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Pourquoi faudrait-il qu'il pleuve cet automne et cet hiver ?

 

Avec une année 2022 dominée par la sécheresse, les pluies de septembre ont été bien insuffisantes. La pluviométrie des prochains mois aura un rôle clé sur l'évolution de la situation. Explications.

 

 

Les pluies estivales ne profitent pas aux nappes

 

On le dit souvent, les saisons que sont le printemps et l'été ne sont pas propices au remplissage des nappes phréatiques. Les facteurs sont multiples. Lorsqu'arrive le printemps, la végétation est en pleine croissance. En été, les végétaux atteignent ensuite leur maturité. Durant ces mois printaniers et estivaux, les besoins en eau des végétaux sont importants car l'eau permet de faire circuler la sève et d'apporter les nutriments nécessaires à la bonne santé de la plante. Cela signifie que les pluies du printemps et de l'été sont en grande partie absorbées par les racines des végétaux, si bien que l'eau a énormément de mal à s'infiltrer en profondeur.

 

Schéma du cycle de l'eau lors d'une situation estivale - via poolse.io

 

 

 

Outre les besoins importants en eau de la végétation lors du printemps et de l'été, l'évaporation est également plus importante du fait d'une durée du jour plus longue et de températures plus élevées. Cela signifie que l'humidité en surface s'évapore sous les effets du soleil et de la chaleur. Les pluies d'été ont donc tendance à s'évaporer rapidement, ce qui ne permet que peu d'infiltration dans le sol. L'assèchement des sols en surface les rend aussi plus imperméables. Ainsi, l'eau ruisselle davantage et s'infiltre encore moins, créant un cercle vicieux.

 

Schéma des nappes phréatiques en hiver et en été - via eaufrance.fr

 

Enfin, il est important de préciser que la zone perméable séparant le sol en surface de la nappe phréatique - composée notamment de roches poreuses - est nettement plus épaisse en été qu'en hiver. Non seulement l'eau a plus de mal à pénétrer le sol durant l'été, mais elle doit aussi s'enfoncer bien plus profondément pour atteindre la nappe, ce qui rend le remplissage quasi-impossible à la saison chaude.

 

 

 

 

Un retard conséquent à rattraper

 

Sur la période allant de janvier à début octobre, cette année 2022 a détrôné toutes les autres depuis le début des mesures en 1959 ! Jamais les deux premiers tiers d'une année n'avaient été aussi secs à échelle nationale. Sur la période allant du 1er janvier au 4 octobre 2022, le cumul moyen de pluie en France est assez nettement inférieur à 500 mm. À cette époque de l'année, ce seuil des 500 mm n'avait pas encore été atteint qu'à deux reprises depuis 1959 : durant les années 2011 et 1976. Ainsi, les deux premiers tiers de 2022 sont légèrement plus secs encore que ne l'avaient été les deux premiers tiers de 1976 !

 

Cumul moyen de pluie en France du 1er janvier au 4 octobre de 1959 à 2022 - via Météo France

 

 

 

Outre ces deux premiers tiers de l'année 2022 très secs en France, il faut rappeler que ce déficit pluviométrique se fait sentir depuis l'automne dernier. En effet, la saison de recharge des nappes phréatiques avait été plus que médiocre durant l'automne 2021 et l'hiver 2022. Les mois nettement trop secs s'étaient enchaînés, notamment novembre ainsi que le premier trimestre 2022. Hormis vers Midi-Pyrénées, de nombreuses régions avaient enregistré un déficit pluviométrique notable sur cette période, allant jusqu'à 40% dans le centre-ouest voire 50% dans le sud de l'Alsace et les Alpes-Maritimes !

 

Rapport à la normale des précipitations en France de septembre 2021 à mars 2022 - via Météo France

 

 

 

Ainsi, de nombreuses nappes phréatiques affichaient des niveaux modérément bas (en jaune) ou bas (en orange) au 1er avril dernier, marquant la fin de la période de recharge. On notait tout de même quelques exceptions favorables dans le sud-ouest (notamment vers Midi-Pyrénées). Comme la dernière saison de recharges des nappes phréatiques fut médiocre, nous avons un retard à rattraper dans de nombreuses régions. Il ne faudra pas que le scénario se répète une deuxième fois consécutive, sous peine de voir le déficit des nappes s'accentuer par effet d'accumulation.

 

États des nappes phréatiques en France au 1er avril 2022, au terme de la recharge - via BRGM

 

 

Vous l'aurez compris, nous sommes entrés dans la saison de recharge des nappes phréatiques. Il sera important que la pluie tombe en quantité suffisante d'ici à mars prochain afin d'humidifier les sols, de permettre une infiltration de l'eau en profondeur et un remplissage qualitatif de nos nappes qui en ont bien besoin.

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.