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Et si l'hiver 2022-2023 était froid en France ?

 

Les premières descentes d'air frais nous concernent en ce mois de septembre. Et si l'hiver 2022-2023 nous réservait une météo froide ? Météo Villes vous propose quelques données intéressantes.

 

 

Des descentes d'air froid précoces en septembre

 

Si nous avons vécu une saison chaude très longue et ponctuée de nombreux records, il faut avouer que la situation a bien changé après la mi-septembre. Les températures se sont effondrées ces derniers jours, à la faveur d'une première coulée d'air très frais venue du pôle. Dans les prochains jours, d'autres coulées d'air très frais sont prévues, la plus importante étant attendue dès le début de la semaine prochaine avec des valeurs plus dignes d'un mois d'octobre que d'un mois de septembre. En ce début d'automne, les anomalies chaudes semblent enfin avoir cédé leur place aux anomalies fraîches.

 

Anomalies thermiques de la masse d'air du 18 au 28 septembre 2022 - via tropicaltidbits.com

 

 

 

Ainsi, nous avons connu depuis le dimanche 18 septembre 2022 nos premières gelées de la saison, intervenant tôt dans la saison. Fin septembre 2018, des gelées précoces avaient été observées. L'hiver 2018-2019 fut globalement doux (hormis janvier). Mi-septembre 2017, un coup de fraîcheur important avait fait tomber la neige jusque sur les Vosges. L'hiver 2017-2018 fut marqué par un mois de janvier remarquablement doux suivi d'un février froid et hivernal. Septembre 2012 avait été marquée par des gelées précoces et des records de froid. L'hiver 2012-2013 fut ensuite froid avec de fréquents épisodes neigeux. Un signe pour l'hiver à venir ? Impossible d'en tirer la moindre conclusion.

 

Gelée au Syndicat dans les Vosges le matin du mardi 20 septembre 2022 - photo dom88 via infoclimat.fr

 

 

 

 

Plus de vrai hiver froid en France depuis 10 ans

 

En tenant compte des nouvelles normales 1991-2020, les cinq derniers hivers ont été plus doux que la normale en France avec un pic record lors de l'hiver 2019-2020 (le plus doux jamais observé) ! Le dernier hiver à avoir enregistré un déficit thermique était l'hiver 2016-2017 mais ce déficit fut très faible et cet hiver peut être qualifié de "normal". En réalité, il faut remonter à l'hiver 2012-2013 - soit près de 10 ans en arrière - pour retrouver un déficit thermique significatif en France. Ce sont les mois de janvier et notamment celui de février 2013 qui avaient été marqués par des températures basses et de multiples épisodes neigeux. Hormis à la fin décembre 2012, les séquences douces furent rares durant cet hiver.

 

Anomalies thermiques des hivers en France de 1921 à 2022 - via Météo Contact

 

Malgré l'accélération du réchauffement, le climat n'est pas linéaire et reste soumis à des variabilités entre les années. Après 5 hivers consécutifs plus chauds que la normale et sans hiver véritablement froid depuis 10 ans, la France finira bien par revivre une saison hivernale digne de ce nom. Pour cet hiver 2022-2023 ? Nul ne le sait...

 

 

 

 

Des prévisions neutres pour cet hiver

 

En ce début d'automne, les projections du modèle européen pour l'hiver 2022-2023 n'envisagent aucun signal particulier concernant les températures en Europe de l'Ouest. En d'autres termes, le modèle envisage des températures proches des normales en France en faisant la moyenne du trio décembre, janvier et février. Cela faisait plusieurs années que les projections de l'automne pour l'hiver à venir n'avaient plus présenté de perspectives neutres (tous les derniers hivers étaient vus plus doux que la normale).

 

Projections des anomalies thermiques pour l'hiver 2022-2023 - modèle européen via ECMWF

 

Ces projections pourraient être un signe vers un hiver 2022-2023 plus froid que les précédents hivers en France. Cependant, les tendances saisonnières doivent toujours être consultées avec un certain recul. Par ailleurs, mentionnons que le modèle américain - quant à lui - envisage une anomalie douce en France pour l'hiver à venir.

 

 

 

 

Quel hiver après un été chaud & sec ?

 

2019-2020

 

Jusqu'à cet été 2022, l'été 2019 figurait sur le podium des plus chauds en France (depuis rétrogradé à la 4ème place). Il avait également été sec avec un déficit national de 20% sur trois mois. Preuve qu'il n'existe pas spécialement de "compensation", l'hiver 2019-2020 qui a suivi fut tout simplement le plus chaud jamais observé en France ! Les températures furent anormalement élevées durant les trois mois de l'hiver, marqué par une quasi-absence de journées froides.

 

Anomalies thermiques durant l'hiver 2019-2020 en France - via Météo France

 

 

 

2003-2004

 

L'été le plus similaire de celui que nous venons de vivre fut l'été 2003, marqué par une chaleur excessive et une importante sécheresse. Il fut suivi par un hiver 2003-2004 très proche des normales saisonnières. Ce dernier fut rythmé par une alternance de périodes douces et de périodes froides, durant lesquelles des épisodes neigeux ont touché de nombreuses régions du pays. L'hiver 2003-2004 pouvait être qualifié de normal, tant d'un point de vue thermique que d'un point de vue pluviométrique.

 

Neige dans la Manche et en Vendée à la fin janvier 2004 - Chronique Météo Villes

 

 

 

1989-1990

 

L'un des étés les plus secs qu'ait connu la France fut l'été 1989. Quelques mois plus tard, la France a connu un hiver 1989-1990 remarquablement doux ! Les mois de décembre, janvier et février avaient tous été marqués par d'impressionnantes anomalies douces et la neige avait été particulièrement rare en plaine. À la fin du mois de février 1990, les plages du sud de la France étaient déjà prises d'assaut avec plus de 25°C mesurés en Aquitaine ! L'hiver 1989-1990 reste à ce jour le 3ème plus chaud en France depuis le début des relevés.

 

Températures à la fin février 1990 et plages aquitaines prise d'assaut - Chronique Météo Villes

 

 

 

1976-1977

 

La plus grande sécheresse était survenue durant la fameuse année 1976. L'hiver 1976-1977 qui a suivi avait été le témoin d'une augmentation progressive des températures, partant d'un décembre 1976 plutôt froid avant de s'achever par un mois de février 1977 remarquablement doux en France. De nombreuses journées printanières avaient rythmé le mois de février avec des pointes à plus de 20°C dans le sud du pays. Toulouse avait connu 13 journées à plus de 15°C dont deux à plus de 20°C.

 

Températures observées à Toulouse en février 1977 - via infoclimat.fr

 

 

Ces quelques exemples suffisent à prouver qu'il n'existe pas de lien entre la météo de l'été et celle de l'hiver suivant. Impossible donc de prévoir l'avenir en fonction des relevés passés. Par ailleurs, il est important de préciser que cet article n'a aucun but prévisionnel. Nous avons simplement dressé une liste d'éléments factuels sur les exemples passés, les observations actuelles et les projections pour les prochains mois. Vous pouvez consulter notre article détaillé sur les tendances pour l'hiver 2022-2023 >>>

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
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Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.