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Faut-il redouter les Saints de Glace ?

Les saints dits "de glace" Mamert, Pancrace et Servais seraient depuis longtemps tombés dans l’oubli s’ils n’avaient pas été associés à des dictons bien connus aujourd’hui encore des jardiniers. Selon la tradition populaire, ils ont la réputation d'apporter le froid et la gelée, signature d'un ultime sursaut de l'hiver : "Les Saints Servais, Pancrace et Mamert : à eux trois, un petit hiver". Mais d’abord, qui sont ces fameux saints ? Mamert, évêque de Vienne et décédé en 475, a institué les Rogations (prières de demande liturgique), rite qui se déroule durant les trois jours précédant l’Ascension, en vue de préserver la campagne des calamités atmosphériques. Pancrace, martyr, né en 290 et mort à Rome durant la persécution de Dioclétien à l'âge de 14 ans, est le patron des enfants. Servais, né vers 300 et décédé en 384, fut évêque de Tongres en Belgique. Ils furent fêtés les 11, 12 et 13 mai par les catholiques jusqu’au concile Vatican II qui les a remplacés par Estelle, Achille et Rolande.

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Nul ne connaît la date, même approximative, à laquelle ce dicton a été forgé. Il a vraisemblablement vu le jour au Moyen Âge, à une époque où la plupart des habitants ne disposait ni de montre, ni de calendrier, et bien entendu encore moins de statistiques chiffrées relatives aux risques de gel. Les fêtes des saints, annoncées par le prêtre à la messe du dimanche, constituaient les seuls repères précis permettant de juger de l’avancement des saisons. Or, la mi-mai apparaît comme un moment clef dans l’année, où les plantes, sortant de terre et les bourgeons débourrant, sont très fragiles vis-à-vis du gel. De fait, ces trois saints, que l’on invoquait afin qu’ils intercédassent auprès de Dieu pour que le temps fût propice aux cultures, furent placés dans cette zone du calendrier proche de la fin du printemps afin que leur supposée influence soit la plus efficace possible.

Au fil des siècles, le sens du dicton a évolué et ces trois jours de la mi-mai, initialement dévolus à des saints protecteurs, ont été perçus comme une période à haut risque de frimas destructeurs. Bon nombre de jardiniers sont, aujourd’hui encore, persuadés que ces saints de glace présentent des risques de gel supérieurs aux jours qui les précèdent et les suivent ! Mais qu’en est-il réellement ? Si on s’intéresse stricto sensu aux trois saints de glace des 11, 12 et 13 mai, la météorologie moderne a montré que ces jours-là n’étaient en moyenne, pas plus froids que les précédents. Ils correspondent cependant, pour certaines régions tout au moins, aux dates des gelées les plus tardives observées, c’est-à-dire une limite à partir de laquelle le gel n’est plus à craindre.

De nos jours, la précision des chiffres a remplacé la poésie des mots et l’efficacité des indications extraites des recueils de dictons est largement dépassée par celles des tableaux et documents climatologiques. Un calcul portant sur plus de 40 années à Besançon montre que les gels sont rarissimes durant la période des saints de glace, même sur ce secteur continental : ils surviennent moins de 2 % des jours considérés.

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François Scherrer, Daniel Joly. Noël au balcon, Pâques au tison et autres dictons....
Images de Franche-Comté, Association pour la cartographie et l’étude de la Franche-Comté, 2005, pp.22-24.
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La derniers saints de glace coïncidant véritablement avec de fréquentes gelées tardives sur les plaines remonte à 2010.

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Cette année, les nuits du 11 mai et plus encore du 13 mai s'annoncent fraîches, surtout de l'Ouest aux régions centrales. On devrait néanmoins globalement éviter les gelées en plaine sauf peut-être dès les premiers plateaux ou au coeur des vallées encaissées du Massif Central le 13 au matin.

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Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.