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Aiguat d'octobre 1940 : déluge et inondations meurtrières dans les Pyrénées-Orientales

Il y a exactement 84 ans, un épisode pluvieux dantesque frappait les Pyrénées-Orientales et la Catalogne. Les inondations majeures avaient fait plusieurs centaines de victimes !

 

L'aiguat qui a explosé les record de pluie !

Avant toute chose, rappelons qu'un "aiguat" est un épisode de pluies diluviennes se produisant par retour d'est sur les Pyrénées-Orientales et la Catalogne (il s'agit d'ailleurs d'un mot catalan). Lors du début de la deuxième quinzaine du mois d'octobre 1940, une situation météorologique idéale à la survenue d'un violent aiguat s'est mise en place avec une dépression entre le Portugal et le golfe de Gascogne. Celle-ci n'a que très peu bougé durant plusieurs jours, favorisant un flux d'est alimentant des précipitations particulièrement intenses et stationnaires à la frontière franco-espagnole.

Situation météorologique en Europe le 17 octobre 1940 - réanalyse via wetterzentrale.de

 

 

Même si de brèves accalmies vont survenir au cours de l'épisode, ce dernier va durer cinq longues journées ! Du 16 au 20 octobre 1940, plusieurs salves pluvio-orageuses très actives se succèdent sur le département des Pyrénées-Orientales avec des accumulations de précipitations jamais observées ! Sur cette période de 5 jours, un instituteur a mesuré un cumul de 1930 mm à Saint-Laurent-de-Cerdans tout près de la frontière franco-espagnole. Cette quantité d'eau est l'équivalent de 3 ans de pluie à Paris !

Cumuls de pluie dans les Pyrénées-Orientales du 16 au 20 octobre 1940 - carte Météo France

 

 

C'est la journée du 17 octobre 1940 qui est la plus remarquable. En l'espace de 24 heures seulement, la station de l’usine électrique de la Llau mesure une valeur de 840 mm ! Cette valeur a été retenue comme étant le record de pluie tombée en 24 heures sur le continent européen ! Cependant, le pluviomètre a débordé à quatre reprises ce jour-là. La valeur réelle est donc probablement supérieure. Cela est conforté par la mesure effectuée par l’instituteur de Saint-Laurent-de-Cerdans où un cumul de 1000 mm a été enregistré en 24h le 17 octobre 1940 ! Une valeur dantesque !

Cumuls de pluie dans les Pyrénées-Orientales en 24h le 17 octobre 1940 - carte Météo France

 

 

Destruction et lourd bilan humain

Avec des quantités d'eau aussi dantesques, il était inévitable d'assister à des inondations d'ampleur catastrophique. Le 17 octobre 1940 - alors qu'il tombe jusqu'à 1000 mm de pluie en 24 heures - le Tech subit une crue torrentielle ! Dans plusieurs communes, des quartiers entiers qui bordent le cours d'eau sont ravagés. C'est le cas à Arles-sur-Tech, Le Tech, Corsavy ou Prats-de-Mollo-la-Preste. C'est toutefois la commune d'Amélie-les-Bains qui est la plus dévastée, comme le montre la photo ci-dessous. Les bâtiments sont emportés par les eaux en furie et d'importants glissements de terrain surviennent.

Destruction à Amélie-les-Bains (66) après l'aiguat d'octobre 1940 - via Chronique Météo Villes

 

 

Le bilan humain de cet aiguat est dramatique. Dans le département des Pyrénées-Orientales, on totalise 57 décès imputables à ces inondations, dont au moins la moitié sur la seule commune d'Amélie-les-Bains. La majorité des victimes ont été emportées par les eaux, souvent avec leur propre habitation puisque 200 immeubles ont été détruits ! De l'autre côté de la frontière, des crues tout aussi majeures font des ravages. Le bilan humain espagnol est encore plus lourd, évoquant 300 victimes ! Il est difficile d'obtenir des chiffres précis. À l'époque, la presse ne couvre que peu l'événement, préoccupée par la guerre en cours contre l'Allemagne d'Adolf Hitler.

Amélie-les-Bains (66) ravagée par l'aiguat d'octobre 1940 - via Journal l'Illustration n°5097

 

 

À l'époque, les dégâts liés à cet aiguat ont été estimés à 1 million de francs. Un chiffre considérable, d'autant qu'il est nécessaire de tenir compte de l'inflation majeure entre 1940 et nos jours. Cet épisode pluvieux reste, à ce jour, le plus violent observé sur le territoire Français depuis que l'homme effectue des relevés météorologiques. Même dans un climat qui se réchauffe et donc avec un air toujours plus riche en humidité, atteindre de nouveau la barre des 1000 mm en 24 heures ne sera pas chose aisée, et n'est surtout pas souhaitable !

Pont broyé à Amélie-les-Bains (66) après l'aiguat d'octobre 1940 - via Chronique Météo Villes

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
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Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.