Logo Météo Geneve, météo expertisée et gratuite

Peut-on déjà savoir si l’hiver 2024-2025 sera froid ?

Paris sous la neige, le 6 février 2018 - illustration tirée de l'ouvrage "MÉTÉO EXTRÊME" - Guillaume Séchet

 

Qu'est-ce qu'une tendance météo saisonnière ?

Tous les ans à la même période, c’est la même question qui revient : doit-on s’attendre à l’hiver froid ? Si la réponse était facile, nous le saurions et tous les médias communiqueraient précisément car beaucoup d’activités en dépendent... Nous allons toutefois essayer de "déblayer le terrain".

Cette question n'est pas totalement farfelue car ce n’est pas parce que la prévision à courte échéance est parfois difficile à effectuer que les tendances saisonnières à plusieurs mois sont impossibles... Elles fonctionnent sur le même principe que toutes les autres prévisions météo : à partir du temps qu’il a fait et du temps qu’il fait sur toute la planète, les équations complexes de mécanique des fluides permettent de simuler le temps qu’il va faire (via d'énormes calculs informatiques).

Toutefois, la précision de ce type de prévisions n’est pas la même que pour une prévision à court terme qui doit être très pointue  dans le temps et l'espace. On ici résonne plutôt en terme de grandes tendances sur de vastes régions.
Il faut d’ailleurs bien avouer que même prévoir une grande tendance pour une saison à venir est compliquée… Par exemple, l’été dernier a probablement été moins chaud que ce qui avait été annoncé quelques mois auparavant (surtout sur la moitié Nord), et l’hiver avait également était moins froid que prévu (même si nous n’avions pas été aussi radical que certains médias).

D'autre part, la perception d'une grande tendance varie selon les individus. Par exemple, un hiver peut être doux en moyenne alors que ce sont plutôt quelques courtes vagues de froid qui vont retenir l'attention.

 

 

Des indicateurs actuels sur ce que sera l'hiver 2024-2025 ?

Avant de regarder ce qu’indiquent les modèles météo, regardons où en est la situation actuelle.

Déjà on peut constater que ces derniers hivers ont été particulièrement doux. Le dernier hiver 2023-2024 avait même été le troisième plus doux depuis au moins la seconde guerre mondiale ! Et il faut remonter à l’hiver 2016-2017 pour retrouver des températures inférieures aux moyennes (sur la base de calcul 1991-2020).

Depuis au moins 20 ans, même si la tendance est clairement au réchauffement (et vers des hivers de plus en plus doux), il paraîtrait logique qu'après une séquence aussi longue d'hivers très doux, le prochain hiver soit plus froid que les précédents. 

 

 

D'autre part, en ce milieu d'automne, l’étendue des glaces de l’Arctique et de la neige dans l’hémisphère Nord peut éventuellement influencer la rigueur des prochains mois de la saison froide en France. Même si tout cela est beaucoup plus complexe…


En tout cas, actuellement, on peut constater que l’étendue des glaces de l’Arctique n’a jamais été aussi restreinte depuis que les satellites effectuent des mesures (en 1979).

 

 

En ce qui concerne la neige, si l'on compare la situation avec celle de l’année dernière à la même époque sur le continent eurasiatique, l'on constate que la neige est moins présente que l’année dernière sur le Nord de la Scandinavie, mais un peu plus étendue du côté de la Sibérie orientale.

 

Que faut-il en déduire ? Le froid est probablement un peu plus présent que d’habitude sur la partie Est du continent, mais cela signifie-t-il qu’il va avoir tendance à s’étendre davantage que l’année dernière ? Rien n’est moins sûr car cette région est très éloignée de la nôtre et il faudrait que l'effet albédo s’étende rapidement vers l’ouest, face aux vents océaniques dominants à l'ouest de l'Oural.

 

 

Enfin, l’année dernière, une théorie était née selon laquelle le vortex polaire allait être plus présent que d’habitude, annonçant un hiver rude. Comme cette théorie est fausse, nous n’allons évidemment pas la développer cette année.

 

Ce fameux vortex polaire qui a tant fait parler l'année dernière... Fake news !

 

 

Que disent les modèles météo ?

 

Regardons tout simplement ce que nous indiquent les modèles (puisque ce sont principalement ces outils que nous utilisons pour prévoir le temps à court, moyen et long terme).

Notez déjà une difficulté supplémentaire en hiver : à partir du moment où une puissante descente froide se produit, elle peut faire basculer les scénarios du tout au tout. Car le froid qui s’installe entretient parfois le froid ! Étant plus lourd que l'air chaud, il se maintient en effet plus longtemps dans les basses couches de l'atmosphère. D'autre part, lorsque de vastes régions sont enneigées, l'effet "albédo" (surface blanche) renvoie la chaleur, et le froid se maintient durablement. 

 

D'après la plupart des scénarios, le risque que l’hiver 2024-2025 soit froid est apparemment moins élevé que le contraire. Si depuis plus d’un an, le continent européen est plus souvent influencé par un temps perturbé (et parfois plus frais que la moyenne), il semble que cette tendance s'estompera dans les prochains mois. L'hiver pourrait être un peu plus calme et un peu plus sec, mais pas forcément du début à la fin. En tout cas, la pression atmosphérique pourrait être un peu plus élevée que la normale.

 

S'il y a des descentes froides, elles se produiraient plutôt au début qu'à la fin de l'hiver, car le mois de février a l’air beaucoup plus doux que la moyenne avec un courant d'ouest océanique plus présent (attention car nous en sommes loin et il arrive fréquemment que ces tendance soient démenties).

 

Voici ce que les modèles annoncent mois par mois au 23 octobre 2024 :

Surtout ne prenez pas ces informations à la lettre... Nous savons par expérience qu'elles peuvent sensiblement évoluer et qu'elles ne représentent pas forcément le "ressenti" que vous vous ferez en raison du caractère fluctuant et local de la météo au quotidien...

 

Décembre 2024

Décembre devrait être caractérisé par une météo "sans excès". Le temps sera plutôt sec et calme vers la façade atlantique et plutôt humide sur la moité Nord avec des températures souvent assez douces pour la saison.

 

Janvier 2025

Le calme anticyclonique devrait dominer au cours de ce mois de janvier (notamment dans l'ouest et le Sud - excepté le Roussillon) où une anomalie sèche semble s'installer. Comme le temps serait souvent calme, les températures ne seraient pas forcément très douces en plaine avec des matinées souvent froides.

 

Février 2025

Le courant océanique très doux, très humide et perturbé (avec un risque de tempêtes) pourrait se rétablir. Les régions méditerranéennes resteraient généralement épargnées.

 

 

 

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

Meteo-geneve.ch est le seul site météo exclusivement pour Genève ! Ce site de prévisions météo expertisées, professionnel et de grande qualité est également très complet et surtout très réactif. Une équipe de météorologistes professionnels et passionnés locaux suit la situation en permanence et propose ainsi des prévisions extrêmement précises, réactualisées plusieurs fois par jour si la situation météo l'exige. La tendance météo saisonnière est aussi fréquemment mise à jour. Ce site est avant tout un portail météo pour la région de Genève avec les meilleures webcams, les données des stations météo en direct, les cartes de suivi des pluies et des nuages, les observations et la localisation des phénomènes météo dangereux sur la région, des suivis climatologiques. Enfin, meteo-geneve.ch est un site entièrement gratuit, ce qui en fait un incontournable de la météo.


Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.