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Bilan météo et climatique de l'automne 2023 : le plus chaud jamais mesuré en France, et un retour de l'humidité

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un nouveau bilan climatologique. Place désormais au bilan cartographié de l'AUTOMNE MÉTÉOROLOGIQUE 2023 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Pour rappel, l'automne météorologique comprend les mois de septembre, octobre et novembre. Les anomalies présentées sont calculées à partir des moyennes climatiques de la période de référence 1991-2020.

 

Il s'agit du principal fait de cet automne 2023 : la chaleur. Avec un indicateur thermique national de près de 15.9°C et un excédent de +2.5°C sur notre panel (par rapport à la moyenne 1991-2020), nous venons de vivre l'automne le plus chaud mesuré en France depuis le début des observations météorologiques. Cet automne déloge de la première place l'automne 2006 (+2.2°C), et rétrograde à la troisième place l'automne... 2022 lui aussi exceptionnellement chaud (+2.1°). Depuis 2011, seul l'automne 2017 a été très légèrement sous les moyennes climatiques de la période 1991-2020, témoignant de l'emballement climatique de ces dernières années.


Indicateur thermique national pour l'automne météorologique (septembre-octobre-novembre) depuis l'après-guerre - Infoclimat

 

Cet automne avait d'ailleurs débuté en fanfare, puisque septembre avait lui-même été le plus chaud mesuré en France depuis au moins l'après-guerre (début des relevés fiables). Un mois de septembre pleinement estival, avec des centaines de stations ayant battu leur record mensuel au cours de la première décade, et près de 40°C dans le Centre-Ouest, du jamais vu au cours de l'automne météorologique en dehors des régions méditerranéennes (récapitulatif de l'évènement >>).

 

La situation a été similaire lors d'une première partie d'octobre historiquement estivale et chaude (revoir le bilan de cette séquence exceptionnelle >>). Du 1er au 13 octobre, les températures maximales étaient jusqu'à +6.7°C au dessus des moyennes de saison à l'échelle nationale. En point d'orgue, un nouveau record national de chaleur pour un mois d'octobre est atteint le 2, avec 35.8°C à Navarrenx (Pyrénées-Atlantiques). Octobre s'est alors classé au second rang des plus chauds, juste derrière... 2022.

 

La douceur s'est montrée par la suite moins marquée à la fin octobre puis en novembre, bien que toujours présente à la faveur d'un flux d'Ouest dépressionnaire. Le premier réel coup automnal voire hivernal n'est apparu qu'en toute fin de mois, à partir du 25 novembre (seule série de plus de 3 jours consécutifs au dessous des normales de saison cet automne).

 

Au total, 77 jours ont été au-dessus des moyennes contre seulement 14 en-dessous (dont 8 jours entre le 1er octobre et le 24 novembre). Voici le récapitulatif thermique des trois mois de l'automne météorologique 2023 :
SEPTEMBRE 2023 : +3.6°C (>>)
OCTOBRE 2023 : +2.6°C (>>)
NOVEMBRE 2023 : +1.1°C (>>)


Indicateur thermique national pour l'automne météorologique 2023 (septembre-octobre-novembre) et écarts à la moyenne 1991-2020 - Météo-France

 

L'anomalie thermique s'est montrée remarquable sur une grande partie du pays, faisant de cet automne le plus doux jamais mesuré sur la quasi-totalité des régions se situant des Pyrénées au Nord-Est, avec +2.5°C à +3°C en moyenne. Parmi les écarts les plus importants : +3.0°C à Brive-la-Gaillarde, Nevers et Colmar, +3.1°C à Poitiers, Bourges et Romorantin, +3.3°C à Langres, et un maximum de +3.4°C pour la station de Clermont-Ferrand.

 

Pour retrouver des anomalies "moindres" (mais pour la plupart entre +1.5°C et +2°C tout de même), il fallait se situer vers le Sud-Est du pays, sur le Finistère ou bien encore sur la pointe du Cotentin : +1.5°C pour Bourg-Saint-Maurice, Brest et Marseille-Marignane, +1.4° à Embrun, et +1.3°C à Hyères qui n'est autre que l'anomalie la moins marquée de notre panel de stations.

 

 

Nous attendions impatiemment une saison humide afin de contrarier l'avancée de la sécheresse, et ceci est désormais chose faite, puisque cet automne s'est bouclé sur un excédent pluviométrique de +26% sur notre panel national de stations.

 

Malgré ce constat, cet automne a été marqué par un très important contraste. La première moitié de saison a été dans l'ensemble bien sèche, avec une série notable du 22 septembre au 16 octobre quasiment sans pluie sur la totalité du pays. Seule une petite période plus instable et humide s'était manifestée autour de la mi-septembre dans l'Ouest ainsi que dans le quart Sud-Est, marquée par plusieurs épisodes cévenols/Méditerranéens.
Mais cette période sèche a été véritablement balayée et passée aux oubliettes à partir de la mi-octobre et ceci jusqu'à la fin de ce mois de novembre, avec le retour de conditions exceptionnellement perturbées et humides. L'incroyable série sèche de 25 jours entre mi-septembre et mi-octobre a laissé place à une autre incroyable série humide, cette fois de 32 jours consécutifs de pluie entre le 18 octobre au 18 novembre inclus (243mm en moyenne sur le pays sur cette période, séquence d'un mois la plus arrosée jamais mesurée en France). De la sécheresse à la mi-octobre, ce sont les inondations qui ont dès lors fait parler d'elles en novembre, principalement sur le Pas-de-Calais touché par des crues d'ordre historique (>>, >>).


Indice d'humidité des sols en France sur l'année 2023 (jusqu'au 20 novembre) - Météo-France

 

Outre ces pluies, la tempête Ciaran le 2 novembre a aussi été l'un des faits les plus notables de cette automne, balayant principalement la Bretagne avec des rafales catastrophiques atteignant 207km/h sur le Finistère, et plongeant dans le noir plus d'un million de foyers après son passage ( >>).

 

En définitive, voici le récapitulatif pluviométrique des trois mois de l'automne météorologique 2023 :
SEPTEMBRE 2023 :  -17% (>>)
OCTOBRE 2023 : +36% (>>)
NOVEMBRE 2023 : +51% (>>)

 

Les trois-quarts de la France ont, à la faveur des pluies observées depuis la mi-octobre, dépassé leurs moyennes pluviométriques de référence cet automne. Des excédents se montrent toutefois marqués sur plusieurs secteurs : en Nouvelle-Aquitaine entre +60 et +90% (jusqu'à +89% à Bordeaux et +98% à Niort), du côté des Alpes proche de deux fois la moyenne (+83% à Embrun, +87% à Bourg-Saint-Maurice), ou encore sur le Pas-de-Calais et la Côte d'Opale (+71% à Calais, +82% au Touquet).

 

Le pourtour Méditerranéen n'a malheureusement pas pu profiter de ces conditions humides cet automne pour réduire la sécheresse (contrairement aux Cévennes, au relief Corse ainsi que sur le Mercantour davantage concerné par divers épisodes pluvio-orageux). Les pluies y ont été très nettement déficitaires sur les villes littorales, de l'ordre de -50 à 80% selon les secteurs (jusqu'à -57% à Nice, -62% à Marseille-Marignane, -68% à Perpignan, -75% à Montpellier et -84% à Bastia).

 

Ces anomalies traduites en accumulation totale indiquent des précipitations élevées sur un bon nombre de régions. Toute la région Nouvelle-Aquitaine, le Finistère, la Manche, le Pas-de-Calais, mais aussi la Franche-Comté et les Alpes ont été les secteurs les plus arrosés avec des cumuls de pluie y dépassant les 300 à 400mm. Plusieurs localités de notre panel de stations affichent même plus de 500mm cumulés lors de ces trois mois : jusqu'à 506mm à Cherbourg, 528mm à Bordeaux, 531mm au Touquet... et une valeur remarquable de 766mm de pluie pour Biarritz !

 

Si l'Alsace, le centre-Auvergne (Limagne) ou encore le Midi-Toulousain ont récolté moins de pluie (moins de 200mm), c'est bien autour de la grande bleue où l'on constate des pluies nettement plus faibles puisque certaines villes ne sont pas parvenues à dépasser les 100mm en trois mois. C'est par exemple le cas sur le Roussillon (63mm à Perpignan), le Languedoc (65mm à Montpellier), le littoral Provençal (89mm à Marseille-Marignane) ou encore sur la façade orientale de la Corse (55mm à Bastia seulement, minimum de notre panel de stations).

 

 

Cet automne météorologique a été dans l'ensemble plutôt ensoleillé au regard des moyennes climatiques habituelles, avec un excédent de l'ordre de +16% sur notre panel national. Les conditions estivales, sèches et anticycloniques vécues d'une manière générale jusqu'à la moitié du mois d'octobre ont fortement contribué à ce bilan ensoleillé. Le mois de novembre, plus humide et nébuleux (-6%) n'a pas réussi à peser sensiblement dans la balance. Voici le récapitulatif de l'ensoleillement pour les trois mois de l'automne météorologique 2023 :

SEPTEMBRE 2023 : +21% (>>)
OCTOBRE 2023 : +22% (>>)
NOVEMBRE 2023 : -6%(>>)

 

Trois villes seulement parmi notre panel de stations ont été légèrement déficitaires en termes d'ensoleillement : nous les retrouvons dans les Alpes (-6% à Bourg-Saint-Maurice et 5% à Embrun), mais aussi sur le Finistère (-2% à Brest). Si toutes les autres villes ont atteint leur moyenne de référence, cet automne a été particulièrement ensoleillé vers les régions de l'Est et du Nord-Est. En val de Saône, Bourgogne-Franche-Comté, Grand-Est mais également en Centre-Val-de-Loire, cet ensoleillement a été supérieure à la moyenne saisonnière de +25 à +35% environ (maximums de +33% à Mâcon, +34% à Colmar et même +37% à Nancy).

 

Comme fréquemment, c'est un important dégradé Nord-Sud qui est à noter en termes de durée totale de l'ensoleillement. Sur la moitié Nord, le soleil a brillé moins de 500 heures au total lors de cet automne, et même moins de 400 heures sur les côtes de la Manche et près des frontières du Nord-Est (minimums de 363h à Charleville-Mézières, 347h à Cherbourg, 342h au Touquet et 331h pour Brest).

 

Il fallait donc se rendre au Sud pour profiter davantage de conditions ensoleillées et lumineuses, avec 500 à 550 heures de soleil des Pyrénées à la vallée du Rhône, et même plus de 600 heures pour les départements Méditerranéens : jusqu'à 630h à Ajaccio, 675h à Marseille-Marignane, et le top du podium pour Nice et ses 678 heures sur notre panel de stations (soit le double de Brest).

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bourges, Bourg-Saint-Maurice, Brest, Brive, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Château-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Strasbourg, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence partielle ou totale de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Bastia, Bordeaux, Hyères, Lille, Metz, Romorantin, Saint-Quentin.

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
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L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


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