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Y a-t-il des signes d'un hiver froid en France ?

Alors que nous avons enchaîné les hivers plus doux que la normale, y a-t-il des signes d'un hiver plus rigoureux en France ? Météo Villes fait le point sur la situation de cet automne 2023.

 

Étendues actuelles de la neige et de la glace

En date du 23 octobre, il n'y a que peu d'anomalie de couverture de neige au sol en comparaison des dernières années. En cette fin octobre 2023, la couverture neigeuse est plus imposante qu'en 2022 sur le nord de la Scandinavie mais elle reste inférieure à celles des années 2021 et 2020. En Sibérie, l'étendue est supérieure à celle de l'an dernier mais assez nettement sous l'étendue observée à la même saison en 2020. Un excédent d'enneigement est actuellement observé sur les zones montagneuses de Chine mais des déficits sont constatés dans certaines zones du nord de l'Amérique, notamment dans le nord du Canada.

Étendue de la neige (blanc) et de la banquise (jaune) au 23 octobre de 2020 à 2023 - via NOAA

 

 

Ces dernières semaines, la banquise arctique s'est reconstituée un peu plus rapidement que la moyenne, comme le montre l'augmentation de la courbe jaune sur le graphique ci-dessous. Elle a refait une partie de son retard après des niveaux bien bas atteints l'été dernier, rejoignant les niveaux moyens des années 2010. Cette augmentation des glaces est permise par le retour d'un flux zonal mieux établi sur l'hémisphère nord, dont les conséquences sont bien visibles en Europe avec un défilé de perturbations. Ce régime de vents d'ouest permet moins de remontées d'air doux vers les hautes latitudes, où l'air froid peut s'accumuler plus facilement. Cependant, l'étendue de la banquise reste au niveau des 10% les plus faibles depuis le début des mesures.

Étendue de la banquise Arctique au 23 octobre 2023 par rapport aux années précédentes (depuis 1980) - via zacklabe.com

 

En terme de couverture de neige et de glace dans l'hémisphère nord, la situation de cet automne 2023 est plus ou moins dans la moyenne des dernières années. Il est donc difficile d'en tirer des conclusions pour l'hiver à venir, d'autant que la couverture neigeuse observée en octobre n'a pas forcément de lien avec la nature de l'hiver suivant à nos latitudes.

 

 

11 ans depuis le dernier hiver froid en France

Si l'on se penche sur les anomalies thermiques des derniers hivers par rapport à la normale 1991-2020, on constate que les cinq derniers hivers ont été plus doux que la normale avec un pic exceptionnel et inédit durant l'hiver 2018-2019. L'hiver 2017-2018, quant à lui, était conforme aux normales. Un léger déficit (non significatif) avait été enregistré durant les hivers 2016-2017 et 2014-2015 avec un hiver 2015-2016 remarquablement doux entre les deux. Pour retrouver un déficit thermique notable - et donc un hiver pouvant être qualifié de froid en France - il faut remonter à l'hiver 2012-2013, soit il y a 11 ans !

Anomalies thermiques en France lors des hivers de 2004 à 2023 – Météo Villes

 

 

L'hiver 2012-2013 avait enregistré un déficit de 0,8°C par rapport aux normales 1991-2020. Si le mois de décembre 2012 avait été doux, janvier 2013 fut plutôt froid et cette anomalie froide s'est accentuée en février 2013, notamment dans l'est de la France où le déficit mensuel avait parfois atteint les -3°C ! Les mois de janvier et février 2013 avaient été marqués par de fréquents épisodes neigeux en plaine. Quasiment toutes les régions françaises avaient été concernées. À Lille, la neige avait été observée durant 26 jours lors de l'hiver ! À Roissy, le cumul de neige sur l'ensemble de l'hiver avait atteint 43 cm ! Certaines journées avaient été glaciales : le 17 janvier 2013, Lille relève -12°C le matin et -8°C en après-midi !

Coupures de presse sur les épisodes neigeux du mois de janvier 2013 – Chronique Météo Villes

 

Comme cela fait maintenant près de 11 ans que la France n'a plus connu de véritable hiver froid, on pourrait se dire que les chances augmentent statistiquement parlant. Cependant, à l'ère où le climat se réchauffe de plus en plus rapidement, la variabilité naturelle du climat s'en trouve fortement altérée et il est désormais facile d'enchaîner les anomalies chaudes.

 

 

Que disent les tendances saisonnières ?

En ce qui concerne les projections saisonnières, une tendance douce se dégage très franchement. Selon le modèle américain, une anomalie de +1 à +2°C serait observée en France durant le mois de décembre 2023. Elle s'accentuerait encore en janvier 2024, atteignant +2 à +3°C dans le nord-est du pays. Le mois de février 2024 serait, quant à lui, marqué par une anomalie proche de +1 à +1,5°C. C'est donc le scénario d'un nouvel hiver doux qui se dessine. S'il se confirmait, il pourrait d'ailleurs être le plus doux depuis l'hiver 2019-2020.

Anomalies thermiques durant l'hiver 2023-2024 selon le modèle américain - via NOAA

 

 

Son homologue européen dégage une tendance très similaire. Selon ce modèle, l'anomalie serait proche de +1°C en France durant le mois de décembre 2023 puis elle serait comprise entre +1 et +2°C durant les deux premiers mois de l'année 2024. Comme pour le modèle américain, une forte anomalie douce est envisagée sur une grande partie du continent européen, jusqu'en Scandinavie. S'il se vérifiait, ce scénario conduirait également à l'hiver le plus doux en France depuis 2019-2020.

Anomalies thermiques durant l'hiver 2023-2024 selon le modèle européen - via ECMWF

 

À l'heure où est rédigée cet article, rien ne semble indiquer que la France se dirige vers un hiver rude. Il faut toutefois garder à l'esprit que les tendances saisonnières ont une fiabilité limitée et qu'elles sont à prendre avec des pincettes. De plus, un hiver plus doux que la normale n'exclut pas la survenue de quelques intermèdes froids.

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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