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2022, vers l'année la plus chaude jamais mesurée en France ?

Dix premiers mois particulièrement chauds en 2022

Alors que nous plongeons inexorablement vers la saison hivernale, le ressenti côté météo semble indiquer tout le contraire avec la poursuite de conditions anormalement douces... voire même chaudes dans le Sud-Ouest ce mois-ci. Un constat de températures bien trop élevées particulièrement récurrent lors de cette année 2022.

 

Alors que près de 10 mois sur 12 sont déjà écoulés, seules trois petites périodes fraîches / froides ont été observées cette année : au cours du mois de janvier (fortes gelées), au tout début du mois d'avril (fortes gelées tardives) et lors de la 2e partie du mois de septembre (premier coup de frais automnal).

Pour le reste, c'est bien le rouge qui prédomine avec des périodes particulièrement douces/chaudes constatées lors de chaque mois, dont le summum demeurera les 3 canicules successives entre la fin juin et la mi-août.

 


Indicateur thermique national et écarts à la moyenne des températures pour l'année 2022 (rapport à la période 1991-2020) - Infoclimat

 

 


Anomalies mensuelles de températures sur l'année année 2022 - Chronique Météo-Villes

 

 

Avec une telle balance favorisant les températures élevées, le bilan partiel de cette année 2022 est malheureusement inquiétant.

Au 21 octobre (après 294 jours sur 365), l'indicateur thermique national pour l'année affiche 15.59°C : il s'agit donc à l'heure actuelle de l'année la plus chaude mesurée en France sur cette période 1er janvier - 21 octobre, dépassant largement 2018 (15.23°C) et 2020 (15.20°C).

 

Nous nous situons 1.4°C au dessus des moyennes observées sur la période de référence de 30 ans (1991-2020), et même +2.4°C au delà des moyennes de la période 1961-1990.

 

 


Moyenne de l'indicateur thermique national depuis 1947 - période du 1er janvier au 21 octobre - Infoclimat

 

 

Année 2022 la plus chaude : quelle probabilité ?

Il reste encore exactement 71 jours avant la fin de l'année (22 octobre -> 31 décembre). Un peu plus de deux mois où il peut encore se passer un certains nombre d'évènements climatiques faisant basculer la tendance : des coups de douceur remarquables comme celui observé en ce moment, où bien des descentes froides venus de l'Arctique ou d'Europe de l'Est.

 

Pour l'instant, l'année la plus chaude mesurée en France demeure 2020 avec un indicateur national ayant atteint 14.07°C (soit +1.1°C par rapport à la moyenne 1991-2020). Il s'agit de la seule année avec un indicateur ayant franchi cette barre des 14°C (13.98°C en 2018 puis 13.75°C en 2014 complètent le podium).


Moyenne de l'indicateur thermique national - graphique annuel depuis 1947  - Infoclimat
 

 

 

Nous vous proposons désormais des projections sur le bilan de cette année 2022 selon les anomalies de températures qui pourraient se produire d'ici la fin décembre.

 

Pour ne pas devenir l'année la plus chaude jamais mesurée dans le pays (soit un indicateur inférieur à 14.07°C), il faudrait que cette fin d'année se montre plus fraîche que la normale d'environ -0.5°C. En effet, si les 71 jours restants suivent parfaitement les normales de saison, ceci ne suffira pas pour battre un record (projection d'un indicateur thermique de 14.16°C).

 

Pour finir au second rang (13.98°C), la fraîcheur d'ici la fin de l'année devra être de l'ordre de -1.0°C d'anomalie. Il faudrait même une fin d'année réellement froide (-2.0°C d'anomalie) pour ne pas finir parmi les 3 années les plus chaudes.


Indicateur thermique national - projection sur l'année 2022 en fonction des écarts à la normale sur les 71 jours restants (22 octobre - 31 décembre) - Fond graphique Infoclimat

 

 

Chaud ou froid pour cette fin d'année 2022 ?

Au regard des tendances les plus récentes émises par les modèles saisonniers, nous devrions malheureusement nous diriger vers une fin d'année bien trop douce...

 

L'illustration débute d'ores et déjà avec cette fin du mois d'octobre qui s'annonce quasi-historique. Sur ces 7 prochains jours (du 22 au 28 octobre), l'ensemble de l'Europe devrait être englobée par des températures anormalement chaudes (+5.3°C d'anomalie). Sur la France, cette anomalie hebdomadaire pourrait même dépasser les +6°C d'ici fin octobre. Un mois d'octobre qui va devenir, sans aucun doute possible, le plus chaud jamais mesuré en plus de 100 ans d'observations (anomalie attendue >3°C pour octobre 2022).


Anomalie de température prévue sur les 7 prochains jours (du 22 au 28 octobre 2022) - Karsten Haustein

 

 

A moyen terme, il est bien difficile de retrouver des signaux réellement hivernaux pour notre pays et plus globalement sur le continent. Si certaines périodes froides et brèves pourraient survenir, la tendance qui ressort est une nouvelle fois bien douce selon le modèle américain de référence (CFS) pour les mois de novembre (anomalie > +1°C) puis de décembre (anomalie > +0.5°C).


Tendances mensuelles des anomalies de températures (en °C) pour novembre et décembre 2022 - Modèle CFS / NOAA

 

 

Du côté du modèle Européen (CEP), les anomalies douces sont également omniprésentes jusqu'à la 3e décade du mois de novembre. Début décembre semblerait plus conforme aux moyennes, sans pour autant d'observer d'anomalie froide sur le continent Européen.


Tendances hebdomadaires des anomalies de températures (en °C) du 31 octobre au 05 décembre - Modèle CEP / ECMWF

 

Pour rappel, seule une anomalie fraîche de l'ordre de -0.5°C entre le 22 octobre et le 31 décembre pourrait empêcher de battre un nouveau record. Ces tendances des deux principaux modèles de prévisions ne laissent guère de doutes : hors retournement de situation presque improbable, 2022 a une immense probabilité de devenir l'année la plus chaude jamais mesurée en France... seulement 2 ans après le record de 2020 !

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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