Logo Météo Geneve, météo expertisée et gratuite

Décembre 2020 en France : de la grisaille et beaucoup d'humidité !

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un bilan climatologique du mois écoulé. Place donc au bilan cartographié du mois de DÉCEMBRE 2020 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*.

 

Bouclant cette année 2020 historique (année la plus chaude jamais mesurée en France >>), ce mois de décembre a suivi la longue lignées des mois précédents, se résumant en un mot : doux.  Avec un indicateur national de 6.94°C, l'anomalie thermique mensuelle a atteint +1.3°C, soit le 11e mois sur 12 au dessus des moyennes en 2020. Nous étions toutefois hors d'atteinte du record obtenu en décembre 2015 (indicateur de 9.54°C, anomalie de +3.9°C).

Moyenne de l'indicateur thermique national en décembre depuis 1930 - Graphique Infoclimat

 

Mais cette douceur ne s'est tout de même pas produire durant l'intégralité du mois. En effet, la première décade de décembre a même été plutôt fraîche, avec une première offensive hivernale de la saison dès le premier jour de l'hiver météorologique (1er décembre), s'accompagnant de neige et de pluies verglaçantes dans le Nord-Est du pays (>>).

Néanmoins, le changement de conditions a été radicale lors de la seconde décade, et ceci jusqu'au réveillon de Noël, avec un flux de Sud-Ouest dynamique apportant de l'air très doux depuis l'archipel des Açores. les 22 et 23 décembre ont même été exceptionnels, avec de multiples records de douceur (souvent plus de 10°C le matin, plus de 15°C l'après-midi sur la moitié nord et au-delà des 20°C sur l'Aquitaine >>).

Il a fallu attendre le jour de Noël pour retrouver des conditions plus typiquement de saison, avant une accentuation du froid début janvier, qui se poursuit encore .

Évolution des températures minimales et maximale en décembre 2020 - Graphique Météo-France

 

Notons que l’anomalie thermique s’est avérée nettement plus marquée sur les régions du Nord et surtout du Nord-Est, dépassant parfois les +2°C (maximum sur notre panel de +2.3°C à Colmar et Nancy, +2.2°C à Troyes, Nevers, Mâcon et Charleville-Mézières, +2.1°C à Luxeuil). Un bilan également bien au-dessus des moyennes sur la capitale, avec +1.6°C à Paris-Montsouris.

Il fallait prendre la direction du quart Sud-Est pour observer un mois de décembre plus « normal », avec des valeurs peu ou prou de saison, voire même légèrement plus fraîches (-0.2°C à Nice, Hyères ou encore Embrun, pile dans les normes à Nîmes et Perpignan).

 

 

De la douceur ... mais que d'eau ! Si le flux d'Ouest à Sud-Ouest a, en effet, apporté une douceur assez durable, il s'est accompagné d'une multitude de perturbations océaniques suivies de traines orageuses actives. Ces perturbations successives ont été à l'origine d'inondations sur le Sud-Ouest, en deux temps : tout d'abord en début de seconde décade (>>), puis en toute fin de mois suivant la tempête Bella (>>).

Avec un excédent pluviométrique de +57% sur notre panel de stations (+52% sur l'indicateur Météo-France), il s'agissait du 8e mois de décembre le plus humide depuis 1959, bien loin derrière décembre 1981 (anomalie dépassant +100% soit deux fois la moyenne pluviométrique mensuelle).

Un contraste saisissant avec le mois de novembre 2020, alors le mois de novembre le plus sec depuis 1981 ... (>>)

Rapport à la normale 1981-2010 du cumul de précipitations en décembre depuis 1959 - Graphique Météo-France

 

Les pluies ont été les plus abondantes dans la moitié Ouest de la France à la faveur de cette succession de perturbations océaniques. Mais c’est dans le Sud-Ouest où l’humidité a été particulièrement forte, avec des quantités pluviométriques souvent plus de 2 fois supérieures à un mois de décembre habituel (anomalie >100%). Sur le sud de l’Aquitaine, il est même tombé près de 4 fois la moyenne : +271% à Mont-de-Marsan (3.71x). Notons également +189% à Biarritz, +153% à Agen, +142% à Tarbes…
Deux fois la moyenne, c’était également le cas en Bretagne (+108% à Brest, +107% à St-Brieuc), sur le bassin Parisien (+122% à Chartres, +106% à Paris) et en vallée du Rhône (+118% à Montélimar).

Malgré ce mois très humide, certains secteurs n’ont pas été aussi bien servis. La région Grand-Est est resté à peu près dans les moyennes, voire même un déficit pluviométrique sur l’Alsace (-13% à Strasbourg, -10% à Colmar). Mais c’est sur certaines villes autour de la grande bleue où les déficits ont été les plus notables : -76% à Perpignan, -68% à Bastia. 

 

Traduit en termes de cumuls, la barre des 100mm a été dépassée de façon générale sur la totalité de la moitié Ouest du pays. Plus remarquable, nous avons dépassé les 300mm sur le Finistère (308mm à Brest), ainsi que sur l’Aquitaine (323mm à Mont-de-Marsan, et même 434mm à Biarritz). Sur les stations secondaires, il est tombé jusqu’à 502mm à Capbreton (Landes). Paris n’a pas échappé à ces pluies avec 119mm au parc Montsouris.

Moins de 100mm, voire même moins de 50mm, plusieurs villes ont échappé aux pluies. Comme citées plus haut, il s’agit de l’Alsace (43mm et 44mm consécutivement à Colmar et Strasbourg), où de villes Méditerranéennes (38mm à Marseille-Marignane, 30mm à Bastia et 14mm seulement à Perpignan).

 

 

Un flux d'Ouest activement humide, de nombreuses perturbations... et donc très peu d'ensoleillement. Très peu lumineux, le déficit en terme d'insolation a été notable en France au cours de ce mois de décembre, se creusant à -22% sur notre panel de stations.... là également à l'opposé total du mois de novembre (+59%)

Quelques villes ont réussi à tirer leur épingle du jeu, principalement dans le Nord-Ouest, aux abords des côtes de la Manche, avec un ensoleillement qui est resté plutôt conforme aux moyennes habituelles de décembre, voire même un peu plus lumineux qu’à l’accoutumée en Normandie (+33% à Caen) ainsi que dans les Pays-de-la-Loire (+21% à Nantes, +20% à La Roche-sur-Yon).

Partout ailleurs, le déficit est marqué, chutant sous les -40% en Occitanie, et même sous les -50% (deux fois moins de soleil que la moyenne) sur le Limousin, le sud du Massif-Central et en Bourgogne-Franche-Comté (-66% à Limoges, -64% à Aurillac, -60% à Dijon, -56% à Millau).

 

Pour dépasser les 100 heures de soleil en cumulés, il fallait se rendre, comme souvent, près de la Méditerranée (jusqu’à 129h à Bastia, 110h à Perpignan). Les régions du Nord-Ouest ont elles aussi bénéficié d’un ensoleillement relativement correct, dépassant les 80 à 90h (92h à Nantes, 85h à Lorient, 82h à Caen).

Partout ailleurs, les conditions étaient peu propices à une cure d’UV, avec souvent moins de 50 heures de soleil. Pire encore, nous n’avons pas atteint les 30 heures sur certaines villes du Nord-Est (seulement 22h à Dijon, 24h à Strasbourg, 25h à Charleville-Mézières). Paris n’a pas été bien mieux lotie avec 40 petites heures de soleil totalisés lors de ce mois de décembre.

 

* PANEL DE 73 STATIONS (pas de données d'ensoleillement sur les stations soulignées et en italique)  :

Abbeville, Agen, Ajaccio - Campo Dell'Oro, Albi, Alençon, Angers-Beaucouzé, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Boulogne-sur-Mer, Bourg-Saint-Maurice, Bourges, Brest, Brive-Laroche, Caen, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Chateau-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, Evreux, Hyères, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Lille, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Metz, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier-Fréjorgues, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Romorantin, Rouen, Saint-Brieuc, Saint-Dizier, Saint-Étienne, Grenoble - Saint-Geoirs, Saint-Girons, Saint-Quentin, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Récapitulatif :

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

Meteo-geneve.ch est le seul site météo exclusivement pour Genève ! Ce site de prévisions météo expertisées, professionnel et de grande qualité est également très complet et surtout très réactif. Une équipe de météorologistes professionnels et passionnés locaux suit la situation en permanence et propose ainsi des prévisions extrêmement précises, réactualisées plusieurs fois par jour si la situation météo l'exige. La tendance météo saisonnière est aussi fréquemment mise à jour. Ce site est avant tout un portail météo pour la région de Genève avec les meilleures webcams, les données des stations météo en direct, les cartes de suivi des pluies et des nuages, les observations et la localisation des phénomènes météo dangereux sur la région, des suivis climatologiques. Enfin, meteo-geneve.ch est un site entièrement gratuit, ce qui en fait un incontournable de la météo.


Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.