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Les hivers sont-ils de plus en plus doux en France ?

Des températures moyennes de plus en plus élevées depuis la fin du 20ème siècle :

 

 

Nous ne sommes pas sans savoir que les hivers possèdent des disparités selon les années, notamment en raison des flux dominants en altitude.

 

  • Flux à dominante océanique : Hiver globalement doux et perturbé
  • Flux à dominante continentale : Hiver plus froid que la normal mais aussi plus sec

 

En considérant l'évolution des écarts à la normale des températures moyennes durant la période hivernale en France depuis 1900 ces écarts sont visibles, et ce depuis le début des relevés. Des hivers très froids peuvent succéder à des hivers plus doux. Par exemple, l'hiver 1941-1942 fut l'un des plus froids jamais enregistré à l'époque alors que l'hiver 1942-1943 en fut l'un des plus doux.

 

Évolution des températures moyennes hivernales depuis 1900 en France – Météo-France

 

 

Toutefois, si ces disparités se succédaient avec plus ou moins de fréquence durant le 20ème siècle, on peut remarquer sur ce graphique que les hivers plus doux que la normale sont de plus en plus fréquents depuis la fin des années 1980, encore plus depuis le début des années 2000.

 

  • Par exemple, entre 1960 et 1980, 12 hivers avaient vu des températures plus basses que la moyenne 1981-2000. Depuis 2000, seulement 7.

 

  • Également, entre 1940 et 1980, on pouvait dénombrer 7 hivers vraiment froids avec des températures moyennes situées 2°C ou plus sous les normales. Entre 1980 et 2020, seulement 1 et plus aucun depuis 1985.

 

Janvier 1985, les plages de Nice recouvertes de plus de 30cm de neige - Météo-Villes

 

 

La tendance est donc claire, les hivers froids se font globalement de plus en plus rares sur notre territoire et sont au contraire remplacés par des hivers doux.

 

Cette tendance est également visible à une échelle plus locale. Par exemple, à Paris-Montsouris, la température moyenne durant l'hiver était de 4°C entre 1931 et 1960, celle-ci a ensuite évolué à 4,8°C entre 1961 et 1990 et maintenant 5,7°C entre 1991 et 2020. On note donc une progression de près d'1°C tous les 30 ans, marquant bien la tendance générale.

 

 

 

Vagues de froid moins fréquentes et moins intenses :

 

Les températures moyennes hivernales sont donc en augmentation progressive sur le territoire depuis le début des relevés, hausse qui semble s'accélérer plus franchement depuis la fin du 20ème siècle. Néanmoins, une hausse des températures moyennes n'empêche pas des coups de froid plus ou moins intenses de survenir.

 

Toutefois, en regardant l'évolution de l'intensité et du nombre de vagues de froid depuis 1947, il est possible de voir que celles-ci sont, non seulement de moins en moins fréquentes et durables mais également de moins en moins fortes.

 

Intensité et durée des vagues de froid observées en France entre 1947 et 2018 – Météo-France

 

 

Si les vagues de froid de 1956 et 1963 se démarquent de part leur intensité ou leur durée, tout comme celles de 1985 ou de 1987, on remarque également que très peu de vagues de froid « sévères » se sont produites depuis le début des années 2000.

 


Celles-ci se montrent en effet bien moins durables et intenses que ce que nous pouvions connaître avant les années 1990. Pour reprendre l'exemple de Paris, la vague de froid récente la plus intense fut celle du 5 au 19 janvier 1985 avec, comme événements marquants :

  • 11 jours sans dégel à Montsouris
  • Température maximale exceptionnellement basse de -10°C
  • 5 jours avec température minimale au-dessous de -10°C

 

Depuis cet événement intense, la vague de froid la plus « marquante » des années 2000 fut celle observée entre le 1er et le 12 février 2012. A Paris, celle-ci fut marquée par :

  • 7 jours sans dégel à Montsouris
  • température minimale de -8,5°C à Montsouris le 3 février
  • 9 jours avec température minimale au-dessous de -5°C à Montsouris, pas de valeur en dessous de -10°C (contrairement à la périphérie de la capitale).

 

Neige sur Paris le 7 février 2012 au soir, par -6°C – Météo-Villes

 

 

Cette vague de froid de février 2012 est la plus intense depuis le début des années 2000 sur la France mais sa sévérité ne rivalise même pas avec celles de 1971, 1985, 1987, 1963 ou 1956, preuve que le phénomène est devenu bien plus rare et surtout bien moins intense.

 

 

 

Un gel de moins en moins courant durant la saison froide ?

 

Si les vagues de froid se font bien moins fréquentes et fortes, les gelées se font également de moins courantes durant la période hivernale. Par exemple, près de Nancy, l'un des secteurs de plaine en France où les gelées sont les plus nombreuses, on relevait en moyenne 80 jours de gel par an en 1980 contre un peu plus de 50 en 2018.

 

Évolution du nombre de jours de gel à Nancy-Essey depuis 1959 – Météo-France

 

 

Dans le Sud-Ouest, la diminution du nombre de jours de gelées est moins linéaire mais également visible, notamment depuis le début de la décennie 2010-2020 :

 

Évolution du nombre de jours de gel à Agen depuis 1959 – Météo-France

 

 

Globalement, le nombre de jours de gel observé en France varie selon les années, néanmoins, sur la période 1961-2010, une diminution est observée sur toutes les régions. Celle-ci se montre moins marquée sur les zones côtières car le nombre annuel de jour de gel y est faible mais plus forte dans le Nord-Est et le Centre du pays. En moyenne, la baisse du nombre de jour de gel annuel est comprise entre 2 et 4 jours par décennie sur la plupart des régions françaises.

 

 

Des chutes de neige progressivement plus rares :

 

Si les vagues de froid et les gelées sont de moins en moins récurrentes, qu'en est-il de la neige ?

 

Nombre moyen de jours de neige par an avec les normales 1951-1980 et 1971-2000 - Météo Villes

 

 

Le nombre moyen de jour de neige est en diminution sur la quasi-totalité du pays, passant par exemple de 8 à 4 sur Toulouse, de 13 à 8 à Boulogne, de 20 à 14 à Auxerre ou encore de 20 à seulement 13 à Lyon !

 

Même si ces chiffres s'arrêtent aux années 2000, on constate une raréfaction toujours plus présente des chutes de neige sur la plupart des secteurs français. A Paris-Montsouris, la diminution s'accélère toujours plus, passant de 11,6 jours/an en moyenne sur la période 1961/1990 à 7,1 jours/an entre 1991 et 2020.

 

De la neige à Paris ce 16 janvier 2021, un évènement de moins en moins fréquent - Photographie : @deci_dela

 

 

Il est donc flagrant que la tendance générale est de plus en plus douce et que ces hivers toujours plus doux induisent forcément une diminution du nombre de gelées ou du nombre de chutes de neige. Si tous ces éléments étaient déjà visibles depuis les années 1980/1990, la tendance s'est fortement accentuée depuis le début des années 2000 et encore plus durant la décennie 2010-2020.

 

En effet, depuis 2014, tous les hivers ont été plus doux que la normale en France et en seulement 7 ans, on a pu observer 3 des 5 hivers les plus chauds jamais relevés sur notre territoire, l'hiver 2019-2020 détenant le record.

 

Valeurs remarquables observées dans quelques villes du sud de la France le 3 février 2020 - Météo Villes

 

 

Rappelons également que les dernières modélisations font état d'un hiver 2021-2022 globalement plus doux que la normale, dans la continuité de la série que connaît la France depuis 2014, ce qui n'a jamais été observé auparavant...

 

Pour retrouver des hivers bien plus froids par le passé, n'hésitez pas à consulter notre chronique météo depuis 1850, une base de donnée unique sur internet : 

 

>> Chronique depuis 1850

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.