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Pourquoi les orages de ce mercredi 14 septembre ont-ils été si difficiles à prévoir ?

 

Important orage de grêle à Gap (05) en soirée du 14 septembre 2022 – Le Dauphiné

 

Nombreux orages parfois violents ce 14 septembre sur la France :

 

Les orages ont été nombreux durant la journée du mercredi 14 septembre sur la France avec près de 40 000 éclairs détectés sur le pays, faisant de cette journée la deuxième plus orageuse de ce mois de septembre 2022.
 


Éclairs relevés sur la France durant la journée du mercredi 14 septembre 2022 – Météo60

 

 

Ces nombreux orages ont également été accompagnés de phénomènes virulents avec notamment de fortes précipitations localisées, des chutes de grêle et de puissantes rafales de vent.

 

Orage et grêle près de Toulouse dans l'après-midi du 14 septembre 2022 - Photo via Twitter @BoNo57647275

 

 

Dégâts notables suite aux orages à Saint-Marcel-d'Ardèche (07) ce 14 septembre 2022 - Via Facebook - Ensemble à Saint-Marcel d'Ardèche

 

 

Si la journée était prévue instable sur une large partie de la France, les prévisions sont cependant restées très indécises quant à la localisation exacte des zones les plus touchées, rendant le travail des prévisionnistes particulièrement peu aisé durant toute la durée de la dégradation.

 

 

Une situation chaotique sur la France :

 

Notre pays se retrouvait durant cette journée du 14 septembre 2022 entre deux centres d'actions, à savoir une dépression bien creuse circulant sur la Scandinavie et une dépression secondaire (ex-Danielle) se comblant progressivement au large immédiat du Portugal.

 

Situation atmosphérique sur la France durant la journée du 14 septembre 2022 – ECMWF

 

Cette situation est favorable à de l'instabilité orageuse sur une large partie de la France avec des orages pouvant se montrer virulents comme ce fut effectivement le cas. Néanmoins, en l'absence de fronts ou de forçages bien définis la formation exacte de ces orages s'annonçait particulièrement difficile à appréhender.

 

En effet, ce type de situation est à différencier d'une dégradation orageuse frontale qui engendre elle aussi des orages parfois virulents mais se montrant bien plus faciles à appréhender. Lors d'une dégradation orageuse frontale, les orages se forment en effet à la limite entre l'air chaud et l'air froid à l'arrivée du forçage d'altitude et sont donc plus aisément prévisibles, cette limite étant en général bien définie. Ce type de dégradation est l'une des plus récurrente en France et l'une des plus connue.

 

Schéma de la situation favorable aux orages frontaux (ou pré-frontaux) - Météo-Villes

 

Ce mercredi 14 septembre, la situation était donc différente avec une absence de front véritablement défini et des orages se formant au gré de forçages plus locaux à savoir des convergences de vent, des effets de reliefs ou a proximité de petits creusements secondaires de méso-échelle.

Schéma de la situation du 14 septembre 2022 - Météo-Villes

 

 

Ainsi, la prévision de ce type de dégradation se montre bien plus difficile, principalement en terme de localisation de phénomènes les plus actifs mais également en terme de chronologie des événements. Dès lors que l'instabilité sera présente, les orages pourront se former de façon anarchique et évoluer de façon plus ou moins prévisible, engendrant au passage d'autres forçages localisés permettant la formation de nouveaux orages et ainsi de suite.

C'est donc pour cela que la prévision orageuse dans ce type de situation se montre particulièrement délicate, que ce soit pour le prévisionniste mais également pour les modèles de prévision. Cette difficulté de prévision s'est d'ailleurs fait ressentir dès le début de journée de mercredi avec des différences de scénarios notables entre les modèles disponibles.

 

Si on compare par exemple les modèles Arpège de Météo-France et le modèle WRF-NMM 0,05°, on peut remarquer que des différences de timing et de localisation sont déjà visibles alors que l'échéance est proche.

 

Animation du risque de précipitations pour le mercredi 14 septembre 2022 – Modèles Arpège (gauche) et WRF (droite) via Meteociel.fr

 

Pour Arpège, le maximum d'intensité de la dégradation serait observé sur la Basse Vallée du Rhône entre la matinée et l'après-midi alors que des orages se réactiveraient également sur le Nord de la France en seconde partie de journée, s'étendant jusqu'au Centre-Est du pays d'ici la fin de journée avant de se tasser pour la nuit.

 

Pour WRF, le maximum d'intensité est également observé entre la matinée et l'après-midi sur la Basse Vallée du Rhône mais on note également un risque d'orages parfois virulents en après-midi sur le Centre-Est et également sur le Nord, un risque bien plus marqué que pour son compère.

 

Dans tous les cas, le maximum d'intensité de la dégradation était envisagé sur le Sud de la Vallée du Rhône durant la journée du 14 septembre, justifiant donc la mise en place d'une vigilance orange pour risque de violents orages sur ce secteur de la part de Météo-France.

 

Carte de vigilance du 13 septembre 2022 à 16h – Météo-France

 

 

En comparant ces modélisations à la situation du début de journée, il est déjà possible de voir que la situation diffère de la prévision avec des orages se montrant bien en avance et bien plus étendus que prévu sur la Méditerranée et a présence d'un paquet orageux bien plus actif qu'initialement envisagé sur l'Occitanie.

 

L'évolution de ces systèmes a d'ailleurs également différé de la prévision, avec des orages s'évacuant bien plus rapidement que prévu près de la Méditerranée et un paquet orageux évoluant de manière anarchique sur l'Ouest du Massif-Central. On note également que le Sud du Var fut touché par un puissant orage alors que cela n'avait pas du tout été appréhendé par les modèles cités précédemment.

 

Animation radar du 14 septembre 2022 entre 06h et 10h – Meteociel.fr

 

Au final, seule la dernière réactualisation (à 05h du matin) du modèle arome de Météo-France avait bien appréhendé cette matinée du 14 septembre sur le Sud du pays avec une dégradation s'évacuant rapidement et laissant place à un temps plus calme au moins jusqu'à la mi-journée. Si les intensités envisagées sur le Nord de la France laissent toutefois à désirer, on peut tout de même accorder du crédit à ce modèle pour le reste de la journée, ayant été le seul à voir le bon déroulement des événements.

 

Animation du risque de précipitation pour la matinée du mercredi 14 septembre 2022 – Modèle arome via meteociel.fr

 

Néanmoins, même ce modèle restait très indécis sur les zones placées en vigilance pour le reste de la journée. Sa réactualisation de 12h voyait en effet la formation d'un violent orage stationnaire entre l'Hérault et le Gard en début d'après-midi avec potentiellement les villes de Montpellier et Nîmes durement touchées. Cette modélisation variait déjà du scénario précédent voyant au contraire des développements plus anarchiques en seconde partie de journée avant une dégradation plus franche en soirée du côté de l'Ardèche et de la Drôme.

 

La comparaison avec la réalité à ce moment là fut toutefois sans équivoque puisque aucun orage ne s'est formé sur le Languedoc en début d'après-midi.

 

Comparaison entre modélisation du modèle arome (gaucheà et réalité (radar, à droite) pour le début d'après-midi du 14 septembre 2022 – via meteociel.fr

 


Le constat fut également similaire sur le reste du pays pour l'après-midi avec une situation en direct différant grandement de la prévision initiale.

NB : Si la réalité est comparée ici avec le modèle arome, la plupart des autres modèles principaux de prévisions étaient également en inadéquation avec la situation en direct.

 

Comparaison entre modélisation du modèle arome et réalité (radar) pour la fin d'après-midi du 14 septembre 2022 – via meteociel.fr

 

 

Ainsi, même si de nombreux scénarios différents étaient discernables en fonction des modèles mais également en fonction de leur réactualisation durant la journée, aucun n'avait véritablement bien prévu le déroulement des événements tant niveau chronologie que niveau localisation, rendant le travail des prévisionnistes particulièrement délicat.

 

Une journée difficile pour les prévisionnistes :
 

La seule solution pour les prévisionnistes était donc de suivre attentivement la situation pour observer l'évolution de chaque système orageux afin de réactualiser les prévisions au moins quelques dizaines de minutes voire quelques heures avant la survenue d'un événement, ce qui fait d'ailleurs la force de nos 19 sites internet à travers la France et l'Europe.

 

Toutefois, même en connaissant les spécificités de chaque région, de chaque ville, toutes les dégradations orageuses sont différentes et il est extrêmement difficile de prévoir exactement où l'orage frappera plusieurs heures à l'avance, notamment dans ce type de situation chaotique. Comme expliqué précédemment, en l'absence de front ou de forçage bien défini, les orages pouvaient se former sur une zone de plusieurs centaines de kilomètres carrés et atteindre des intensités localement puissantes sur de nombreux secteurs sans toutefois que de zone plus touchée qu'une autre ne se démarque véritablement (excepté la Basse Vallée du Rhône dans ce cas précis).

Une situation particulièrement difficile à appréhender pour les modèles de prévisions et donc également pour les prévisionnistes. Une carte de risque orageux globale plutôt qu'une prévision précise est en général privilégiée dans ce type de dégradation tout en prenant en compte que certains secteurs seront plus ou moins épargnés que d'autres.

 

Prévision du risque orageux pour le mercredi 14 septembre 2022 émise le 12 septembre 2022 – Météo-Villes

 

 

Pour simplifier le propos, nous pouvons comparer ce type de situation à une marmite d'eau portée à ébullition. En augmentant la température nous savons que l'eau va bouillir et que des bulles vont se former à un moment donné mais il sera impossible de savoir où les bulles vont se former exactement dans la dite marmite, dans notre cas les bulles sont représentées par les orages et l'eau par l'atmosphère très instable qui n'attend que la moindre étincelle (forçage local) pour engendrer un orage.

 

Illustration de l'eau entrant en ébullition de façon anarchique, symbolisant la formation des orages durant la journée du 14 septembre 2022 – Via AquaPortail

 

 

Enfin, il est également important de noter que les orages sont l'un des phénomènes météorologiques les plus difficiles à prévoir précisément. En général et comme évoqué plus haut, une zone à risque est dégagée plutôt qu'une zone forcément touchée par un orage. Les orages entraînent en effet des phénomènes parfois virulents mais restant en général très localisés.

 

Comme ce fut le cas hier, certains secteurs pourront passer complètement à côté de ces orages alors qu'à quelques kilomètres de là la situation pourra se montrer potentiellement dangereuse.

 

Cumuls de pluie observés le 14 septembre 2022 sur le Sud de la France – Fond de carte via infoclimat.fr

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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