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Chronique météoExplication des phénomènes

Un point sur les pluies extraordinaires depuis quelques mois

Une période exceptionnellement humide depuis l'automne 2023

Alors qu'une majorité de l'année 2023 avait été dominée par le manque de précipitations, la situation s'est inversée à partir du mois d'octobre 2023. Les hautes pressions, si récurrentes durant les mois précédents ont en effet laissé place à un flux océanique très perturbé et surtout très humide sur la France, persistant jusqu'au printemps 2024.

 

Ce changement de régime soudain est d'ailleurs bien visible sur les anomalies de pression entre le printemps et le début de l'automne 2023 et la période allant d'octobre 2023 à avril 2024, les hautes pressions s'étendant régulièrement vers notre pays par l'Atlantique se sont en effet décalées plus au Sud, laissant le champ libre à l'influence dépressionnaire océanique.

 

 

Anomalies de pression sur l'Europe entre mars 2023 et avril 2024 – ClimateReanalyzer

 

Cette influence dépressionnaire marquée et surtout persistance a apporté des précipitations exceptionnellement importantes sur une large partie de l'Ouest de l'Europe, dont la France depuis l'automne 2023. Les cumuls dépassent en effet les 1000mm entre octobre 2023 et avril 2024 sur une partie de l'Est, du Nord et du Sud du pays, parfois plus de 1200/1400mm près des reliefs de l'Est, sur l'Ouest du Massif Central et l'Ouest du massif des Pyrénées.

 

Cumul de précipitations sur l'Europe d'octobre 2023 à avril 2024 – ClimateReanalyzer

 

Ainsi, les précipitations se sont montrées très régulièrement excédentaires sur notre pays depuis l'automne dernier, notamment durant les mois d'octobre 2023 (+36%), novembre 2023 (+51%), février 2024 (+62%) et surtout mars 2024 (+98%!).

 

Anomalies mensuelles de précipitations sur la France entre avril 2023 et avril 2024 – Météo-Villes

 

Ce type de situation est véritablement exceptionnel, notamment sur une durée aussi importante. Il n'est en effet pas rare de retrouver des mois bien plus humides que d'autres sous l'influence d'un courant océanique perturbé, principalement durant la saison froide, mais il est toutefois plus rare que cette dynamique perdure durant plus de 6 mois comme c'est le cas actuellement.

 

En effet, notre pays a connu sa deuxième période la plus pluvieuse depuis le début des relevés (65 ans) entre octobre 2023 et fin avril 2024 avec un cumul national moyen de 750mm, ne battant toutefois pas le record de la période octobre 2000 – avril 2001 où le cumul moyen avait atteint 870mm à l'échelle du pays. Autre exemple mettant en évidence cette humidité particulièrement récurrente et importante, le cumul mensuel a dépassé les 60mm durant 7 mois consécutifs à la station de Paris-Montsouris (très probablement 8 avec le mois de mai 2024), du jamais vu en 150 ans de relevés ! Également, ce printemps 2024 se situe parmi les plus humides jamais observés en France. 

 

Nappes phréatiques et cours d'eau sont au plus haut

En conséquence de ces pluies exceptionnellement importantes et récurrentes, la plupart des réserves en eau souterraines du pays sont aujourd'hui au plus haut, une situation qui contraste fortement avec l'année dernière à la même période.

Comparaison du niveau des nappes phréatiques sur la France entre mai 2023 et mai 2024 – Via info-secheresse.fr

 

L'importante recharge des nappes phréatiques ces derniers mois est d'ailleurs bien visible sur l'évolution de la situation observée sur les piézomètres en France depuis septembre 2023. Alors que les 2/3 des nappes affichaient des niveaux inférieurs à la normale en octobre 2023, seuls 22% étaient encore concernés en avril 2024, la plupart se situant au niveau du Roussillon où les précipitations ont été bien moins récurrentes et marquées ces derniers mois.

 

Évolution du niveau des nappes phréatiques en France de septembre 2023 à avril 2024 – © BRGM

 

Outre les eaux souterraines, se sont également les eaux de surface qui présentent des niveaux bien au-dessus de la moyenne en cette seconde quinzaine de mai 2024. Le niveau des cours d'eau est même considéré comme très haut sur la grande majorité de la France, seuls les abords de la Méditerranée présentant des niveaux un peu plus bas (mais restant dans les moyennes).

Niveau des cours d'eau en France au 24 mai 2024 – Via Info-secheresse

 

En conséquence de ces sols très humides et de ces cours d'eau bien hauts, le moindre épisode pluvieux marqué peut entraîner des inondations parfois notables, comme ce fut le cas la semaine dernière sur le Nord-Est de la France.

1 mètre d'eau dans les rues de Bouzonville (57) en milieu de matinée du 17 mai 2024 – Photographie : mairie de Bouzonville

 

L'humidité excessive des sols est quant à elle visible lors du déclenchement d'orages peu mobiles, très récurrents sur de nombreuses régions ces dernières semaines. L'eau précipitée ne parvient pas à s'infiltrer en profondeur, d'une part par l'intensité des pluies mais également en raison du fait que les sols sont déjà saturés d'eau suite aux précipitations de ces derniers mois. Ainsi, les ruissellements majeurs/coulées de boue sont très récurrents ces derniers jours.

Coulée de boue dans la Somme suite à un violent orage cette semaine – Via Twitter @Lameteo2laSomme

 

Une tendance perdurant jusqu'à la fin du printemps ?

Ce temps exceptionnellement perturbé perdure encore durant ce mois de mai 2024. Sous l'influence de gouttes froides successives, les averses, orages et fronts pluvieux plus ou moins actifs sont encore très récurrents depuis le début du mois avec une instabilité se montrant quotidienne sur les ¾ de la France.

 

Ainsi, les cumuls sont de nouveau excédentaires sur la majorité du pays, dépassant souvent la moyenne mensuelle alors que mai n'est toujours pas terminé. 

Cumuls de précipitations sur la France du 1er au 24 mai 2024 – Carte : meteo60.fr

 

Ce temps humide et instable pourrait d'ailleurs perdurer jusqu'à la fin du mois sous l'influence de nouvelles gouttes froides avec des cumuls de nouveau importants, notamment sur l'Est du pays.

Cumuls de précipitations attendus sur la France du 24 mai au 1er juin 2024 – Modèle GFS via WX CHARTS

 

Une tendance qui pourrait également se prolonger pour le mois de juin, la dynamique n'évoluant que très peu en altitude et restant favorable à la circulation de petites zones dépressionnaires sur l'Ouest de l'Europe, apportant sont lot d'instabilité sur notre pays.

Anomalies de précipitations pour le mois de juin 2024 en Europe - CFS

 

Une tendance qu'il conviendra de confirmer dans les prochains jours, dont vous pourrez suivre l'évolution via notre bulletin réactualisé quotidiennement. 

 

 

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Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.