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Les hivers français sont-ils réellement plus doux que par le passé ?

C'est une question qui revient inévitablement à cette saison : nos hivers ont-ils évolué au cours des dernières décennies ? Est-il vrai que le froid et la neige sont de plus en plus discrets ? Éléments de réponse.

 

Statistiques : un réchauffement bien visible

 

On parle souvent du réchauffement climatique et de son rôle sur nos hivers. Celui-ci est difficile à nier lorsque l'on regarde le graphique ci-dessous, qui montre les anomalies thermiques en France lors de tous les hivers depuis 1900. On constate que les deux hivers les plus doux ont eu lieu au cours des dernières années. L'hiver 2019-2020 est sur la première marche du podium avec un excédent de 2,8°C, suivi par l'hiver 2015-2016 avec un excédent de 2,5°C !

 

Anomalie thermique sur les 3 mois d'hiver en France depuis 1900 - via Météo France

 

Globalement, c'est à partir des années 1990 que l'on constate une nette augmentation des températures durant les hivers français. Les hivers sensiblement plus doux que la normale sont devenus fréquents. Cependant, on constate aussi que la France avait connu des hivers plus doux que la normale (même sur la base de nos normales actuelles) jusqu'au début du XXème siècle. Il existait donc bien des hivers doux en France il y a plus d'un siècle mais ils sont bien plus fréquents de nos jours.

 

 

 

Hivers doux : des exemples très anciens !

 

Hiver 1911-1912

 

Seules les personnes ayant aujourd'hui 110 ans peuvent prétendre avoir vécu l'hiver 1911-1912 ! Et pourtant, ce dernier fut marqué par des températures anormalement douces durant les mois de décembre, janvier et février. Le gel fut rare en plaine, tout comme la neige. À Paris, il n'y a eu qu'une seule (et très faible) gelée en décembre 1911 (graphique ci-dessous) ! Même avec les normales 1981-2010 utilisées de nos jours, l'hiver 1911-1912 affiche un excédent thermique d'environ 1,5°C en France !

 

Températures minimales & maximales à Paris-Montsouris en décembre 1911 - via infoclimat.fr

 

 

 

Si la neige n'avait pas été au rendez-vous, la pluie s'était montrée abondante en raison de l'omniprésence du courant océanique perturbé. Par conséquent, des crues avaient concerné plusieurs régions durant les mois de janvier et février 1912, notamment la Marne et la Seine (jusqu'à Paris). Pas vraiment l'idée que l'on se fait des hivers neigeux d'antan...

 

Crue de la Seine à Paris en février 1912 - Chronique Météo Villes

 

 

 

Hiver 1936-1937

 

Moins de 3 ans avant le début de la seconde guerre mondiale, la France vit un hiver 1936-1937 anormalement doux, surtout marqué par des mois de janvier et de février pratiquement oubliés par le froid. À Lyon, les journées douces s'enchaînent et le ressenti est fréquemment printanier. La barre des 15°C est dépassée le 24 janvier et il fait plus de 17°C le 4 février. L'anomalie thermique sur les deux premiers mois de 1937 atteint +2,5°C sur Lyon, sur la base des normales 1981-2010 !

 

Températures minimales & maximales à Lyon-Bron en février 1937 - via infoclimat.fr

 

 

 

Entre les journées calmes et douces, plusieurs dépressions se creusent dans les parages de la France et apportent des pluies abondantes ainsi que plusieurs tempêtes, dont une dans le sud du pays les 30 & 31 janvier 1937 avec des dégâts notables à Nice. Les précipitations abondantes conduisent également à des crues importantes au cours du mois de février 1937. La Seine est notamment concernée à Paris.

 

Dégâts liés à la tempête du 31 janvier 1937 à Nice - Chronique Météo Villes

 

 

 

Hiver 1974-1975

 

L'hiver 1974-1975 figure sur le podium des hivers les plus doux du XXème siècle avec une anomalie thermique proche de +1,8°C en France sur la base des normales 1981-2010 ! La douceur domine très largement durant les trois mois de l'hiver. C'est au nord-est que les anomalies sont les plus spectaculaires. Strasbourg vit un mois hors-norme avec des températures 3,4°C au dessus de nos normales sur l'ensemble du mois ! Noël 1974 est au balcon avec un thermomètre approchant les 15°C en Alsace !

 

Températures minimales & maximales à Strasbourg-Entzheim en décembre 1974 - via infoclimat.fr

 

 

 

Tout au long de l'hiver 1974-1975, plusieurs périodes printanières se déroulent. La plus impressionnante se produit à la mi-janvier 1975 où les records pleuvent ! Il fait alors 16°C en Normandie, 18°C dans le Poitou et plus de 20°C au pied des Pyrénées - à l'époque de l'année où les températures sont normalement les plus basses !

 

Afflux d'air très doux et températures maximales du 16 janvier 1975 - Chronique Météo Villes

 

 

 

Hiver 2019-2020

 

Impossible de lister les hivers doux les plus marquants sans évoquer le plus doux de l'ère moderne : l'hiver 2019-2020. Il y a deux ans, la France était au coeur d'une saison hivernale qualifiée d'inexistante. Pratiquement aucun épisode de froid ne fut observé sur l'ensemble des mois de décembre, janvier et février et l'anomalie thermique saisonnière fut de +2,7°C à échelle nationale - du jamais vu !

 

Écart à la normale des températures minimales & maximales en France durant l'hiver 2019-2020 - via Météo France

 

 

 

L'hiver 2019-2020 fut tellement anormal que le seuil de chaleur est atteint durant 5 journées en France durant le mois de février 2020 ! Il fait jusqu'à 26,5°C dans le Pays Basque le 2 février puis 27,8°C le lendemain ! Le 11 février, le thermomètre atteint 27,8°C en Corse. Le 16 février, il fait même 28,3°C à Oloron dans le Pays Basque et l'on dépasse de nouveau les 25°C dans le Languedoc le 23 février !

 

La plage de Biarritz prise d'assaut par près de 27°C le 3 février 2020 ! - via SurfingBiarritz

 

 

 

Quel avenir pour nos hivers ?

 

Comme le montre la simulation ci-dessous, les différents scénarios de l'évolution du climat d'ici la fin du siècle sont unanimes. Tous envisagent la poursuite de la hausse des températures moyennes lors de la saison hivernale. Les récents hivers doux devraient ainsi devenir monnaie courante au cours des prochaines décennies. Certains scénarios se distinguent après 2050, envisageant un emballement de la hausse des températures avec à la clé des anomalies douces encore jamais observées de nos jours.

 

Simulation de l'évolution des températures moyennes en hiver par rapport à la normale jusqu'en 2100 - via Météo France

 

 

 

Outre les nombreuses périodes de douceur, le nombre de jours de gel par an pourrait être divisé par 3 entre le début et la fin du XXIème siècle ! Le gel deviendrait alors un phénomène rare sur les régions côtières de la Manche de l'Atlantique et véritablement atypique aux abords de la Méditerranée. Cela pourrait avoir des conséquences notables sur la faune et la flore, qui ont besoin de se mettre en sommeil à la saison hivernale. Ces problèmes sont déjà observés de nos jours, par exemple au travers des floraisons trop précoces devenant très vulnérables au gel tardif...

 

Évolution du nombre de jours de gel entre le début (à gauche) et la fin du siècle (à droite) selon le scénario le plus pessimiste - via Météo France

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.