seconde décade, puis durant la fin du mois. Noël 2023 s'était alors déroulé une nouvelle fois sous une douceur généralisée (>>).

 

Janvier s'est ensuite montré plus contrasté. La douceur de la première semaine (+3.9°C du 1er au 6) a précédé une offensive hivernale (la seule réelle de l'hiver) marquée par de la neige jusqu'en plaine voire des pluies verglaçantes (>>, >>) et des gelées généralisées à la fin de la première décade et durant toute la seconde décade (>>). Une température record de -14.7°C a même été mesurée à Arras (Pas-de-Calais) le 19 janvier sur les sols enneigés.

 

C'est alors que la douceur a pris le relai à partir de la dernière décade de janvier, ceci de façon ininterrompue tout le long du mois de février (qui se classe au 2e rang des plus doux en un siècle). Plusieurs stations au pied des Pyrénées ont atteint le seuil de chaleur (25°C) entre la fin janvier et la mi-février, atteignant jusqu'à 27.5°C à Céret (Pyrénées-Orientales) le 4 février ou encore 27.2°C à Licq-Atherey (Pyrénées-Atlantiques) le 15 février (>>, >>).

 

Voici le récapitulatif thermique des trois mois de l'hiver météo 2023-2024 :

DÉCEMBRE 2023 : +2.0°C (>>)
JANVIER 2024 : +0.6°C (>>)
FÉVRIER 2024 : +3.5°C (>>)


Évolution des températures quotidiennes en France durant l'hiver 2023-2024 et écart à la moyenne 1991-2020 - Météo-France

 

La totalité des stations de notre panel ont observé un excédent thermique supérieur à +1°C au cours de l'hiver météorologique écoulé. Les anomalies les moins marquées ont été constatées sur la Provence et la Côte d'Azur (+1.3°C à Marseille-Marignane et Hyères, +1.4°C à Nice).

 

Hormis sur la Bretagne, toutes les villes de la moitié Nord ont vécu un hiver particulièrement doux avec une anomalie supérieure à +2°C. Ce sont les régions de l'Est qui possèdent les anomalies les plus marquées, dépassant les +2.5°C du Nord des Alpes au Grand-Est, en passant par la Bourgogne-Franche-Comté (+2.7°C à Bourg-Saint-Maurice et Metz, +2.8°C à Strasbourg, et jusqu'à +2.9°C à Colmar). Pour Paris-Montsouris, l'hiver 2023-2024 se boucle sur un excédent de +1.9°C.

 

 

Si l'hiver précédent avait été marqué par la sécheresse (-25%), ce n'est absolument pas le cas de cet hiver 2023-2024 plutôt arrosé qui permet d'obtenir un excédent pluviométrique de +11% sur notre panel de stations.

 

Décembre avait commencé sous des pluies abondantes et des crues généralisées, parfois catastrophiques sur le Nord-Pas-de-Calais (>>), avant une période plus anticyclonique en 2e décade (>>). A la fin décembre et début janvier, alors que la moitié Sud profitait encore du temps sec, le nord du pays renouait avec l'humidité (et même pluies verglaçantes et neige en plaine >>, >>). Après le passage de la tempête Isha autour de 22 janvier près des côtes de la Manche (>>), l'anticyclone s'était de nouveau installé à la fin janvier (>>).

Mais comme souvent cet hiver, les périodes anticycloniques sont restées bien trop courtes, et les pluies ont de nouveau fait surface en février sur la majeure partie du pays. Deux épisodes Méditerranéens ont touché le Sud-Est du pays les 9 et 10 février (>>) puis le 25 février (>>). L'Ouest et le Nord de la France ont quant à eux subit les assauts de perturbations océaniques notamment en fin de mois, avec en point d'orgue la tempête Louis du 22 février (>>)

 

Voici le récapitulatif pluviométrique des trois mois de l'hiver météo 2023-2024 :

DÉCEMBRE 2023 : -2% (>>)
JANVIER 2024 : -13% (>>)
FÉVRIER 2024 : +62% (>>)

 

Peu de villes ne sont pas parvenues à atteindre leur cumul moyen saisonnier. Exception de quelques localités du Centre-Val-de-Loire, c'est principalement en Alsace, dans la Plaine de la Limagne, sur l'Est de la Corse et surtout sur l'ex-région Languedoc-Roussillon où l'on constate un déficit pluviométrique cet hiver : -16% à Clermont-Ferrand, -17% à Colmar, -40% à Nîmes, -55% à Bastia et un bien triste -72% à Perpignan où une gravissime et historique sécheresse se poursuit.

Partout ailleurs, la pluviométrie moyenne de cet hiver météorologique se montre excédentaire. Un excédent qui fluctue entre +25 et +40% sur l'Ile-de-France, sur les Charentes, Finistère, Pas-de-Calais ou encore Moselle et Champagne. C'est toutefois du côté du Sud des Alpes où les pluies ont été les plus excédentaires avec +68% du côté de Nice et +69% pour Embrun.

 

Avec ces excédents, une bonne majorité des villes de la moitié Ouest et moitié Nord ont dépassé les 200mm en cumulé au cours de ces trois mois. Sur tout l'arc Atlantique, les contreforts Ouest du Massif-Central, les Alpes ainsi que sur les Ardennes, ce sont même les 300mm qui ont été franchis. Deux villes sortent du lot, Biarritz (495mm) et Brest (556mm).

 

Du côté des localités les mois arrosées, elles ont été citées plus haut et se situent en Alsace, Limagne, Languedoc et surtout sur le Roussillon, avec des cumuls souvent inférieurs à 100mm (95mm à Nîmes, 89mm à Colmar, 62mm à Clermont-Ferrand). Avec 43mm seulement en trois mois, Perpignan ferme une nouvelle fois la marche des villes les plus sèches du pays...

 

 

Dans l'ensemble, nous pouvons affirmer que cet hiver 2023-2024 a été assez morose sur le plan de l'ensoleillement. Le déficit sur notre panel national de stations atteint en effet -13%

 

Les mois de décembre et février ont été les plus gris, en raison d'un flux d'Ouest dépressionnaire récurrent porteur d'humidité et donc de nuages. Lorsque l'agitation n'était pas de mise, c'est alors l'anticyclone qui piégeait ces nuages bas vers le sol, comme lors du milieu du mois de décembre. Seul le mois de janvier a été plus contrasté, avec un soleil se montrant même plus généreux qu'habituellement à cette période de l'année sur la moitié Nord de la France. Malheureusement, le poids du mois de février a fortement pesé dans la balance, notamment au Nord avec des déficits compris entre -50 et -70% sur de très nombreuses villes (soit 2 à 3 fois moins de soleil qu'un février normal). Un mois qui a alors définitivement cellé le sort d'un hiver très nuageux.

 

Voici le récapitulatif d'ensoleillement des trois mois de l'hiver météo 2023-2024 :

DÉCEMBRE 2023 : -9% (>>)
JANVIER 2024 : +12% (>>)
FÉVRIER 2024 : -35% (>>)

 

En regardant région par région, quelques villes de l'Est de l'Occitanie, de l'Auvergne, du sud du Massif-Central, de la Haute-Corse ainsi que du Haut-Rhin sont toutefois parvenues à s'en sortir en atteignant leur quota saisonnier d'ensoleillement (+10% à Perpignan et Carcassonne, +11% à Montélimar, +12% à Colmar, +13% au Puy-en-Velay). Partout ailleurs, le manque d'ensoleillement s'est fait ressentir, avec un déficit marqué sur toute la moitié Nord mais aussi sur l'Ouest du pays, de l'ordre de -10 à -30% en moyenne.

 

C'est sur le Nord de la Nouvelle-Aquitaine, sur le Finistère mais également dans le Grand-Est où les déficits en ensoleillement ont été les plus notables : -30% à Bordeaux, -32% à Saint-Dizier, -34% à Brive et Brest, et même -38% à Charleville-Mézières (un bilan s'expliquant fortement par ce mois de février anormalement gris). Du côté de Paris, le bilan est porté à -14% au parc Montsouris.

 

 

Avec un tel déficit, les 2/3 des villes du pays ne sont pas parvenues à atteindre les 200 heures de soleil en cumulé (soit moins de 2 heures d'ensoleillement en moyenne par jour). Au Nord de la Seine, il n'est d'ailleurs pas rare de mesurer moins de 150 heures au total durant ces trois mois. Pour les villes les moins ensoleillées de cet hiver, notons : 147h à Nancy et Saint-Quentin, 145h à Beauvais, 134h à Brest, 133h à Saint-Dizier et un très faible 100h à Charleville-Mézières (soit 1h par jour !). Paris n'est pas bien mieux lotie avec 171 heures de soleil cet hiver.

 

C'est comme à l'accoutumée le grand quart Sud-Est qui s'en sort bien plus admirablement durant cet hiver avec un ensoleillement dépassant les 300 heures des Pyrénées au sud des Alpes, et même les 400 heures sur les villes près de la Méditerranée : jusqu'à 475h à Nîmes, 479h à Perpignan, 488h à Saint-Auban et 490h à Marseille-Marignane.

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourges, Bourg-Saint-Maurice, Brest, Brive, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Château-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Hyères, Lille, Melun, Metz, Niort, Romorantin, Tarbes

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
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Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.