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Depuis combien d'années la France n'a-t-elle plus connu un hiver froid ?

 

Si les températures sont encore estivales en cette fin octobre, les yeux commencent à se tourner vers la saison froide à venir. Pourrait-on connaître un hiver froid et à quand remonte le dernier en France ?

 

 

Pas de vrai hiver froid depuis 10 ans !

 

Si l'on se penche sur les anomalies thermiques des derniers hivers par rapport à la normale 1991-2020, on constate que les quatre derniers hivers ont été plus doux que la normale avec un pic exceptionnel et inédit durant l'hiver 2018-2019. L'hiver 2017-2018, quant à lui, était conforme aux normales. Un léger déficit (non significatif) avait été enregistré durant les hivers 2016-2017 et 2014-2015 avec un hiver 2015-2016 remarquablement doux entre les deux. Pour retrouver un déficit digne de ce nom, il faut remonter à l'hiver 2012-2013, soit il y a près de 10 ans !

 

Anomalie thermique en France lors des hivers de 2004 à 2022 – Météo Villes

 

Pour retrouver un déficit thermique hivernal dépassant les -1°C en France, il faut remonter à l'hiver 2009-2010. Cet hiver avait d'ailleurs été marqué par des conditions froides mais aussi humides, favorisant de fréquents épisodes neigeux en plaine.

 

 

 

 

Hiver 2021-2022 : beaucoup trop sec

 

Température moyenne de l'hiver : 6,7°C (anomalie : +0,8°C)

 

Thermiquement parlant, l'hiver 2021-2022 avait été relativement contrasté. La période des fêtes fut remarquablement douce et marquée par des températures records. Le mois de février 2022 fut aussi très doux et printanier. Le mois de janvier 2022 fut au contraire relativement froid, notamment en raison d'un temps très calme favorisant de nombreuses gelées matinales. D'ailleurs, des séries records de jours consécutifs avec gel matinal avaient été établies dans certaines localités du sud !

 

Écart à la normale des températures minimales et maximales durant l'hiver 2021-2022 – via Météo France

 

 

 

C'est toutefois la pluviométrie qui avait rendu l'hiver 2021-2022 marquant. Après un mois de décembre relativement humide, les hautes pressions se sont installées durablement durant les mois de janvier et février 2022. Sur ces deux mois, le déficit pluviométrique en France fut de l'ordre de 40% ! Certaines régions méditerranéennes n'avaient quasiment pas vu la pluie tomber ! Ce début d'année exceptionnellement sec avait posé les bases d'une sécheresse durable qui a rythmé la suite de l'année 2022.

 

Anomalies pluviométriques durant les mois de janvier et février 2022 – Météo Villes

 

 

 

 

Hiver 2019-2020 : l'année sans hiver

 

Température moyenne de l'hiver : 8,2°C (anomalie : +2,3°C)

 

Si l'hiver 2020-2021 fut thermiquement équivalent à l'hiver 2021-2022, ce n'était pas le cas de l'hiver 2019-2020 qui avait enregistré une anomalie thermique tout simplement inédite ! Avec une température moyenne de 8,2°C sur les trois mois de l'hiver, l'écart thermique à la normale 1991-2020 fut de +2,3°C ! Il est devenu - et reste à ce jour - l'hiver le plus chaud jamais observé en France. La constance de la douceur fut exceptionnelle, comme le montre le graphique ci-dessous. Aucun épisode de froid notable n'avait été enregistré du début décembre 2019 à la fin février 2020 !

 

Écart à la normale des températures minimales et maximales durant l'hiver 2019-2020 – via Météo France

 

 

 

De nombreuses séquences de douceur printanière avaient été observées tout au long de cet hiver 2019-2020, faisant tomber des records. En montagne, le déficit d'enneigement fut impressionnant à la fin de l'hiver, particulièrement dans les Pyrénées qui ont été délaissées par les chutes de neige. La végétation s'en était trouvée déboussolée et des moustiques avaient été observés durant tout l'hiver dans certaines régions.

 

Manque de neige à 1800m dans les Pyrénées le 23 février 2020 – photo Dorian Dziadula

 

 

 

 

Hiver 2015-2016 : exceptionnelle douceur

 

Température moyenne de l'hiver : 8,0°C (anomalie +2,1°C)

 

Entre des hivers 2014-2015 et 2016-2017 proches des normales, l'hiver 2015-2016 fut remarquablement doux en France ! L'anomalie thermique fut de +2,1°C (normale 1991-2020), en faisant le plus chaud jamais observé en France avant qu'il ne soit détrôné 4 ans plus tard. Le mois de décembre 2015 fut notamment un véritable OVNI climatique avec des températures quasiment 4°C au dessus des normales de saison, des précipitations plus que discrètes et un ensoleillement record ! Les mois de janvier et février 2016 furent ensuite nettement plus perturbés mais toujours doux sous l'effet du flux océanique.

 

Anomalie thermique et pluviométrie au mois de décembre 2015 – via Météo France

 

 

 

Après un mois de décembre 2015 historiquement doux, sec et ensoleillé, la neige fut absente de la plupart des stations de montagne lors des vacances de Noël. Celles-ci avaient vécu un début de saison particulièrement difficile. La suite de la saison fut délicate (en absence de sous-couche), sauf en haute montagne où des chutes de neige conséquentes avaient fait leur retour en janvier et février 2016.

 

Absence de neige dans les stations de ski lors des vacances de Noël 2015 – Chronique Météo Villes

 

 

 

 

Hiver 2012-2013 : la dernière réelle anomalie froide

 

Température moyenne de l'hiver : 5,1°C (anomalie : -0,8°C)

 

Il faut remonter presque 10 ans en arrière pour retrouver une anomalie négative significative lors d'un hiver en France. En effet, la température moyenne fut de 5,1°C lors de l'hiver 2012-2013, représentant un déficit de 0,8°C à la normale 1991-2020. Si le mois de décembre 2012 fut doux, janvier 2013 fut relativement froid et cette tendance froide s'est accentuée en février 2013, notamment dans l'est de la France où l'anomalie mensuelle avait parfois atteint les -3°C !

 

Anomalies thermiques lors des trois mois de l'hiver 2012-2013 – via Météo France

 

 

 

Cet hiver avait aussi été marqué par de fréquents épisodes neigeux en plaine durant les mois de janvier et février 2013. De la Bretagne jusqu'au Var, la plupart des régions françaises avaient été concernées, dont certaines de façon répétée. À Lille, les flocons sont observés durant 26 jours lors de l'hiver ! À Roissy, le cumul de neige sur l'ensemble de l'hiver atteint 43 cm ! Des nuits de gel sévère avaient également été constatées. Le 17 janvier 2013, Lille relève -12°C le matin et -8°C en après-midi !

 

Coupures de presse sur les épisodes neigeux du mois de janvier 2013 – Chronique Météo Villes

 

 

 

 

Hiver 2009-2010 : froid et nombreuses chutes de neige

 

Température moyenne de l'hiver : 4,3°C (anomalie : -1,6°C)

 

Pour retrouver un déficit thermique hivernal dépassant les -1°C en France, il faut remonter jusqu'à l'hiver 2009-2010. Ce dernier fut marqué par des températures bien basses en France avec une température moyenne de 4,3°C sur les trois mois hivernaux, soit un déficit de 1,6°C par rapport à la normale 1991-2020 ! La douceur fut très discrète durant cet hiver 2009-2010 et les trois mois avaient terminé sous les normales. C'est toutefois le mois de janvier 2010 qui fut le plus froid (environ 3°C sous les normales du centre aux frontières du nord) !

 

Anomalies thermiques lors des trois mois de l'hiver 2009-2010 – via Météo France

 

 

 

Cet hiver fut également remarquablement neigeux ! De nombreux épisodes de neige en plaine avaient rythmé le mois de janvier 2010 ainsi que la première quinzaine du mois de février 2010. Plusieurs épisodes avaient généré des quantités de neige remarquables et les flocons étaient tombés jusque sur la côte d'Azur (comme à Nice ou Cannes). Cette neige s'était accompagnée d'un froid parfois intense. Le 11 janvier 2010, on relevait -16,6°C à Grenoble !

 

Neige abondante dans l’Orne, en Eure-et-Loir, en Isère et à Lyon en janvier 2010 – Chronique Météo Villes

 

N'hésitez pas à vous replonger dans les hivers du passé grâce à notre chronique richement illustrée >>> (rubrique unique sur le web) !

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.