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Bilan météo et climatique de septembre 2022 : estival avant le retour des pluies et de la fraîcheur

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un bilan climatologique du mois écoulé. Place donc au bilan cartographié du mois de SEPTEMBRE 2022 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*.

Les statistiques sont calculées sous la nouvelle moyenne climatique officielle de la période 1991-2020, en lieu et place de l'ancienne période utilisée jusqu'au mois de mai (1981-2010).

 

 

Après un été excessivement chaud marqué par des canicules à répétition, ce mois de septembre s'est montré un certain temps très estival, avant une baisse des températures. Une baisse insuffisante pour considérer ce mois comme réellement dans les moyennes puisque septembre s'est terminé sur un léger excédent de +0.6°C par rapport à la période 1991-2020.

 

Avec un indicateur thermique de 18.23°C, nous étions très loin du record historique remontant au mois de septembre 1949 (20.67°C), suivi de 1961 (20.35°C). Notons toutefois un très léger fléchissement par rapport aux derniers mois de septembre anormalement chauds (il s'agit du moins chaud depuis 2017).


Température moyenne quotidienne en septembre en France depuis 1946  - Infoclimat

 

Ce mois de septembre a toutefois été coupé en deux :

- La première moitié du mois a été particulièrement estivale dans la lignée de cet été. La journée du 12 septembre est même entrée dans l'histoire, avec un nouveau record national de chaleur en France en septembre : jusqu'à 40.2°C à Pissos (Landes) >>

- La seconde moitié a marqué l'arrivée soudaine d'un temps bien plus automnal, avec une fraîcheur dont nous n'étions plus habitués. Très localement, les toutes premières gelées ont été observées en plaine les 17 et 18 septembre avec quelques records mensuels de froid à la clé (-1.5°C à Epinac - Saône-et-Loire), et les premières neiges sont tombées sur les Alpes du Nord >>

 

Au final, l'anomalie thermique s'élevait à +2.9°C entre le 1er et le 16 septembre... avant de basculer dans une fraîcheur durable atteignant -1.9°C d'anomalie entre le 17 et le 30 septembre.


Température moyenne quotidienne en septembre 2022 en France - écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

 

Géographiquement, ce sont les régions les plus au Sud et surtout au Sud-Ouest qui sont restées les plus chaudes (et les plus protégées des toutes premières coulées Arctiques). En Aquitaine, Occitanie, Corse et Côte-d'Azur, l'excédent thermique est resté au dessus de +1°C en septembre, voire même au delà de +1.5°C (+1.6°C à Brive, +1.7°C à Toulouse, +1.9°C à Albi et à Ajaccio).

 

A contrario, les villes du quart Nord-Est (Bourgogne-Franche-Comté, Ile-de-France, Hauts-de-France et Grand-Est) ont davantage été exposées aux premières sensations automnales lors de la 2e moitié du mois, contre-balançant la chaleur de la première partie de septembre. De ce fait, ces villes finissent sur un certain équilibre (0.0°C à Metz et Nancy, 0.1°C à Luxeuil, Nevers, Langres ou encore Dijon, 0.3°C à Paris). Deux villes sur notre panel ont même un infime déficit : il s'agit d'Embrun (-0.1°C) ainsi que Beauvais (-0.2°C).

 

La sécheresse a été particulièrement inquiétante ces derniers mois, et les précipitations ont eu beaucoup de mal à revenir. Après la chaleur, trois jours d'instabilité se sont manifestés du 5 au 7 septembre, marqués par de très nombreux orages de grêle et occasionnant même des inondations entre Hérault et Gard les 6 et 7 (avec deux vigilance rouge) >>

Si d'autres orages ont également éclatés autour de la journée du 14 septembre (>>), c'est durant la dernière décade que l'humidité a fini par se généraliser tout en devenant plus bénéfique (flux océanique avec passage de perturbations océaniques abondamment pluvieuses notamment à partir du 26 >>).

 

Ces quelques pluies ont au moins permis de dépasser la moyenne mensuelle à l'échelle nationale, puisque septembre se termine sur un excédent pluviométrique de +19% sur notre panel de stations.

Malheureusement, à l'issue de cet été aride, nous étions alors à des niveaux d'humidité historiquement bas. Ces pluies, bien que bénéfiques, sont restées très largement insuffisantes pour rattraper le retard accumulé ces derniers mois, avec plusieurs dizaines de départements restant en état de crise.


Indice d'humidité des sols entre le 1er juin et le 29 septembre 2022 - Meteo-France

 

Nous n'étions plus habitués à voir des villes dépassant leur moyenne mensuelle pluviométrique, c'est désormais chose faite ! En vallée du Rhône, dans le Pays-Basque, mais également sur les 2/3 Nord, les pluies ont été plutôt généreuses en ce mois de septembre. Dans certains cas en Languedoc, Normandie et Hauts-de-France, plusieurs stations ont récolté deux fois voire isolément trois fois leur cumul normal de septembre (+103% à Lille, +124% à Caen, +141% à Montpellier, +235% à Calais).

 

Malgré cela, une partie du Centre-Ouest, le Massif-Central, la Corse ainsi que la Côte d'Azur sont restés en déficit le mois dernier. Un déficit assez hétérogène, mais parfois notable n’arrangeant en rien la sécheresse actuelle (-38% à Angers, -51% à Bordeaux, -58% à Aurillac et jusqu'à -88% à Bastia).

 

Traduit en termes de cumul, la moyenne approche les 80mm sur notre panel de stations contre une moyenne habituelle en septembre de 66mm. Il a davantage plu lors de ce mois que durant les 3 mois de l'été sur de nombreuses villes de notre pays. Les secteurs les plus servis en humidité sont situés sur la côte Basque (220mm à Biarritz), au nord de la Loire (122mm à Caen, 129mm au Touquet, 211mm à Calais), mais surtout en basse vallée du Rhône et Languedoc en raison des épisodes méditerranéens ayant enfin réduit la sécheresse dans ces villes (159mm à Nîmes, 189mm à Montélimar, 209mm à Montpellier).

 

D'autres régions n'ont pas été aussi bien loties. Le nord de la Nouvelle-Aquitaine, les Pays-de-la-Loire, l'Auvergne, le Roussillon ou bien la Corse ont même peiné à atteindre les 50mm. Notons pour les plus faibles cumuls jusqu'à 39mm à Bordeaux et Carcassonne, 35mm à à Angers, 33mm à Toulouse et seulement 8.8 pauvres millimètres pour Bastia. La capitale a également été épargnée par les pluies les plus abondantes (49mm au Parc Montsouris).

 

 

Ce mois a été contrasté au niveau thermique et pluviométrique... d'un point de vue de l'ensoleillement, ceci n'est pas en reste. Si septembre 2022 marque un bilan presque équilibré de -3% à l'échelle nationale sur notre panel, ceci cache de gros écarts entre les régions septentrionales et méridionales.

 

En effet, après un début de mois ensoleillé, les nuages et l'humidité ont limité l’ensoleillement sur les régions au nord de la Loire durant la 2e partie du mois. Des nuages ayant empêché d'atteindre la norme mensuelle sur la plupart des villes de la moitié Nord, qui indiquent un déficit allant de -5 à -20% (-9% à Paris, jusqu'à -16% à St-Brieuc, -18% à Strasbourg, -22% à Caen). Le pourtour méditerranéen était également quelques peu à la traine avec -7% à Ajaccio et Bastia, ou même -10% à Nîmes sous de plus fréquentes entrées maritimes.

Il fallait aller du côté de Rhône-Alpes mais surtout en Aquitaine pour retrouver un ensoleillement plus fort qu'à l'accoutumée le mois dernier, plusieurs villes atteignant un excédent de +10% (+10% à Lyon, +11% au Puy-de-Velay et Bordeaux, +17% à Mont-de-Marsan).

 

Ce contraste Nord/Sud abouti à un écart en termes de durée totale d'insolation allant du simple au double entre la Normandie/Bretagne et la Provence.

Hormis La-Roche-sur-Yon (201h), aucune ville du panel n'a réussi à atteindre les 200 heures cumulés lors de ce mois de septembre 2022 sur la moitié Nord de la France (160h à Paris). Les villes longeant les côtes de la Manche ainsi que le nord de l'Alsace ne sont même pas parvenues à franchir les 150 heures (seulement 143h à Strasbourg, 141h à Brest, 138h à Rouen et St-Brieuc, et un minimum de 134h du côté de Caen).

 

Plus de 200 heures sur la partie Sud où le soleil s'est manifesté plus fréquemment (213h à Toulouse, 232h à Mont-de-Marsan par exemple). C'est en région PACA où il fallait se rendre en septembre pour bénéficier d'un ensoleillement durable, puisque deux villes de notre panel ont dépassé les 250 heures : il s'agit de Nice (256h) et de Marseille-Marignane qui truste le haut du classement (271 heures).

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourg-Saint-Maurice, Bourges, Brest, Brive, Caen, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Châteauroux, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Rouen, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence partielle ou totale de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Lille, Metz, Hyères, Romorantin, Saint-Auban.

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.