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Retour sur la tempête de neige de mars 2013 sur le nord-ouest de la France

Il y a 8 ans, le nord-ouest de la France subissait l'une des tempêtes de neige les plus marquantes de l'ère moderne. Des congères de 1 à 2 mètres de haut paralysaient la Normandie ! Retour sur cet épisode hivernal marquant.

Cet article a notamment été élaboré grâce à nos archives et à notre banque de données unique sur internet (fruit d'une recherche constante de plus de 30 ans). Cette chronique météo disponible année par année depuis 1850, ne cesse de s'enrichir de jour en jour >>>

 

Conflit de masses d'air remarquable

 

C'est un conflit de masses d'air exceptionnellement marqué qui a créé les conditions favorables à la circulation de la tempête de neige sur le nord-ouest de la France.

 

Situation météo, le mardi 12 mars 2013 - archives meteo-villes

 

Durant la première partie du mois de mars 2013, une très importante coulée d'air polaire touchait le nord de l'Europe et la Russie, bien aidée par une pulsion anticyclonique sur l'Atlantique-nord et le Groenland ayant favorisé son décrochage. La circulation zonale (flux d'ouest) s'est alors retrouvée coupée et le contraste de masses d'air dans les parages de la France créait un contexte instable.

 

Une dépression s'est alors creusée au large de nos côtes atlantiques avant d'enfoncer très lentement sur la France durant les journées des lundi 11 et mardi 12 mars 2013. Avec un coeur dépressionnaire positionné sur le centre de l'hexagone, le sud baignait dans la douceur tandis que les régions du nord ont basculé dans l'air glacial sous l'influence de l'air continental. La zone neigeuse s'est formée au niveau de la zone de conflit.

 

Carte des masses d'air le mardi 12 mars 2013 à 12h - via wetterzentrale

 

La carte des masses d'air de la journée du 12 mars 2013 est particulièrement éloquente. Elle montre la présence de l'air doux sur le sud du pays, remontant jusqu'à la frontière allemande, tandis que l'air continental glacial plongeait sur le nord-ouest de la France avec des températures inférieures à -10°C à 850 hPa (vers 1500m), des niveaux très bas aussi tard dans la saison !

 

Températures du lundi 11 mars 2013 en après-midi - via infoclimat.fr

 

Au sol, c'est un spectaculaire contraste de températures qui était observé. Le tiers sud baignait dans une grande douceur avec jusque 15 à 19°C mais cette douceur concernait aussi le tiers central du pays avec 11 à 15°C alors qu'il n'y avait aucun dégel de la Manche à la Belgique !

 

Le contraste thermique fut remarquable sur de courtes distances. En après-midi, il faisait +10°C sur le bassin rennais et seulement 0°C sur les côtes nord de la Bretagne ! Ces grandes variations thermiques ont contribué à renforcer l'instabilité et l'intensité des précipitations avec un cordon neigeux très actif et stationnaire de la Bretagne à la Belgique.

 

Carte de vigilance en vigueur le mardi 12 mars 2013 - via Météo France

 

Face à cet axe neigeux très actif et stationnaire durant 24 à 36 heures, les services de Météo France avaient activé pour la toute première fois l'alerte ROUGE à la neige et au verglas sur deux départements : la Manche et le Calvados. L'alerte orange s'étirait du Finistère jusqu'aux régions frontalières du nord, Île-de-France incluse. Pour ne rien arranger, les fortes chutes de neige étaient accompagnées de puissantes rafales (60-80 km/h), formant d'importantes congères.

 

 

Une tempête de neige historique

 

C'est dans la Manche et le Calvados que les accumulations de neige furent les plus spectaculaires mais l'épisode neigeux fut également majeur du nord de la Bretagne jusqu'à la frontière belge.

 

Blizzard exceptionnel aux Pieux dans le Cotentin le 12 mars 2013 - via infoclimat.fr

 

Congères de 2 mètres à Gonneville dans le Cotentin le 13 mars 2013 - via infoclimat.fr

 

Conformément à la prévision, les départements de la Manche et du Calvados sont les plus durement touchés par la tempête de neige. Un blizzard historique s'abat avec des intensités neigeuses remarquables couplées à un vent violent et glacial de secteur nord-est. Rapidement, les paysages deviennent sibériens et des congères records se forment.

 

Dans de nombreuses villes et villages, le vent violent cause des congères atteignant 1 voire 2 mètres de haut ! Par endroits, les véhicules sont littéralement ensevelis ! C'est notamment le cas dans le Cotentin, où de telles conditions sidèrent les habitants et paralysent l'économie durant plusieurs jours. Hors-congères, il tombe 20 à 40 cm en moyenne.

 

Véhicules piégés par la neige à Brouay près de Caen (Calvados) le 13 mars 2013 - photo AFP

 

Naufragés de la route sur la RD7 entre Caen et Douvres le 13 mars 2013 - photo Stéphane Geuffroi

 

À Caen, la station mesure 22 centimètres mais les congères sont bien plus importantes. Le toit du parc des expositions ne résiste pas et s'effondre sous le poids de la neige. Sur la route, c'est la pagaille complète. Des milliers d'automobilistes se retrouvent bloqués. Certains dorment dans leurs véhicules, d'autres les abandonnent et reviennent les dégager le lendemain à grands coups de pelle.

 

Rien qu'en Basse-Normandie, ce sont 60.000 foyers qui se retrouvent privés d'électricité au plus fort de la tempête de neige et certains habitants doivent patienter plusieurs jours avant de retrouver la lumière et le chauffage.

 

Congères de 2 mètres à Toufflers (Nord) le 12 mars 2013 - via infoclimat.fr

 

Les chutes de neige abondantes avaient aussi concerné le nord de la Bretagne et des Pays dela Loire ainsi que les Hauts-de-France avec bien souvent 10 à 20 cm mais des congères dépassant localement le mètre, comme dans la région de Lille sur la photo ci-dessus. Toutes ces régions ont été également soumises à d'importantes perturbations avec de nombreux axes routiers rendus impraticables.

 

Montmartre sous un épais manteau neigeux à Paris le matin du 13 mars 2013 - photo Basile Ducournau

 

La Saucelle (Eure-et-Loir) sous 40 cm de neige le matin du 13 mars 2013 - photo Jérémie Gaillard

 

En journée du 12 mars 2013, l'air froid et la neige ont plongé sur l'Île-de-France avec des chutes de neige ayant rendu les conditions de circulation très difficiles à cause des températures constamment négatives tout au long de l'épisode. Paris s'est réveillée sous 5 à 10 cm intra-muros le 13 mars.

 

Le nord de la région Centre, situé à la frontière entre l'air doux et l'air froid, figurait aussi parmi les régions les plus durement touchées par les chutes de neige. Dans certains secteurs, il est tombé des cumuls remarquables de 30 à 40 centimètres, paralysant la circulation en matinée du 13 mars 2013 !

 

 

Un froid record après la neige

 

Une fois la tempête de neige évacuée, le ciel s'est dégagé sur les sols fortement enneigés et des records de froid pour un mois de mars ont été battus.

 

Températures maximales du 12 mars et minimales du 13 mars 2013 - via woeurope.eu

 

Des records de froid avaient déjà été battus en après-midi du 12 mars avec des valeurs maximales plafonnant à des niveaux historiquement bas pour un mois de mars. Sous la neige et le vent glacial, il n'avait pas fait plus de -3,1°C à Évreux, -2,6°C à Pontoise, -2,5°C à Rouen, -2,1°C à Deauville ou encore -1,1°C à Caen - du jamais vu aussi tard dans la saison !

 

Le lendemain matin, le ciel dégagé couplé à l'épaisse couche de neige présente au sol ont généré des gelées exceptionnelles pour la saison. Des records mensuels sont tombés ce 13 mars 2013 avec des minimales étant descendues jusqu'à -15°C dans les Yvelines, -14°C à Charleville-Mézières, -11,5°C à Saint-Quentin & Cambrai, -11°C à Évreux & Pontoise ou encore -10,5°C à Lille !

 

Vous pouvez retrouver plus d'informations sur cette tempête de neige et sur des milliers d'événements climatiques en consultant notre chronique météo depuis 1850, une base de données unique sur le net ! >>>

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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