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La France a-t-elle déjà vécu une année (presque) sans été ?

Alors que notre climat change et que les étés sont de plus en plus torrides, on a tendance à oublier que par le passé, cette saison ne rimait pas toujours avec soleil et chaleur... D'ailleurs, la France a-t-elle déjà vécu des années sans été ? Météo Villes vous rafraîchit un peu la mémoire (sans jeu de mots ! ;)

 

Été frais : un fait de plus en plus rare

Si l'été est associé au soleil et à la chaleur, il arrive que la saison estivale puisse se montrer fraîche et/ou perturbée en France. Sur le graphique ci-dessous, qui montre la température moyenne au cours du trimestre juin-juillet-août, on remarque que les étés frais (en comparaison du climat actuel) étaient très fréquents jusqu'aux années 1980. Ce n'est que depuis cette période que les étés chauds sont devenus monnaie courante, tout particulièrement depuis le début du XXIème siècle où nous avons été habitués à vivre des étés chauds voire très chauds.

Anomalies thermiques durant l'été depuis 1930 par rapport aux normales 1981-2010 - via infoclimat.fr

 

Afin d'intégrer les effets du réchauffement climatique - qui s'est accéléré en France à partir des années 1980 - nous allons nous concentrer sur les étés frais ayant suivi le fameux été chaud et très sec de 1976. Remarque intéressante : tous les étés frais n'ont pas été humides. Des étés frais mais secs ont été observés, comme en 1979, en 1984, en 1985 ou en 1986. Pour parler d'étés pourris, nous retiendrons donc les étés à la fois frais et humides. Après 1976, les étés qui ressortent sont l'été 1977, l'été 1980, l'été 1981, l'été 1987, l'été 1996, l'été 2002, l'été 2007, l'été 2011 et l'été 2014. Réchauffement climatique oblige, plus nous avançons dans les années et moins l'anomalie fraîche est prononcée.

Indicateur thermique et temps moyen des étés pourris en France depuis 1976 - Météo Villes

 

 

Les étés "pourris" des 50 dernières années

 

Été 2007 - température moyenne 19,32°C

Si les étés 2014 et 2011 ont été médiocres entre fraîcheur et humidité, c'est l'été 2007 qui détient la palme du plus frais en France au XXIème siècle avec une température moyenne de 19,32°C. Après plusieurs étés chauds à très chauds (notamment en 2003 et 2006), il marqua une rupture très nette. Une longue période humide et fraîche débute dès le solstice d'été. Juillet 2007 est perturbé et les courtes périodes de chaleur sont vite remplacées par un temps pluvieux et frais, qui se prolonge en août 2007 en raison de gouttes froides successives. Le 8 août, il tombe 40 à 60 mm de pluie du Perche à l'Île-de-France et il neige à 1800 mètres dans les Alpes. Paris totalise 158 mm de pluie en août 2007, établissant un record.

Le mois d'août 2007 frais et humide à Biarritz, comme un peu partout en France - Chronique Météo Villes

 

 

Été 1980 - température moyenne 17,99°C

L'été 2007 paraît doux en comparaison des étés frais du siècle dernier. L'été 1980 est le dernier en France à ne pas avoir atteint une moyenne de 18°C à échelle nationale (17,99°C), en faisant l'un des plus frais du XXème siècle. Juin et juillet 1980 sont déprimants avec des nuages abondants, de fréquentes averses et des températures largement sous les normales. Les 20 et 21 juillet 1980, des vents tempétueux soufflent sur le nord de la France (102 km/h à Caen, 134 km/h à Cancale et 144 km/h à Granville) ! On grelotte dans les campings. Le matin du 22 juillet 1980,, on relève 3°C à Luxeuil & Château-Chinon, 4°C à Troyes, Nantes, Metz & Clermont-Ferrand et quelques gelées blanches sont même observées dans les campagnes du centre et du nord-est !

Mauvais temps sur les côtes de la Manche en juillet 1980 et conséquences sur l'économie - Chronique Météo Villes

 

 

Étés 1977 et 1978 - température moyenne 17,72°C

Avec une température moyenne de 17,72°C, les étés 1977 et 1978 sont les plus frais observés en France ces 100 dernières années ! Un fait d'autant plus remarquable qu'ils ont suivi le fameux été 1976 chaud et très sec. L'hexagone subit deux saisons estivales désastreuses, largement dominées par le flux océanique perturbé. Fin juillet 1977, le thermomètre reste bloqué à 14°C à Rouen, 15°C à Paris et 18°C à Perpignan... En plus de ces températures très basses, les pluies sont abondantes avec plusieurs épisodes marquants. Les 7 et 8 juillet 1977, il tombe 100 à 200 mm dans le sud-ouest, conduisant à des crues dramatiques ! Lors de l'été 1978, la neige s'invite à plusieurs reprises dans les stations de montagne...

Auch (32) touchée par de graves inondations les 7 et 8 juillet 1977 - Chronique Météo Villes

 

 

Les étés "pourris" plus anciens

 

Été 1956

Avec une température moyenne de 17,73°C en France, l'été 1956 figure parmi les étés les plus froids depuis le début des relevés. La fraîcheur a impressionné par son étendue et sa régularité de juin à août. Le thermomètre n'atteint que rarement les normales de saison, comme le montrent les graphiques ci-dessus à Paris. Quelques descentes froides très impressionnantes ont été observées. Du 8 au 10 juin 1956, des chutes de neige tombent dès moyenne montagne. Le thermomètre reste bloqué à 7°C à Château-Chinon dans la Nièvre ou encore 10°C à Chartres et Tours. Par ailleurs, une violente tempête sévit en Manche durant la nuit du 28 au 29 juillet 1956, surprenant les vacanciers.

Températures mesurées à Paris-Montsouris en juillet et août 1956

 

 

Été 1912

Au début du siècle, l'été 1912 s'était fait remarquer par des conditions météorologiques calamiteuses. Les trois mois estivaux furent plus frais et plus humides que la normale. Le mois d'août fut le plus automnal avec un temps épouvantable et un déficit thermique national proche de 3°C ! À Nantes, les 20°C ne sont atteints que 3 jours sur les 30 du mois d'août ! À Paris-Montsouris, la température moyenne d'août 1912 fut 5°C en dessous des normales d'aujourd'hui ! Outre la fraîcheur, la météo est très perturbée. On assiste notamment au passage d'une véritable tempête mi-août sur une bonne partie de la France et de la Belgique. Des dégâts sont signalés, notamment le long de la côte atlantique.

Tempête automnale à Arcachon à la mi-août 1912 - Chronique Météo Villes

 

 

Été 1816

Le 5 avril 1815, le volcan Tambora - situé sur l'île de Sumbawa en Indonésie - entre en éruption. Celle-ci fut remarquablement violente, d'une puissance estimée à plus de 10.000 fois les bombes d'Hiroshima et de Nagasaki réunies ! Les explosions ont été entendues à plus de 1.400 km de distance et plus de 60.000 personnes ont perdu la vie. Cette éruption influença grandement le climat à cause de l'injection en haute atmosphère de 100 millions de tonnes d'aérosols. Renvoyant vers l’espace une part conséquente des rayons du soleil, ils ont refroidi temporairement la Terre. L'année 1816 est ainsi connue comme "l'année sans été". En France, des températures très en dessous des normales et des pluies abondantes détruisent les récoltes.

1816 est qualifiée d'année "sans été" suite à l'éruption majeure du Tambora - via WetterOnline

 

Cette liste n'est pas exhaustive. D'autres "étés pourris" ont été observés en France par le passé. N'hésitez pas à vous plonger dans notre chronique >>>

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.