Au premier janvier, les niveaux des nappes étaient en baisse sur le Nord du bassin aquitain, le Sud-Est et le Nord-Est de la France, globalement dans les normes entre le Centre et le Nord et modérément hauts entre le Nord-Ouest et les abords des Pyrénées (parfois hauts près de la Garonne) .
Situation des nappes phréatiques en France au 1er janvier 2022 - BRGM
Ces niveaux dans les normes ou globalement assez hauts sont en parti dus à un mois de décembre, et notamment une première décade, particulièrement humides entre le Centre, l'Est et le Sud-Ouest de la France mais également des chutes de neige importantes sur la plupart des massifs.
Ecart à la moyenne 1981-2010 des cumuls de précipitations en France durant le mois de décembre 2021 - Météo-Villes
La seconde moitié du mois de décembre s'était montrée bien plus sèche sur de nombreuses régions mais la douceur de la fin d'année avait également engendré une fonte marquée du manteau neigeux en altitude, permettant aux eaux souterraines de rester à des niveaux satisfaisants entre l'Est, le Centre et le Sud du pays.
A la fin du mois de janvier, le manque de précipitation et le temps calme commencent toutefois à inquiéter sur certaines régions avec des cumuls restant par exemple inférieurs à 5mm depuis le début de l'année 2022 sur une large partie du Sud-Est du pays, parfois inférieurs à 1mm !
Cumuls de précipitations du 1er au 19 janvier 2022 en France – Météo-France
Néanmoins, le Sud-Ouest, une partie du Nord-Est et le Nord-Ouest du pays s'en sortent bien mieux avec des cumuls parfois très importants entre le 7 et le 10 janvier, permettant aux sols de rester humides malgré le temps sec s'étant imposé par la suite.
Ce temps sec persiste d'ailleurs sur la France depuis plusieurs semaines et devrait encore perdurer au moins jusqu'à début février, voire jusqu'à la mi-février selon certains scénarios. Une tendance sèche qui pourrait devenir préoccupante si celle-ci venait à persister durant plusieurs semaines.
Ecart à la moyenne de la pression atmosphérique - semaines du 31/01 au 07/02 et du 07/02 au 14/02 - Modèle européen ECMWF
La séquence sèche semble donc partie pour durer sur une large partie du pays alors que les nappes phréatiques sont censées se recharger durant l'hiver. La période décembre/janvier est en effet souvent la plus humide entre l'Ouest et le Nord du pays.
Mois le plus pluvieux sur la période 1981-2010 en France – Météo-France
Si ce fut le cas près des Pyrénées et sur certains secteurs du Nord du pays, les précipitations plus marquées commencent à se faire attendre ailleurs. Il convient toutefois de relativiser l'ampleur de cette période sèche car le mois de février est également considéré comme le plus sec en moyenne entre l'Est et le Nord de la France.
Mois le plus sec sur la période 1981-2010 en France – Météo-France
Une période anticyclonique hivernale durable n'est donc pas forcément synonyme de sécheresse pour l'été suivant en France, tout dépendra de la durée de celle-ci dans les prochaines semaines ou les prochains mois.
La récurrence des blocages anticycloniques est néanmoins marquée depuis la fin de l'été 2021, ce qui a engendré un déficit pluviométrique assez marqué sur la période automnale, à peine compensé pendant le mois de décembre suivant les secteurs.
Anomalies pluviométriques en France - de janvier à décembre 2021 (par rapport à la période 1981-2010)
Si l'été 2021 s'était montré plus sec, la situation serait déjà bien plus problématique sur de nombreuses régions mais l'abondance de précipitations durant cette période a permis de limiter la sécheresse des sols sur la majorité du pays et ce malgré la récurrence des périodes sèches et anticycloniques entre l'automne et le début d'hiver.
La situation est plus préoccupante sur le Sud-Est du pays où l'automne s'est montré globalement sec et où le manque d'eau est encore plus marqué depuis le mois de décembre. Or cette période est normalement la plus humide de l'année entre la Provence et la Méditerranée, ce qui explique le niveau de plus en plus bas des nappes sur ces secteurs.
Tende dans les Alpes-Maritimes, où il na pas plus depuis le 27 décembre 2021 – Via Provence 7
Il est donc important que la tendance s'inverse d'ici le printemps sur ces régions, sans quoi le risque de sécheresse estivale pourrait largement s'accentuer.
Les modèles de prévisions saisonniers les plus utilisés, l'américain CFS et l'européen ECMWF, ne sont pas des plus encourageants. Pour l'américain, la tendance très sèche devrait perdurer au moins jusqu'en avril sur le Sud du pays avec des anomalies négatives de précipitations parfois marquées, notamment entre février et mars.
Anomalies de précipitations entre février et juin 2022 sur l'Ouest de l'Europe – CFS
On note toutefois une possibilité de précipitations globalement dans les normes voire un peu plus abondantes que la moyenne au mois de juin sur le Nord du pays, ce qui pourrait limiter le risque de sécheresse étendue sur la France durant la période estivale. La situation pourra se montrer plus problématique sur le Sud dans les prochains mois si ces prévisions se vérifient.
Du côté du modèle européen la tendance globalement sèche se démarque également jusqu'au printemps, même si cette fois-ci le mois d'avril qui pourrait s'avérer plus humide, notamment sur le Sud du pays. Là encore, les périodes anticycloniques et calmes pourraient de nouveau se montrer récurrentes à l'image de ce que nous connaissons ces derniers mois.
Anomalies de précipitations entre février et juin 2022 sur l'Ouest de l'Europe – ECMWF
Globalement, il semble clair que les situations de blocage anticyclonique s'annoncent encore fréquentes d'après ces prévisions dans les prochains mois et que la situation des nappes phréatiques ne semble pas partie pour s'améliorer, notamment près de la Méditerranée et sur une partie du Centre-Ouest du pays.
Si les niveaux sont encore acceptables entre le Sud-Ouest et le Nord de la France notamment, le manque d'eau récurrent envisagé d'ici le printemps pourra engendrer un risque de plus en plus sérieux de sécheresse pour l'été 2022, principalement sur le Sud-Est de la France où les précipitations sont très rares depuis déjà plusieurs semaines et où les sols commencent à accuser le manque d'eau.
Une tendance qu'il conviendra de confirmer dans les prochaines semaines.
Meteo-geneve.ch est le seul site météo exclusivement pour Genève ! Ce site de prévisions météo expertisées, professionnel et de grande qualité est également très complet et surtout très réactif. Une équipe de météorologistes professionnels et passionnés locaux suit la situation en permanence et propose ainsi des prévisions extrêmement précises, réactualisées plusieurs fois par jour si la situation météo l'exige. La tendance météo saisonnière est aussi fréquemment mise à jour. Ce site est avant tout un portail météo pour la région de Genève avec les meilleures webcams, les données des stations météo en direct, les cartes de suivi des pluies et des nuages, les observations et la localisation des phénomènes météo dangereux sur la région, des suivis climatologiques. Enfin, meteo-geneve.ch est un site entièrement gratuit, ce qui en fait un incontournable de la météo.
Notre ville de GENEVE
Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)
Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.
L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.
Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.