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Printemps - été 2022 : le spectre de la sécheresse en France ?

Les périodes anticycloniques ont été nombreuses durant l'hiver 2021-2022 et cette tendance se poursuit en ce mois de mars 2022. La saison de recharge déficitaire fait craindre une sécheresse pour les mois à venir. Point complet sur la situation.

 

 

Une saison de recharge déficitaire

 

En France, c'est entre les mois de septembre et de mars que les précipitations sont les plus efficaces. C'est ce qu'on appelle la saison de recharge. Elle permet aux nappes phréatiques de se remplir grâce à l'infiltration en profondeur des pluies de l'automne et de l'hiver. Au printemps, la végétation en éveil absorbe une grande partie des précipitations et les quantités d'eau pénétrant jusqu'aux nappes phréatiques sont considérablement réduites. Cette saison de recharge s'achève.

 

Image d'illustration de la sécheresse, dont le spectre guette à nouveau la France - photo Adobe Stock

 

 

 

La carte ci-dessous illustre bien le déficit de pluviométrie en France durant l'automne 2021 et l'hiver 2021-2022. Seuls les secteurs allant des Pyrénées jusqu'au sud de la Bourgogne ont connu quelques excédents pluviométriques au cours des 6 derniers mois. En revanche, les déficits sont nets dans l'ouest, le nord-est et le sud-est de la France, atteignant 40% vers le Poitou et parfois 50% dans le sud de l'Alsace et les Alpes-Maritimes !

 

Rapport à la normale des pluies entre septembre 2021 & mars 2022 en France - via François Jobard / Météo France

 

 

 

Ce mois de mars 2022 a apporté des précipitations salvatrices sur le Languedoc-Roussillon, particulièrement entre les Pyrénées-Orientales et l'Hérault où des pluies copieuses sont tombées jusqu'à ces dernières heures. Des cumuls localement supérieurs à 500 mm ont été enregistrés dans l'ouest des Cévennes héraultaises depuis le début du mois et il est souvent tombé 100 à 150 mm sur la plaine littorale. En revanche, la tendance sèche s'est poursuivie sur le nord, le centre et l'est de la France où il a très peu plu : seulement 3 mm à Colmar & Marseille, 5 mm à Lille.

 

Cumuls de précipitations en France entre le 1er et le 20 mars 2022 - via François Jobard / Météo France

 

 

 

 

Des sécheresses déjà visibles

 

Sécheresse de surface

 

Avec seulement 3 mm tombés en mars 2022 à Colmar et un déficit pluviométrique de l'ordre de 50% sur les 6 derniers mois, le sud de l'Alsace fait partie des régions les plus touchées par le manque de pluie. L'indice d'humidité des sols se trouve actuellement à des niveaux records bas dans le Haut-Rhin, comme le montre le graphique ci-dessous !

 

Indice d'humidité des sols par rapport à la normale dans le Haut-Rhin depuis décembre 2021 - via Météo France

 

La sécheresse des sols en surface est encore modérée à cette saison, car les nuits sont encore longues et les températures pas trop élevées, ce qui limite l'évaporation. Cela n'empêche pas que la charge en eau des sols est inférieure à la normale d'un mois de mars, à des niveaux parfois inquiétants comme nous venons de le voir pour l'Alsace. D'autres régions françaises sont concernées, notamment le nord-est, le sud-est ainsi que le centre-ouest.

 

 

 

Sécheresse hydrologique

 

Outre l'humidité des sols en surface, le débit des cours d'eau est un très bon indicateur de la sécheresse qui sévit d'ores et déjà en France. Sur la carte ci-dessous, les points bleus clairs correspondent à des débits normaux et les points bleus foncés à des débits excédentaires. Les points jaunes indiquent des débits déficitaires de 20 à 60%, les points oranges à des débits déficitaires de 60 à 80% et les points rouges à des débits déficitaires à plus de 80% !

 

Débits moyens des cours d'eau français par rapport à la normale en février 2022 - via oieau.fr

 

Un simple coup d'œil à la carte permet de constater que le niveau des cours d'eau français est déficitaire dans de nombreuses régions. Au mois de février 2022, à peine 20% des stations de mesure enregistraient des débits normaux ou supérieurs à la normale. 80% des stations enregistrent des débits plus bas que la normale, dont 21% signalent des débits déficitaires à plus de 60% ! C'est au sud-est ainsi qu'au centre-ouest de la France que les cours d'eau souffrent le plus.

 

 

 

Sécheresse en profondeur

 

Comme nous l'avons évoqué plus haut, la saison de recharge des nappes phréatiques arrive à son terme. Le BRGM a publié un rapport sur le niveau des nappes françaises au 1er mars 2022 et ce dernier n'est pas très rassurant. On constate sur la carte ci-dessous que de nombreuses nappes affichent des niveaux modérément bas (en jaune) ou bas (en orange). Avec des mois de février et de mars trop secs, la tendance baissière devrait s'accélérer dans les prochaines semaines ; la réaction de certaines nappes étant soumise à une importante inertie.

 

Niveau des nappes phréatiques par rapport à la normale au 1er mars 2022 - via BRGM

 

 

 

La sécheresse de ce début de printemps 2022 est déjà bien présente dans un certain nombre de régions françaises. Il existe donc de réelles menaces pour la suite du printemps et l'été 2022. Les précipitations des prochaines semaines & mois seront primordiales. Si la tendance sèche venait à persister, les conséquences pourraient être importantes. Cependant, le printemps est encore long et peut encore nous éviter une saison chaude difficile si des précipitations copieuses se décidaient à arroser l'hexagone...

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.