Logo Météo Geneve, météo expertisée et gratuite

Les prévisions météo sont-elles plus difficiles depuis quelques mois ?

Le temps est régulièrement agité depuis maintenant plusieurs mois sur la France ainsi que sur une large partie de l'Ouest de l'Europe, si bien que les prévisions sont parfois peu aisées en fonction des situations, mais comment expliquer cela ?

 

Un temps très instable après plusieurs années globalement calmes

Vous l'aurez très certainement remarqué, le temps est très régulièrement perturbé depuis l'automne 2023 sur notre pays. En effet, la France est soumise depuis maintenant plus de 8 mois à l'influence d'un flux majoritairement dépressionnaire et océanique porteur de perturbations successives, de pluies parfois abondantes et d'averses/orages récurrents.

 

Cette influence majoritairement dépressionnaire est d'ailleurs bien visible sur les anomalies de pressions en Europe entre octobre 2023 et avril 2024, le flux océanique perturbé s'étendant sur une large partie de l'Ouest et du Nord du continent européen.

Anomalies de pressions sur l'Europe entre octobre 2023 et avril 2024 – ClimateReanalyzer

 

Ce type de temps contraste fortement avec celui que nous avons pu connaître ces deux années précédentes. En 2022 et 2023, le flux océanique dépressionnaire se situait en effet bien plus au Nord, concernant plus régulièrement les îles britanniques et la Scandinavie alors que notre pays était plutôt influencé par des poussées anticycloniques subtropicales apportant un temps durablement calme, majoritairement sec et chaud.

 


Anomalies de pressions sur l'Europe entre 2022 et 2023 – ClimateReanalyzer

 

Or, il est important de bien comprendre que les prévisions sont dans tous les cas plus difficiles lorsque le temps est dépressionnaire qu'en période anticyclonique. La succession de poussées anticycloniques ces deux dernières années rendait en effet les prévisions relativement aisées sur notre pays, les hautes pressions assurant en général un temps calme, globalement ensoleillé et chaud, seuls les phénomènes de basse couche (nuages bas/brouillards) pouvaient en effet poser problème durant ces périodes.

Depuis l'automne toutefois, notre temps est influencé par des zones dépressionnaires successives apportant un temps bien plus instable et de ce fait bien moins aisé en terme de prévisions. D'autant plus que, depuis maintenant plusieurs semaines, les zones dépressionnaires circulant au préalable sur l'océan on tendance à venir s'isoler sur l'Ouest de l'Europe et la France et évoluer en gouttes froidses, ce qui représente un véritable casse-tête pour la prévision.

Schéma du mécanisme de formation d'une goutte froide - Via Info Météo

 

En effet, Ces zones de basses pressions sont donc isolées de la circulation principale et circulent en général dans un environnement calme et stable, dépourvu de flux directeur en altitude. Leur mouvement est de ce fait particulièrement aléatoire et peut grandement varier sur de cours laps de temps.

 

Certaines peuvent faire du surplace pendant plusieurs jours ou encore changer complètement de direction en fonction de la situation atmosphérique environnante.

Evolution de gouttes froides sur l'Europe entre le 21 et le 29 juin 2024 – Modèle GFS via WX CHARTS

 

Celles-ci sont en plus entrecoupées de périodes de « transition », caractérisées par la formation de marais barométriques, c'est à dire une zone où la situation n'est ni dépressionnaire, ni anticylonique, favorisant la formation de nombreuses averses parfois orageuses durant le printemps via l'évolution diurne. Encore une fois une situation peu aisée en terme de prévisions.

Situation de marais barométrique sur l'Europe à la fin du mois de mai 2024 – Météo-Villes

 

Ainsi, les prévisions sont effectivement plus difficiles sur notre pays ces derniers mois que ce que nous avons pu connaître ces derniers années. En effet, la récurrence des périodes anticycloniques rendaient ces prévisions bien plus aisées, contrairement à la succession de périodes dépressionnaires que nous connaissons ces derniers mois, d'autant plus lorsque les gouttes froides s'en mêlent.

 

Averses et orages sont difficilement prévisibles

Si cette influence dépressionnaire nous apportait notamment un temps très humide avec une succession de fronts pluvieux (plus facilement prévisibles) durant la saison froide, l'arrivée du printemps et la persistance de ces conditions dépressionnaires s'est accompagnée d'un regain d'instabilité avec des averses et surtout des orages de plus en plus récurrents.

 

Or, les orages sont parmi les phénomènes les plus difficilement prévisibles en météorologie. En effet, leur formation dépend de processus physiques complexes faisant intervenir de nombreux ingrédients atmosphériques comme la différence de température entre le sol et l'altitude, l'humidité, les vents ou même la topographie.

Mécanisme de formation d'un orage résultant d'un important contraste thermique entre le sol et l'altitude (évolution diurne) – Météo-Extrème

 

Il est donc difficile pour les modèles météorologiques de prévoir précisément leur formation, excepté lorsque ceux-ci se forment le long d'une limite frontale. D'autant plus que ceux-ci, contrairement aux fronts pluvieux, évoluent sur une durée relativement courte (de quelques dizaines de minutes à quelques heures) et concernent également une zone géographique en général assez limitée.

 

Dans certaines situations (notamment en présence de gouttes froides ou de creusements secondaires), comme ce fut par exemple le cas ces derniers jours, les orages peuvent également se déplacer dans des directions totalement différentes sur une même région. Ce fut par exemple le cas ce 19 juin entre le Centre et l'Ouest de la France où les cellules orageuses se déplaçaient aussi bien vers le Nord-Est, que vers le Nord, faisaient également du sur-place ou changeant de direction en repartant vers le Nord-Ouest.

Animation radar des orages sur le Centre et l'Ouest de la France en fin de journée du 19 juin 2024 – Meteociel.fr

 

La prévision de ce type de phénomène est donc particulièrement difficile, les modèles ne parvenant pas à véritablement anticiper tous les paramètres provoquant ne serait-ce que leur formation sur un secteur donné mais également les changements de directions ou d'intensité que ceux-ci peuvent subir en fonction des situations.

 

La prévision orageuse se base donc sur la définition d'un risque pour une région en fonction des paramètres mis en jeu. Cette notion de risque est importante car celle-ci n'assure pas qu'une localité en particulier sera forcément touchée lorsqu'un risque orageux est présent mais qu'il existe un risque qu'elle le soit durant un laps de temps donné. Il n'est en effet pas rare qu'un violent orage provoque des dégâts sur une ville mais que la commune voisine soit totalement épargnée durant cette même dégradation.

Arrivée d'un violent orage sur Mâcon en fin de journée du 19 juin alors que le temps reste calme et sec quelques kilomètres plus au Sud – Webcam : Skaping

 

Dans ces situations très instables, beaucoup de personnes ont tendance à regarder régulièrement l'évolution des prévisions météorologiques heure par heure, ce qui n'est pas une bonne solution. En effet, celles-ci sont des prévisions météo automatiques et se basent donc sur les données brutes issues des modèles météo, modèles qui ne parviennent en général pas véritablement à bien appréhender le localisation exacte des orages ainsi que leur évolution.

 

Les prévisions météo expertisées pour les 19 communes gérées par Météo-Villes sont donc un véritable avantage dans ce type de dégradation, un prévisionniste suivant la situation en temps réel tout au long de la journée et pouvant donc anticiper grâce à son expertise et son expérience l'évolution des averses et orages de façon bien plus précise que les modèles. Il est en effet important de noter que la prévision des orages n'est quasiment pas possible plus d'une heure ou deux à l'avance sur un secteur donné.

Exemple de la différence entre prévision automatique et expertisée à Chambéry pour cet après-midi du 21 juin 2024 - Météo-Villes

 

Ces prévisions expertisées seront de plus en plus importantes à l'avenir, le réchauffement climatique accentuant en effet progressivement l'instabilité de l'air (plus l'air est chaud, plus il peut contenir d'humidité). Même si les avancées technologiques pourront certainement permettre d'améliorer les prévisions automatiques issues des modèles, l'expertise humaine sera toujours la plus efficace dans ce type de situation instable comme connaît la France depuis maintenant plusieurs mois.

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

Meteo-geneve.ch est le seul site météo exclusivement pour Genève ! Ce site de prévisions météo expertisées, professionnel et de grande qualité est également très complet et surtout très réactif. Une équipe de météorologistes professionnels et passionnés locaux suit la situation en permanence et propose ainsi des prévisions extrêmement précises, réactualisées plusieurs fois par jour si la situation météo l'exige. La tendance météo saisonnière est aussi fréquemment mise à jour. Ce site est avant tout un portail météo pour la région de Genève avec les meilleures webcams, les données des stations météo en direct, les cartes de suivi des pluies et des nuages, les observations et la localisation des phénomènes météo dangereux sur la région, des suivis climatologiques. Enfin, meteo-geneve.ch est un site entièrement gratuit, ce qui en fait un incontournable de la météo.


Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.