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Les sécheresses sont-elles plus fréquentes depuis quelques années ?

 

La sécheresse s’accentue depuis plusieurs semaines sur le pays. Malgré des températures se situant globalement dans les normes, les précipitations se font rares, notamment sur le Nord et l'Est de la France. Les deux premières décades de Juillet se sont montrées particulièrement sèches avec un cumul plviométrique moyen à l’échelle nationale de 10.2mm, valeur la plus faible sur ces deux décades depuis 1959 (11mm).

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Cumul de précipitation moyen national du 1er au 20 Juillet depuis 1959 - Météo-France

 

 

Du fait du manque d’eau, l’humidité des sols agrégée est en nette baisse après une légère amélioration durant le mois de Juin.

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Indice d'humidité des sols agrégé moyen en France au 21 Juillet 2020 - Météo-France

 

 

Les sols sont extrêmement secs sur le Nord et le Nord-Est du pays tandis que l’Auvergne-Rhône-Alpes et le Grand-Est restent en tension.

 

Cette situation de sécheresse s’aggrave au fil des semaines et les prévisions à long terme ne sont pas rassurantes quant à l’arrivée prochaine des précipitations sur les zones touchées. Cette situation semble se répéter au fil des années avec par exemple des mois de Juillet 2015 et 2019 particulièrement secs également.

 

 

Des sécheresses de plus en plus fréquentes ?

 

Il faut d’abord différencier plusieurs types de sécheresses :

 

> La sécheresse météorologique correspond à un déficit prolongé de précipitations sur le territoire. Elle est le plus souvent la cause des types de sécheresse suivants. 

> La sécheresse agricole se définit par un déficit en eau des sols superficiels (entre 1 et 2m de profondeur) entraînant une altération du développement des végétaux. Cette notion tient compte de l’évaporation des sols et de la transpiration des plantes, couplée au manque de précipitations.

> La sécheresse hydrologique s’identifie aux niveaux des lacs, rivières ou nappes souterraines lorsque ceux-ci sont anormalement bas. Elle est donc dépendante des précipitations mais également de l’état du sol influant sur le ruissellement et l’infiltration de l’eau.

 

En se concentrant sur la sécheresse météorologique (donc le manque de précipitations), les données disponibles depuis 1958 montrent clairement une augmentation au fil des années.

 

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Surface annuelle du territoire touchée par la sécheresse en France de 1959 à 2014 - Météo-France

 

Nous pouvons en effet remarquer une augmentation régulière de la surface affectée par la sécheresse au niveau du territoire, notamment depuis la fin des années 1980. Sachant que les mois les plus secs sont en général situés entre Juin et Août sur la majeure partie du pays, il est logique de penser que les années ayant connu des sécheresses marquées ont également vu des étés très secs.

 

Les évènements des années 1989 et 1990 sont marquants avec des étés particulièrement secs et chauds successifs faisant suite à des hivers également pauvres en précipitations. Les sols sont très secs du fait du manque d’eau, les résèrves en eau s’amenuisent et les incendies font rage durant l’été, notamment près de la Méditerranée.

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Les réserves en eau menacées durant l'été 1989 - Météo-Villes

 

L’année 1976 s’est également montrée particulièrement sèche sur le pays avec des records bas de précipitations durant les moins d’été, qui furent également particulièrement chauds et firent suite à un printemps très sec (troisième printemps le plus sec après ceux de 1959  et 2011 avec un déficit de 46% à l’échelle de la France). Cette sécheresse eut de graves conséquences sur les cultures et les réserves en eau du pays. 

 

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Article de presse mettant en avant l'état très sec des sols durant l'été 1976 - Météo-Villes

 

Plus récemment, outre l’été 2003 qui fut particulièrement chaud et sec également, l’année 2011 s’est aussi caractérisée par une sécheresse météorologique importante, notamment entre le printemps (déficit de 50%) et l’été, le premier semestre s’est en effet placé au second rang des plus secs depuis 1959 derrière l’année 1976.

 

Encore plus récemment, la période allant du printemps à l’automne 2017 fut également marquée par un sécheresse accrue sur le pays, notamment dans le Sud et le Sud-Est.

 

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Ecart à la moyenne de l'indice d'humidité des sols près de la méditerranée le 25 Juillet 2017 - Météo-France

 

 

Si les épisodes de sécheresse estivale ont toujours existé, ceux-ci semblent cependant se montrer de plus en plus récurrents en France avec des épisodes plus ou moins forts selon les années.

 

>> Depuis les début des années 2000 les périodes de sécheresse se font de plus en plus fréquentes et fortes, notamment durant les années 2003, 2005, 2011, 2015, 2017, 2018, 2019 et probablement 2020. 

 

 

Une augmentation liée au réchauffement climatique ?

 

La question se pose donc de l’influence du réchauffement climatique sur ces sécheresses. La hausse progressive des températures provoque une augmentation de l’évaporation de l’humidité au sol ce qui induit donc un risque de sécheresse accru.

> Plus les températures augmentent, notamment l’été, moins l’humidité sera présente au niveau du sol. Des périodes de chaleurs et de soleil de plus en plus récurrentes et fortes induiront donc des sécheresses également plus fréquentes.  

>> Le réchauffement climatique aura donc une conséquence indéniable sur le risque de sécheresse à l'échelle de la France. 

 

Le projet ClimSec, coordonné par Météo-France s’est penché sur l’impact du changement climatique sur les sécheresses en France de 2008 à 2011. Ceci a permis de simuler l’évolution future du risque de sécheresses du sol durant les prochaines décennies.

 

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Simulation de l'indice d'humidité des sols moyen sur le pays durant les prochaines décennies avec une augmentation accrue du risque de sécheresse - ClimSec via météo-France

 

 

Ces simulations confirment l’augmentation du nombre de sécheresse et ce peu importe le scénario (pessimiste ou optimiste) d’ici l’horizon 2050 à 2080. Avec l’augmentation des températures à l’échelle nationale, l’évaporation de l’humidité des sols devrait se montrer de plus en plus forte, notamment l’été, laissant craindre des sécheresses plus fréquentes et fortes à l’échelle de la France.

 

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Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
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Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.