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Fin d'El Niño et retour de la Niña : quelles conséquences sur la France ?

Une fin progressive d'El Niño

Le phénomène climatique mondial El Niño, s'étant progressivement mis en place au début de l'année 2023 avant d'atteindre un pic entre la fin d'année et le début d'année 2024, touche peu à peu à sa fin.

Celui-ci a notamment contribué a faire s'envoler les températures moyennes mondiales ces derniers mois, que ce soit au niveau de l'air ou au niveau des océans, celles-ci atteignant des records depuis maintenant plus d'un an.

Évolution annuelle des températures moyennes des océans sur Terre – ClimateReanalyzer

 

Le phénomène El Niño est toutefois temporaire. En général, celui-ci ne dure qu'une période allant de quelques mois jusqu'à 1 voire 2 ans pour les épisodes les plus longs, laissant ensuite place à La Niña de façon cyclique.

Alternance entre épisodes El Niño/La Niña sur Terre depuis 1990 – ggweather.com

 

Ainsi, après environ un an d'activité, El Niño prend progressivement fin actuellement. Les eaux de surface de l'Est du Pacifique se refroidissent peu à peu ces dernières semaines, un signe qu'un changement important est en train de se produire dans cette région du globe. Ces eaux plus froides vont ensuite peu à peu se propager vers l'Ouest, les alizés les transportant dans cette direction.

Anomalies de températures sur le bassin pacifique au 1er juin 2024 – Via Twitter @AlexSKolker


Ce refoidissement des eaux de surface du Pacifique est un premier indice du déclin progressif d'El Niño, déclin qui est d'ailleurs confirmé par les prévisions des organismes spécialisés.
 

Les épisodes El Niño sont généralement suivis d'épisodes La Niña de façon cyclique, en moyenne tous les 3 à 7 ans. Cependant, on a observé ces dernières décennies que les périodes de transitions (conditions neutres) entre ces deux phénomènes étaient de plus en plus courtes, ce qui semble effectivement être le cas cette année.

Evolution de la probabilité de mise en place de la Niña dans les prochains mois – NOAA

 

Selon la NOAA, El Niño devrait en effet rapidement laisser place à La Niña à l'échelle de la planète d'ici l'automne avec une période de transition (neutre) particulièrement courte, perdurant seulement une partie de l'été.

 

L'organisme américain estime en effet qu'il y a environ 65% de chances que La Niña se mette en place avant la fin de l'été sur Terre, 80 à 85% d'ici l'automne.

 

Mise en place de La Niña : quelles conséquences ?

Lors d'un épisode "La Niña", les courants marins sont modifiés et la donne climatique est bouleversée en plusieurs lieux du Globe. Par exemple, il est possible d'observer :

Un temps plus chaud et sec que la normale dans le Sud des États-Unis.

Des températures plus froides sur le Nord-Ouest du continent nord-Américain (Alaska, une partie du Canada) ainsi que sur une partie du Brésil.

Une zone fraîche et sèche en Afrique centrale et orientale ainsi que sur les îles intertropicales du Pacifique.

Des précipitations fréquentes dans la partie sud de l'Afrique, en Amérique Centrale, en Asie du Sud, ou encore le Nord et l'Ouest de l'Australie.

Une augmentation du nombre de cyclones sur la bassin atlantique

Conséquences de La Niña à travers le monde – Via Ocean Wiki

 

Outre ces modifications locales du climat sur une période d'environ 1 à 3 ans, La Niña a également pour effet de faire baisser sensiblement les températures moyennes mondiales, un phénomène bienvenu après des mois de records de températures à travers le globe.

 

Toutefois, les scientifiques mettent en garde sur le fait que l'effet « refroidissant » de La Niña pourrait rester relativement timoré, au moins dans un premier temps, tant les températures moyennes mondiales sont élevées depuis maintenant plus d'un an.

 

Evolution des températures moyennes mondiales sur Terre au cours d'une année depuis 1940 – ClimateReanlyzer

 

Ces derniers mois, le temps fut typique de l'influence d'El Niño sur l'Ouest de l'Europe et la France, à savoir une influence océanique apportant un temps très humide, venté et plutôt doux. La Niña devrait officiellement s'installer d'ici la fin de l'été sur Terre, ce qui pourra déjà avoir des conséquences sur notre temps avant la fin de la saison chaude avec un probable affaiblissement de cette influence océanique perturbée.

Scénario possible d'ici la fin de l'été sur l'Europe sous l'influence de La Niña - Météo-Villes

 

Les véritables conséquences de La Niña, même si celles-ci sont encore assez mal connues/comprises en Europe, devraient néanmoins être observées entre l'automne et l'hiver prochain. La Niña est en effet davantage connue pour ses conséquences durant la saison froide sur le temps en Europe.

 

Les météorologues ont effectivement remarqué que les hivers français commençaient souvent plus tôt et qu'ils étaient plus froid en période de La Niña qu'en période El Niño. Il est donc possible (mais pas certain) que l'hiver 2024-2025 démarre de manière plus précoce et qu'il soit plus sec et plus froid que le précédent sur notre pays sous l'influence d'un Jet Stream plus ondulant, avec une alternance entre périodes plus perturbées et humides sous l'influence océanique et périodes plus froides mais possiblement plus sèches.

 

Scénario possible pour l'hiver 2024/2025 en Europe sous l'influence de La Niña – Météo-Villes

 

Pour la suite, l'influence de La Niña pourrait apporter des périodes chaudes et sèches plus récurrentes que ce que nous avons pu connaître ces derniers mois sur l'Ouest de l'Europe et la France, le flux océanique se montrant bien moins insistant en période La Niña. Pour rappel, l'année la plus chaude jamais enregistrée en France (2022) s'est produite sous l'influence de La Niña.

 

Néanmoins, ces tendances restent à prendre avec d'énormes pincettes, l'influence réelle de La Niña sur notre continent n'ayant pas encore été réellement prouvée à ce jour et ce phénomène climatique mondial n'étant pas le seul paramètre dirigeant le temps sur notre région du globe. De nombreux contre exemples sont en effet observables depuis le début des relevés météorologiques en France, tant au niveau des températures qu'au niveau de la pluviométrie.

Anomalies pluviométriques en France métropolitaine depuis 1985 et correspondance avec les phases El Niño-La Niña - Météo-Villes

 

Par exemple, si les hivers sous influence de La Niña peuvent se montrer plus précoces et plus froid, les hivers 2020, 2021 et 2022, tous soumis à La Niña ont au contraire présenté des températures moyennes bien au-dessus des normales sur la France.

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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