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Pourquoi les brouillards sont-ils plus fréquents en automne et en hiver ?

 

De nombreuses régions ont débuté ce 10 novembre sous le brouillard. Pourquoi ce phénomène est-il surtout rencontré au cours de l'automne et de l'hiver et quelles sont les secteurs les plus exposés ?

 

 

Pourquoi le brouillard aime-t-il l'automne et l'hiver ?

 

Pour qu'il se forme, le brouillard a besoin d'un air saturé en humidité. Le refroidissement des sols facilite cette saturation car l'air froid peut contenir moins de vapeur d'eau en suspension que l'air chaud. Lorsque le taux d'humidité de l'air devient maximal, cette vapeur d'eau se condense en minuscules gouttelettes en suspension qui forment le brouillard. L'automne et l'hiver sont les saisons idéales pour la formation du brouillard car les nuits sont plus longues et donc plus froides. Pour peu que le taux d'humidité soit élevé (par exemple après le passage d'une perturbation pluvieuse), l'air arrive plus facilement à saturation et le brouillard peut alors se former.

 

Schéma de la formation du brouillard – via Météo Concept

 

 

 

En saison estivale, la durée du jour est plus longue. Les rayons du soleil sont plus puissants, venant réchauffer et assécher plus durablement l'atmosphère. Il est donc rare que les conditions soient réunies pour la formation du brouillard. À l'inverse, le soleil de l'automne et de l'hiver est plus bas. Ses rayons sont moins puissants et réchauffent moins efficacement l'atmosphère. Le brouillard peut alors se montrer plus ou moins tenace, persistant parfois toute la journée. Ce fut par exemple le cas à Autun en Saône-et-Loire ce jeudi 10 novembre 2022.

 

Autun en Saône-et-Loire a passé ce jeudi 10 novembre 2022 sous le brouillard – webcam skaping

 

 

 

Pour les raisons évoquées ci-dessus, nous sommes au cœur de la saison favorite du brouillard. Durant les mois d'octobre et de novembre, on note en moyenne 8 à 12 jours avec présence de brouillard de l'Aquitaine jusqu'au Grand-Est. Soulignons que l'occurrence du brouillard est moins importante près des côtes. L'explication est assez simple : les températures nocturnes baissent moins à proximité de la côte que dans l'intérieur des terres. Or, plus l'air se refroidit et plus il deviendra facilement saturé en humidité, autorisant la formation du brouillard.

 

Nombre moyen de jours de brouillard en septembre, octobre et novembre – via Météo France

 

 

 

 

Quelles sont les régions les plus brumeuses ?

 

En France, la côte d'Azur et la Corse sont les moins touchées par le brouillard. Nice, de par son climat très particulier, n'enregistre en moyenne qu'un seul jour de brouillard par an ! À l'inverse, on compte 69 jours de brouillard par an à Dijon, 77 jours à Langres, 78 jours à Mont-de-Marsan et 82 jours à Limoges. C'est toutefois la Pointe du Raz dans le Finistère qui détient le record en France avec une moyenne annuelle de 85 jours de brouillard ! Notons que la station du Mont-Aigoual reporte 241 jours de brouillard par an mais son altitude de 1567 mètres dans les Cévennes lui vaut d'avoir souvent la tête dans les nuages, à l'image de nombreux massifs.

 

Répartition du nombre de jours de brouillard moyen en Franceouvrage Météo de la France - Jaques Kessler

 

Dans l'intérieur des terres, le val de Saône et ses environs (dont le Dijonnais) est particulièrement réputé pour la fréquence de son brouillard. À Dijon, on dénombre en moyenne 67 jours de brouillard par an, un chiffre considérable. Cela s'explique notamment par la vallée de la Saône, qui forme une vallée encaissée dans laquelle l'air froid vient stagner. Les eaux du fleuve contribuent également à alimenter l'air en humidité, favorisant le maintien du brouillard. Lors des périodes anticycloniques d'automne et d'hiver, le val de Saône se retrouve donc souvent dans les nuages.

 

Dijon compte en moyenne 67 journées de brouillard par an – photo Jérémie Blancfene

 

 

L'îlot de chaleur des villes joue également un rôle majeur dans la répartition du brouillard. A Paris, le brouillard devient quasiment un phénomène inexistant en centre-ville et l'on voit clairement que la baisse du nombre de jours à Paris-Montsouris (situé en périphérie) est constante depuis l'installation de la station en 1873. A cette époque, le parc se situait à la campagne - et il a été rattrapé par la ville dans les années 1920.

 

Répartition des brouillard en région parisienne et évolution du nombre de jours de brouillard à Paris-Montsouris depuis 1873ouvrage Techniguide de la Météo

 

Des brouillards dans les prochains jours

 

D'autres brouillards sont attendus durant la matinée du vendredi 11 novembre 2022. Les deux tiers de la France sont susceptibles d'être concernés. Seules les régions montagneuses et la Méditerranée ne seront pas exposées (entrées maritimes sans visibilités réduites sur le Languedoc-Roussillon). Le risque de brouillard devrait reculer samedi 12 novembre. Ces derniers s'annoncent plus ponctuels, présents de la Bretagne au nord-est de façon non-généralisée. Une fois encore, c'est vers le val de Saône ou encore en plaine d'Alsace que ces nuages bas s'annoncent les plus nombreux, pouvant se montrer tenaces. Ailleurs, ils se dissiperont généralement les après-midi.

 

Risque de brouillard (en rouge) pour les matinées du vendredi 11 et du samedi 12 novembre 2022 – via meteociel.fr

 

 

 

Soulignons cependant que les cartes ci-dessus ne sont que des modélisations et qu'il existe toujours des différences avec la réalité lorsque l'on parle de nuages bas. En effet, ces derniers dépendent de paramètres très précis tels qu'une légère différence de température ou d'humidité ainsi qu'un vent légèrement plus fort ou moins fort. Ainsi, de légères variations peuvent entraîner la présence ou non des nuages bas, d'autant que cela peut parfois se jouer à quelques kilomètres. Ce jeudi 10 novembre, Paris a profité du soleil jusqu'en début d'après-midi tandis que le sud de l'Île-de-France était sous la grisaille. La levée d'un léger flux de sud a fini par faire remonter cette grisaille qui a envahi la capitale avant 15h.

 

Image satellite de ce jeudi 10 novembre 2022 en après-midi – NASA/MODIS via meteociel.fr

 

Il est donc important de garder à l'esprit que la prévision des nuages bas est particulièrement délicate et qu'un suivi en temps réel est souvent nécessaire pour confirmer ou infirmer la prévision initiale.

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.