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Bilan météo et climatique d'avril 2023 : enfin dans des températures de saison !

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un bilan climatologique du mois écoulé. Place donc au bilan cartographié du mois d' AVRIL 2023 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Les statistiques sont calculées sous la moyenne climatique officielle de la période 1991-2020.

 

Après 14 mois consécutifs en excédent thermique, nous marquons enfin un arrêt. Si nous ne sommes pas encore sous les moyennes, avril 2023 est enfin dans les moyennes de saison ! En effet, aucune anomalie significative est à noter à l'échelle nationale (+0.0°C), une première depuis janvier 2022 !

 

Hormis quelques jours frais au cours de la première décade, ayant amené à des gelées tardives les 4 et 5 avril (>>), et des derniers jours marqués par des conditions printanières voire estivales sur la moitié Sud, aucun excès de température ne s'est manifesté au cours du mois. Entre le 7 et le 26 avril, les températures ne se sont pas éloignées de plus de 2°C des moyennes habituelles.


Anomalie de la température quotidienne en avril 2023 en France - écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

Avec un indicateur national de 11.75°C (identique à la moyenne de la période 1991-2020), nous avons vécu un mois d'avril quasi similaire à l'an dernier, dont l'écart aux normes était là également anecdotique (+0.1°). Très loin des extrêmes marqués par le chaud mois d'avril 2007 (14.80°C, anomalie de +3.0°C), ou le froid avril 1986 (8.25°C, anomalie de -3.5°C).


Moyenne de l'indicateur thermique national en avril depuis 1945 - Infoclimat

 

Néanmoins, certains ont eu une impression d'un avril bien frais et maussade. Car la moyenne nationale cache en effet un important dégradé entre un grand quart Nord-Est relativement frisquet, et des régions du Sud bien plus douces.

Du Nord des Alpes jusqu'au Hauts-de-France, l'anomalie négative est comprise entre entre -0.5°C et -1°C (jusqu’à -0.7°C pour la capitale, -0.9°C à St-Quentin et Strasbourg, -1.0°C pour Beauvais ou Langres, et même -1.1°C pour Lille et Lyon-Bron). A l'inverse, en Provence, Occitanie et sur le Sud de l'Aquitaine, c'est bel et bien un mois nettement plus printanier qui est à noter, avec un excédent de l'ordre de +0.5°C à +1.0°C, voire localement plus (jusqu'à +1.1°C à Nîmes, +1.2°C à Tarbes, et jusqu'à +1.7°C à Perpignan pour le maximum du panel).

 

Sur l'ensemble du réseau de Météo-France, les extrêmes s'étirent de -2.8°C à Belmont (Bas-Rhin) pour le plus frais, jusqu'à +2.2°C à Lagrasse (Aude) pour le plus doux.

 

Le mois de mars avait renoué avec l'humidité sur les 3/4 de la France, limitant enfin la sécheresse en surface qui ne cessait de s'accentuer. Avril 2023 a néanmoins été plus contrasté avec les pluies hétérogènes ayant amené à un bilan national légèrement déficitaire de -11% sur notre panel.

 

Mais tout comme du côté des températures, la France a été coupée en deux. Les régions au nord de la Seine ont récolté des pluies supérieures aux moyennes à la faveur d'un flux régulièrement océanique. En point d'orgue, nous avons assisté au passage de la tempête Noa le 12 avril sur la Bretagne et l'ensemble des côtes de la Manche (rafales jusqu'à 135km/h sur le Cotentin >>). Les excédents pluviométriques y atteignent jusqu'à +43% à Paris, +58% à Calais, +60% à Abbeville et +64% à Melun. Le nord des Alpes n'est toutefois pas en reste, avec deux fois plus de pluie qu'un mois d'avril normal du côté de Bourg-Saint-Maurice (+99%, plus gros excédent du panel).

 

Mais d'autres régions n'ont pas été aussi bien loties en termes de pluie. C'est notamment le cas du Centre-Ouest du pays avec des déficit de -40 à -60% (jusqu'à -61% du côté de Poitiers et de Niort). Mais comme depuis le début de l'année, c'est autour de la Méditerranée où la situation reste particulièrement inquiétante avec des déficits allant de -70% à ... localement -100% (sur notre panel, -89% à Perpignan, -93% à Marseille-Marignane et -95% pour Nîmes-Courbessac). Avec une telle sécheresse qui perdure, les incendies se sont multipliés, parfois majeurs et dignes des grands feux de l’été. C'était le cas le dimanche 16 avril dans les Pyrénées-Orientales où plus de 900Ha sont partis en fumée sous une forte tramontane (>>).

 

Sur la totalité du réseau Météo-France, ces anomalies s'échelonnent de +144% à Steenvoorde (Nord), jusqu'à -100% à Leucate (Aude) où il n'est pas tombé de pluie significative au cours du mois.

 

Cette anomalie sèche près de la Méditerranée se traduit par des pluies anecdotiques voire quasi-absentes, dans la lignée d’un début d’année aride, avec des cumuls parfois inférieurs à 10mm, comme du côté de Toulon (9.2mm), Perpignan (7.4mm), Marseille-Marignane (3.8mm) et Nîmes-Courbessac (3.4mm). Des précipitations plutôt faibles à noter par ailleurs dans le Centre-Ouest (Val de Loire, Poitou-Charentes), sur le Haut-Rhin ou encore en plaine de la Limagne où l’on peine à approcher les 30mm (31mm à Clermont-Ferrand, 29mm à Colmar, 26mm à Niort, 21mm à Perpignan).

Partout ailleurs, les précipitations ont été plus fréquentes, comprises entre 50 et 80mm au nord de la Seine (66mm à Paris-Monsouris), et même de 90 à 120mm sur l’Ouest des Pyrénées (107mm à Tarbes), près du Jura et sur la partie septentrionale des Alpes (93mm à Besançon, 114mm à Bourg-Saint-Maurice), ou encore vers le Cantal (115mm à Aurillac, maximum du panel).

 

Parmi l'ensemble du réseau Météo-France, les cumuls vont de 232.7mm à Saint-Pierre-d'Entremont (Isère) jusqu'à un très maigre et insignifiant 0.2mm à Leucate (Aude).

 

Terminons ce bilan du point pour le paramètre de l'ensoleillement. Lui aussi marqué par un important contraste Nord/Sud, le bilan est néanmoins proche des moyennes lorsque l'on se focalise sur l'échelle national (très léger déficit de l'ordre de -5% sur notre panel).

 

Fraîcheur, humidité et donc grisaille, l'Est et le Nord-Est n'ont clairement pas été garnis pour ce mois d'avril. Depuis Rhône-Alpes jusqu'aux Hauts-de-France en passant par la Bourgogne, le Grand-Est où l'Ile-de-France, le déficit d'ensoleillement s'élève entre -15% et -30% en règle générale (-15% à Paris, -26% à Saint-Dizier et Luxeuil, -28% à Lyon-Bron, -29% à Strasbourg).

Si l’ensoleillement a été plus conforme aux moyennes sur une ligne allant de la Bretagne jusqu’au Languedoc, ce mois s’est montré légèrement excédentaire dans l’extrême Sud-Ouest, sur la Provence, la Côte d’Azur ou encore sur la Corse de l’ordre de +10 à +20% (+15% à Marseille-Marignane, +18% pour Biarritz et Nice).

 

Pour la durée totale de l’ensoleillement, nous allons du simple au double entre les bords de la Méditerranée, et deux régions comme le Grand-Est et Rhône-Alpes. En effet sur ces deux dernières, le soleil ne s’est pas manifesté plus de 150 heures en moyenne (143h à Lyon, 141h à Langres, 136h à St-Dizier et Beauvais, et un minimum de 132h pour Strasbourg).

 

A l’inverse, les villes du pourtour méditerranéen ont pu profiter d’un ensoleillement largement supérieur aux 200 heures, voire même 250 heures par endroit (261h à Ajaccio, 270h à Nice, et un maximum sur notre panel de 289h à Marignane). La côte Atlantique s’en sort aussi favorablement puisque plusieurs localités sont parvenue à cumuler 200 heures de soleil (Lorient, Bordeaux, Biarritz…).

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourg-Saint-Maurice, Bourges, Brest, Brive, Caen, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Châteauroux, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Auban, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Rouen, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence partielle ou totale de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Lille, Metz, Hyères, Romorantin.

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.