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Les hivers en France

Fin décembre 1906 et fin janvier 1907: Un hiver très meurtrier…

 
  • Les 21 et 22 décembre, une tourmente de neige accompagnée d’orages provoque la mort de 2 personnes et détruit plusieurs maisons dans le Roussillon. La région d’Ax-les-Thermes disparaît sous 1 à 4m de neige et des avalanches causent de graves dégâts dans la haute vallée d’Ustou (deux immeubles sont écrasés). Les eaux du Salat, obstruées par la neige et la glace, sortent d’un seul coup, ravageant les maisons riveraines et mettant en fuite les habitants. En Cerdagne, de nombreuses toitures (dont une partie du casino d’Amélie-les-bains) s’effondrent sous le poids de la neige.
    Une autre tempête de neige paralyse la moitié nord du pays dans la journée du 26 décembre et le froid se prolonge jusqu’au 31 décembre.
    Il tombe 12 cm de neige en 3 h à Paris. Les services de déblaiement en sous-effectif mettent d’ailleurs du temps à intervenir et les passants piétinent dans une boue particulièrement immonde et infecte, ce qui occasionne de nombreuses protestations. En Belgique, la circulation des trains est complètement paralysée et l’on signale un grave accident sur la ligne d’Anvers. Quelques voyageurs sont contusionnés et l’un d’eux voulant sauter par une portière a les jambes sectionnées.
    Du 22 au 23 janvier, on observe le refroidissement le plus spectaculaire depuis décembre 1879 avec une chute des températures de 10 à 15° en 24h selon les régions. Au champ de manœuvres de Vincennes, la deuxième revue de la garnison de Paris défile sans musique : les cuivres sont gelés ! La ville « prend un caractère étrange de solitude » est-il écrit dans Le Matin du 24 janvier 1907. « Les rares passants hâtifs, la tête enfoncée dans le col du pardessus ou de la pelisse, filaient, rasant les maisons (…) ».
    On atteint -18° à Nancy, -15° à Clermont-Ferrand, -11° à Nantes, -10° à Paris et -9° à Brest alors que l’Islande connaît des records de douceur avec plus de 15°C ! Notez qu’avec l’abondance de la neige, d’autres avalanches se produisent dans les Pyrénées, ensevelissant la grande station thermale de Barèges le 2 février. A Nantua, l’épaisseur de la couche de neige atteint 90cm, et le Jura est complètement bloqué sous les congères ; la circulation des tramways de Pontarlier étant impossible. Malgré ces intempéries, la journée du 23 janvier marquera la première ascension du Mont-Blanc en période hivernale par 4 alpinistes.
    A Paris et en raison des températures, un carreau cassé a forcé les magistrats transis de froid à abandonner leur salle d’audience pour siéger dans celle où ils entretiennent conseil. Pour l’audience, une seule personne y a été admise et ce fut, fait peu banal, un nègre. (le mot était systématiquement employé à l’époque). Au terme de cet épisode, une épidémie de grippe survient sur les régions du Nord, et en une semaine, on compte 600 morts pour la seule ville de Paris. 50000 morts en raison de la grippe et du froid sur toute la France et pour l’ensemble de l’hiver.  


  • Ces informations ont été recueillies par Guillaume Séchet. Toute copie est strictement interdite.

  • Copyright 2010. Guillaume Séchet pour meteo-paris.com

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.