Logo Météo Geneve, météo expertisée et gratuite

Météo maussade : pourquoi une telle différence par rapport aux années précédentes ?

Depuis le début de l'année, les conditions dépressionnaires dominent largement et les périodes de temps stable se font discrètes. Comment expliquer une telle différence avec les années précédentes ?

 

Blocages anticycloniques à répétition ces dernières années

Si les derniers mois ont été agités, il faut se souvenir que nous sortions de plusieurs années marquées par des périodes sèches répétées et parfois durables, responsables de sécheresse. Ci-dessous, une carte de la pression moyenne en Europe de janvier à décembre 2022. S'il est normal de voir des pressions moyennes supérieures à 1020 hPa vers les Açores, voir ce seuil être approché sur 12 mois sur une partie de la France et l'Europe Centrale l'est beaucoup moins. 2022 avait été marquée par l'extension récurrente de l'anticyclone des Açores vers la France, résultant d'une année beaucoup trop sèche.

Pression moyenne enregistrée sur le continent européen en 2022 - via NOAA

 

 

Depuis 2015, on a pu constater une augmentation assez sensible des blocages anticycloniques concernant la France et plus particulièrement entre 2019 et 2022. Ainsi, les périodes sèches et ensoleillées avec ont été nombreuses durant ces dernières années. En témoigne les taux d'ensoleillement assez nettement supérieurs à la normale. En 2019 et en 2020, l'anomalie nationale était de +12%, très prononcée sur la moitié nord où elle dépassait parfois les 20% sur l'année (+25% à Paris en 2020) ! L'excédent national fut de +6% en 2021 avant une année 2022 remarquable avec un excédent national de +16%, atteignant localement les +30% sur 12 mois dans le nord du pays ! Nous nous sommes donc habitués à voir souvent le soleil...

Anomalies annuelles d'ensoleillement en France de 2019 à 2022 - Météo Villes

 

 

Retour en force du courant océanique depuis l'automne 2023

Bien discret jusqu'en février 2023, le courant océanique perturbé s'est de nouveau montré plus franc au cours du mois de mars 2023. Après un printemps et un été 2023 encore trop peu arrosés, ce flux d'ouest dépressionnaire a repris du poil de la bête à compter de la mi-octobre 2023. Depuis, la France a connu une succession de périodes perturbées avec des basses pressions souvent positionnées entre les Îles Britanniques et l'Europe Centrale, ne laissant que peu de place aux hautes pressions.

Anomalie de pressions en Europe de novembre 2023 à mars 2024 - via climatereanalyzer.org

 

 

Cette reprise du courant océanique dépressionnaire a marqué un véritable tournant dans la pluviométrie en France. Alors que nous ne comptions plus les mois beaucoup trop secs depuis août 2021, les précipitations ont souvent été abondantes depuis octobre 2023. Sur les trois dernières années, les trois seuls mois à avoir enregistré un excédent pluviométrique supérieur à 50% sont tous récents : novembre 2023 avec +51% puis février 2024 avec +68% et mars 2024 avec +98% ! Alors que nous étions habitués à de longues périodes sèches, nous voici soumis à une longue séquence copieusement arrosée.

Anomalies pluviométriques mensuelles en France d'août 2021 à mars 2024 - Météo Villes

 

 

D'ailleurs, le contraste est encore plus marquant si l'on se focalise sur les quatre premiers mois de l'année. Entre janvier et avril, il tombe en moyenne 255 mm de pluie à échelle nationale. En cette année 2024, nous en sommes déjà à 323,5 mm, une valeur assez nettement supérieure à la normale. Si l'on se penche sur les 5 années précédentes, toutes avaient été plus sèches que la normale avec un manque d'eau atteignant son pic en 2022 où il n'était tombé que 176,8 mm en moyenne durant les quatre premiers mois de l'année. Difficile de vivre un printemps très arrosé après avoir enchaîné les printemps cléments...

Pluviométrie moyenne en France du 1er janvier au 30 avril de 2019 à 2024 - graphique infoclimat.fr

 

 

D'un extrême à l'autre

Le temps maussade au printemps est souvent très mal perçu, pour diverses raisons que nous évoquons dans notre article >>> Il faut dire que nous sommes littéralement passés d'un extrême à l'autre. Après s'est montré beaucoup trop discret, le courant océanique perturbé s'est montré très insistant depuis l'automne dernier. La bonne nouvelle est pour les nappes phréatiques. Au 1er mars 2024, près de la moitié des nappes phréatiques de France affichaient des niveaux supérieurs à la normale. Nous revenons de très loin : à la même date en 2023, la plupart des nappes étaient en déficit.

Niveau des nappes phréatiques au 1er mars en 2023 et en 2024 - via BRGM

 

 

Si cette reprise de la circulation océanique dépressionnaire fut très bénéfique pour les nappes phréatiques, elle possède évidemment des inconvénients. Le premier étant les nombreuses inondations qui sont survenues au cours des derniers mois un peu partout en France. Certaines régions ont été sinistrées à plusieurs reprises et nous avons pu assister à de multiples épisodes méditerranéens en hiver et au printemps, des saisons où ils sont normalement rares. Bien évidemment, ce temps dépressionnaire va de paire avec un ensoleillement déficitaire qui dure. Après une succession d'années bien ensoleillées, le contraste est difficile à vivre...

Crue de l'Ardèche à Saint-Martin-d'Ardèche ce dimanche 10 mars 2024 - photo Élisabeth Goussard

 

 

À quand l'amélioration ?

Le temps instable va perdurer jusqu'au terme de cette semaine. Toutefois, des signaux vers une amélioration se dessinent pour la semaine prochaine. En effet, les projections pour la semaine du lundi 6 au dimanche 12 mai 2024 envisagent le retour de pressions plus élevées entre les Îles Britanniques et la Méditerranée, repoussant les basses pressions vers les Açores et la Russie. Si ces projections venaient à se vérifier, il faudrait donc patienter une petite semaine avant de profiter d'une amélioration bienvenue.

Écart à la normale des pressions en semaine du 6 au 12 mai 2024 - via ECMWF

 

 

Toutefois, cette amélioration reste soumise à des incertitudes qu'il convient de ne pas négliger. Le graphique ci-dessous montre que la majorité des scénarios s'accordent sur une hausse nette des pressions autour des 7-8 mai 2024. En revanche, les scénarios divergent fortement dès le début de la deuxième décade de mai. Si certains se maintiennent à des niveaux anticycloniques, d'autres repartent à la baisse. L'inconnue principale reste d'éventuelles gouttes froides : de petites anomalies dépressionnaire de petite échelle qui pourraient transiter dans les parages de notre pays et venir gâcher la fête. Pour l'heure, une amélioration semble bien se dessiner mais il faudra la confirmer dans les prochains jours.

Différents scénarios de pression atmosphérique à Paris du 1er au 17 mai 2024 - via meteociel.fr

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

Meteo-geneve.ch est le seul site météo exclusivement pour Genève ! Ce site de prévisions météo expertisées, professionnel et de grande qualité est également très complet et surtout très réactif. Une équipe de météorologistes professionnels et passionnés locaux suit la situation en permanence et propose ainsi des prévisions extrêmement précises, réactualisées plusieurs fois par jour si la situation météo l'exige. La tendance météo saisonnière est aussi fréquemment mise à jour. Ce site est avant tout un portail météo pour la région de Genève avec les meilleures webcams, les données des stations météo en direct, les cartes de suivi des pluies et des nuages, les observations et la localisation des phénomènes météo dangereux sur la région, des suivis climatologiques. Enfin, meteo-geneve.ch est un site entièrement gratuit, ce qui en fait un incontournable de la météo.


Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.