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Bilan météo et climatique de juin 2024 : poursuite de conditions maussades

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un bilan climatologique du mois écoulé. Place donc au bilan cartographié du mois de JUIN 2024 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Les statistiques sont calculées sous la moyenne climatique officielle de la période 1991-2020.

 

Nous sommes désormais en été, mais vous êtes nombreux à avoir eu ce ressenti d'un mois de juin très frais voire pourri en termes de températures. Pourtant avec un indicateur national d'environ 18.9°C, nous avons bouclé juin 2024 dans les normes (aucune anomalie significative, située autour de -0.04°C). Il faut remonter à janvier 2022 soit il y a 29 mois pour trouver trace d'un mois réellement sous les moyennes de saison (anomalie <= -0.1°C).

 

La première explication de cette impression très maussade s'explique par les deux précédents mois de juin particulièrement chauds voire très chauds : en effet, juin 2023 se classait au 2e rang des + chauds jamais mesurés (+2.6°C), tandis que juin 2022 se situe au 3e rang (+2.3°C). Sur les 10 derniers mois de juin, seuls deux ont été plus frais que cette année (2016 et 2020).


Moyenne de l'indicateur thermique national en juin depuis 1946 - Infoclimat

 

La seconde explication se trouve sur la dernière semaine du mois, plutôt estivale sur toute la France. Durant quelques jours, les températures ont franchi les 30°C sur la moitié Nord pour la première fois de l'année, et même les 35°C dans la partie Sud (>>), avec un pic de chaleur le 27 juin. Cette séquence chaude (mais sans excès) a, à elle seule, réussi a rattraper le retard des trois premières semaines marquées par des températures fluctuantes mais souvent fraîches.

Entre le 9 et le 17 juin, les températures ont même été sous les moyennes de plusieurs degrés, peinant plusieurs jours à franchir la barre des 20°C au meilleur de l'après-midi sur les 2/3 de la France (>>), entre influence de gouttes froides et d'air océanique. La journée du 12 juin a été la + fraîche du mois avec un indicateur national de "seulement" 15.1°C (3°C sous les moyennes).


Anomalie de la température quotidienne en juin 2024 en France - écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

Toutes les régions n'ont, qui plus est, pas été logées à la même enseigne. Malgré ce bilan national à l'équilibre, des disparités importantes sont à noter puisque nous pouvons réellement affirmer que ce mois de juin a été frais sur un très grand quart Nord-Ouest du pays, comprenant le bassin Parisien (-0.4°C à Paris).

 

Entre Bretagne, Pays-de-la-Loire, Normandie, Centre-Val-de-Loire, Pas-de-Calais ou encore Lorraine et Ardennes, les températures ont été sous les normes mensuelles (et ceci malgré les quelques jours chauds de la fin de mois), avec une anomalie chutant parfois sous les -0.5°C : nous allons même à -0.8°C pour Rennes, Rouen ainsi que Beauvais. Dans la moitié Sud, Montpellier est également quelques peu à la peine avec -0.4°C. Sur le réseau secondaire, certaines anomalies sont inférieures à -1°C (-1.5°C en Lozère à Altier, -1.3°C en Eure-et-Loir à Thimert, -1.2°C dans le Calvados à Pierrefitte-en-Cinglais).

 

Partout ailleurs, les températures ont, à la faveur de la chaleur des derniers jours du mois, atteint leur moyenne mensuelle. Une anomalie positive souvent anecdotique comprise entre 0 et +0.5°C des Pyrénées à la Franche-Comté en passant par les régions Provençales et le pourtour Méditerranéen, rares étant les villes du panel à être allées au-dessus : +0.6°C à Strasbourg et Brive, +0.7°C au Puy et Carcassonne... et une exception avec jusqu'à +1.2°C à Ajaccio. Ce sont une poignée de stations du réseau secondaires qui ont dépassé ces +1°C : +1.2°C à Guebwiller (Haut-Rhin), +1.9°C à Cogolin (Var) et même +2.0°C à Lagrasse (Aude).

 

Comme au cours du mois précédent, l'impression particulièrement maussade de ce mois de juin est lié à la présence d'instabilité et d'humidité. Si l'excédent pluviométrique est moindre qu'en mai, il se porte tout de même à +13% sur notre panel de stations en juin 2024.

 

A nouveau, les orages ont été de la partie à de nombreuses reprises : c'était par exemple le cas lors du week-end des 8 et 9 juin dans la moitié Sud du pays (>>), mais également entre le 17 et le 21 juin sur un bon nombre de régions (>>), ou encore au cours de la journée du 29 juin (>>). Si au cours des dernières années, la grêle faisait fréquemment parler d'elle, ce sont cette fois les précipitations intenses et les inondations qui font régulièrement la une de ces orages. Le 18 juin, une lame d'eau de 107mm est observée en une heure seulement à Cossé-le-Vivien (Mayenne), amenant deux jours plus tard à une crue historique de l'Oudon placé en vigilance rouge (>>). Le 21 juin, la combinaison de fortes pluies et d'une fonte nivale (fonte des neiges) a provoqué des crues de plusieurs cours d'eau Alpins. La vidange soudaine d'un lac supraglaciaire a par ailleurs créé une véritable catastrophe en Isère avec une crue torrentielle ayant intégralement ravagé le bourg de La Bérarde sous des milliers de tonnes de roches et de boues (>>).

 

Une large bande s'étalant des Pyrénées au Grand-Est a été confronté à des précipitations nettement excédentaires au cours du mois, avec la succession de ces salves orageuses. Le Sud de l'Aquitaine, la région Centre-Val-de-Loire, le nord de la Franche-Comté, la Champagne, la Lorraine ou encore le centre des Alpes ont dépassé parfois très largement leur cumul mensuel habituel, et certaines villes du panel ont obtenu le double de leur normale : +100% à Biarritz, +112% à Luxeuil, +134% à Nevers et même +205% à Romorantin (soit 3 fois la norme). A la faveur de l'orage exceptionnel du 18 juin, la station de Cossé-le-Vivien (Mayenne) possède l'anomalie nationale la plus importante avec +300% (4 fois la moyenne) suivi de la station Landaise de Urgons (+243%).

 

A l'inverse, les cumuls ont été déficitaires sur deux zones : une première le long des côtes de la Manche avec des précipitations n'ayant parfois pas atteint la moitié de la moyenne mensuelle (jusqu'à -58% à Caen, -61% à Cherbourg et Saint-Brieuc). Une seconde sur le pourtour Méditerranéen avec là également des cumuls deux voire trois fois inférieurs à la moyenne par endroit (-62% à Ajaccio, -69% à Nîmes, -73% à Nice). Les déficits les plus marqués sont à mettre au titre de la ville Corse de l'Ile-Rousse (-89%) puis de la commune varoise des Arcs (-80%).

 

En termes de cumuls pluviométriques, ces excédents se sont traduit par une accumulation supérieure à 100mm sur plusieurs villes de l'Aquitaine, de la région Centre, du sud du Massif-Central, des Alpes, ou encore entre Franche-Comté et Grand-Est : sur notre panel, nous atteignons 145mm à Nevers, 163mm à Romorantin, 176mm à Luxeuil et un maximum de 199mm pour Biarritz. Nous allons encore bien plus haut sur le réseau secondaire avec 254mm à Groisy (Haute-Savoie), 249mm à Bazoches (Nièvre), 244mm à Isola 2000 (Alpes-Maritimes) et 225mm à Cossé-le-Vivien (Mayenne).

 

Autour de la Méditerranée mais également en Bretagne, le long de la Manche ou sur le bassin Parisien, les pluies ont été bien moins significatives avec des cumuls ne dépassant pas les 50mm au total (35mm à Paris). Par endroit, nous pouvons affirmer que ce mois a été même globalement sec avec des valeurs proches voire inférieures à 20mm : 20mm à Cherbourg et Saint-Brieuc, 18mm à Montpellier, 13mm à Nîmes, et seulement 10mm pour Nice et Ajaccio. Les deux stations Corse de l'Ile-Rousse et d'Ajaccio-La Parata ont même mesuré moins de 4mm au cours du mois.

 

De la pluie... mais aussi une certaine grisaille sur les 3/4 de la France ! Voici la poursuite de l'explication des causes de cette impression maussade au cours du mois de juin, qui se termine avec un déficit d'ensoleillement de -8% sur notre panel national.

 

C'est toute la moitié Sud ainsi que toute la frange Est du pays sans exception qui a vécu un mois de juin bien triste au niveau ensoleillement, avec un déficit particulièrement marqué entre les Alpes, le Massif-Central, le Limousin ou encore la Franche-Comté : sur ces régions, le déficit d'ensoleillement à atteint -20 à -30% en moyenne (-22% à Nice, -26% à Clermont-Ferrand, -27% au Puy-en-Velay, -30% à Saint-Étienne).

 

Du Poitou jusqu'aux Ardennes en passant par le Val-de-Loire ou l'Ile-de-France, cet ensoleillement a été un peu plus conforme aux moyennes habituelles d'un mois de juin (-2% à Orléans, 0% à Poitiers, +1% à Charleville-Mézières, +2% à Paris).  Mais il fallait se rendre près des plages de la Manche, en Bretagne ou encore près de l'embouchure de la Loire pour observer un ensoleillement plus généreux et excédentaire, parfois de +10 à +20% (+16% à Brest et au Touquet, +17% à Nantes, et même +22% à Cherbourg).

 

Cet important déficit dans la moitié Sud contrastant avec l'excédent dans le Nord-Ouest, les disparités géographiques en termes de durée d'ensoleillement étaient assez peu banales au cours du mois de juin. Alors que les régions Méditerranéennes s'en sortent habituellement haut la main et de loin, le constat n'est pas aussi évident cette fois-ci.

 

En effet, des villes du Nord-Ouest telles que Calais (252h), Lorient (252h), ou encore Cherbourg (261h) ont été aussi ensoleillées en juin que certaines localités Méditerranéennes comme Nice (240h), Perpignan (252h) ou encore Bastia (256h) ! La basse vallée du Rhône ou encore la Corse-du-Sud restent toutefois largement en tête avec des niveaux d'ensoleillement supérieurs à 300 heures (309h à Marseille-Marignane, 316h à Ajaccio).

 

La plupart des villes situées au nord de la Loire ont dépassé les 200 heures de soleil en cumulé en juin, voire de 240 à 260h en Normandie, Pas-de-Calais, sud-Bretagne et Pays-de-la-Loire. Un seuil qui n'a a contrario pas été franchi sur la plupart des départements allant des Pyrénées aux Alpes en passant par le Massif-Central. Sur ces secteurs, la grisaille était bien trop souvent installée avec seulement 169h de soleil à Saint-Étienne, 168h à Tarbes, 167h à Clermont-Ferrand et 165h au Puy-en-Velay.

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourg-Saint-Maurice, Bourges, Brest, Brive, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Châteauroux, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Auban, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Rouen, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence partielle ou totale de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Hyères, Lille, Metz, Romorantin.

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
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Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.