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Les inondations catastrophiques de février 1953 aux Pays-Bas

 

Tempête du 31 janvier 1953 : un terrible bilan humain !

 

La tempête qui a sévi durant les dernières heures du mois de janvier 1953 a suivi quasiment la même trajectoire que la tempête Corrie du 31 janvier 2022 (69 ans plus tard !). Si ces similitudes interpellent, les deux dépressions n'avaient toutefois rien en commun en terme d'intensité. Le cœur de la dépression de 1953 s'abaissait sous les 975 hPa, au moins 25 hPa plus creuse que Corrie. L'intensité du vent était ainsi bien supérieure avec des rafales de 140 à 180 km/h soufflant au dessus de la Mer du Nord !

 

Tempête du 31 janvier 1953 et couloir de vent associé - via wetterzentrale.de

 

 

 

Bien plus vaste que Corrie, cette tempête frappe fortement le nord, le nord-est et le centre de la France. Elle engendre aussi des vents tempétueux en Provence. Une rafale de 162 km/h est mesurée à Reims en Champagne ! On relève aussi 151 km/h à Orléans en région Centre, 148 km/h à Pontoise et 125 km/h à Paris en Île-de-France ! Les vents se déchaînent aux mêmes intensités sur le Benelux.

 

Rafales maximales enregistrées en France le 31 janvier 1953 - tableau Météo France

 

 

 

Problème : en plus de la violence de cette tempête et de la houle remarquable qu'elle génère, celle-ci survient en pleine période de grandes marées ! Encore pire : cette dépression génère un phénomène de surcote d'ampleur historique sur le littoral du Nord de la France, de l'Est de l'Angleterre, de Belgique et des Pays-Bas. À Dunkerque, le niveau de la mer s'élève de 2,40 mètres et le front de mer est inondé jusqu'à la région de Calais ! C'est aux Pays-Bas que la situation est la plus dramatique avec une surcôte atteignait 3,05 mètres à Hoek van Holland !

 

Estimation de la surcôte observée ce lundi 31 janvier 1953 à midi sur le littoral du Nord

 

 

 

Le 1er février 1953, de vastes régions des Pays-Bas se retrouvent envahies par les eaux de la Mer du Nord, dont le niveau s'est parfois élevé de 3 mètres par rapport à la normale : une surcote dramatique pour ce pays où de vastes régions sont à peine situées au niveau de la mer ! Des centaines de milliers de personnes sont évacuées mais des centaines d'habitants n'ont pas le temps de fuir...

 

Étendues inondées par la tempête des 31 janvier et 1er février 1953 - via Vizualism

 

 

 

Des inondations majeures sont observées sur le littoral belge comme à Ostende où 2 mètres d'eau engloutissent la Grand Place de la ville ! L'est de l'Angleterre est également très durement touché.

Ce sont toutefois les Pays-Bas qui payent le plus lourd tribut. Un sixième du pays se retrouve noyé et la hauteur de l'eau atteint parfois les 2 mètres ! Dans certains quartiers, seul le toît des maisons émerge et les habitants s'y réfugient. Malheureusement, de nombreux bâtiments ne résistent pas et s'effondrent, emportant leurs occupants.

 

La mer engloutit de vastes régions des Pays-Bas le 1er février 1953 - Chronique Météo Villes

 

 

Le bilan humain est catastrophique et choque le monde entier ! On dénombre 19 décès en Écosse, 28 en Belgique, pas moins de 307 en Angleterre et un nombre choquant de 1.836 morts aux Pays-Bas ! De plus, 361 personnes perdent la vie en Mer du Nord, dont une part importante dans le naufrage du Princesse Victoria. Le bilan humain est l'un des plus lourds des temps modernes pour une catastrophe météorologique en Europe. À ce dernier, il faut ajouter le décès d'environ 30.000 animaux noyés dans la catastrophe.

 

La commune de Wieringerwerf (Pays-Bas) sous plus de 2 mètre d'eau le 1er février 1953 - via herodote.net

 

 

Des quartiers entiers des Pays-Bas détruits après la tempête début février 1953 - Chronique Météo Villes

 

 

À la suite de ce tragique événement, l'Angleterre, la Belgique et les Pays-Bas ont lancé de vastes plans visant à protéger leur littoral, notamment par la création de nouvelles digues nettement plus imposantes. De nos jours, un événement similaire aurait sans doute des conséquences moins meurtrières. Vous pouvez vous replonger dans cette tempête de 1953 via notre chronique >>>

 

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Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.