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Inondations au Pérou : retour d'El Nino ?

 

Inondations et glissements de terrain ces derniers jours au Pérou :

 

D'importantes intempéries concernent le Nord du Pérou depuis la fin de semaine du 6 au 12 mars dernier.

 

Une dépression s'est en effet isolée au large du pays durant cette période, adoptant des caractéristiques tropicales et apportant des conditions anormalement perturbées sur le Nord du pays.

 

Image satellite de Yaku au large du Pérou le 7 mars 2023 – Zoom Earth

 

 

Ce système, nommé Yaku, fut d'ailleurs le premier système tropical nommé par les services météorologiques du pays, définit comme un cyclone avec des caractéristiques tropicales non organisées.

 

Ainsi, les précipitations orageuses se sont succédées durant près d'une semaine entre l'Équateur et le Nord du Pérou, donnant des cumuls de pluie particulièrement importants sur les reliefs du Nord du pays, placés en alerte rouge par les services de prévision de la région durant plus de 72h.

 

Alerte rouge pour risque de pluies diluviennes sur le Nord du Pérou entre le 12 et le 14 mars 2023 – Via Twitter @Senamhiperu
 

 

Les reliefs du Nord du pays et la région de Lima, la capitale, ont été les plus touchés par ces intempéries avec des inondations de grande ampleur et des glissements de terrain dévastateurs.

La capitale, Lima, fut également fortement touchée par ces inondations avec de nombreux dégâts signalés sur la ville et aux alentours.

 

 

 

Les intempéries persistent de façon plus locales en cette fin de semaine mais les dégâts sont particulièrement nombreux sur une large partie du Nord du Pérou où l'état d'urgence a été déclaré. Au total, 50 personnes ont perdu la vie lors de cette dégradation de grande ampleur et 48 autres ont été blessées plus ou moins grièvement.

En outre, plus de 50 000 personnes ont été affectées par le passage de ce cyclone et 1300 habitations ont été détruites, tout comme 640 kilomètres de routes et plus de 11 000 hectares de cultures.

 

 

 

 

Des inondations très inhabituelles, annonçant le retour d'El Nino ?

 

Ce type d'intempéries est très inhabituel sur ce secteur, se montrant comme l'une des régions les plus arides du globe. On ne relève en effet que 6mm de précipitations sur une année à Lima en moyenne, cumul qui a été atteint voire dépassé en seulement quelques heures durant cette période perturbée, notamment aux alentours de la ville.

 

Le climat de Lima au Pérou – Via Wikipedia

 

En temps normal, le climat du Pérou est particulièrement contrasté, tropical à l'Est de la cordillère des Andes mais aride sur la côte Ouest en raison d'un courant océanique Sud-Nord froid qui remonte la côte Pacifique, bloquant l'évaporation et la formation de perturbations pluvieuses sur cette partie du pays. Ainsi, certains secteurs de la côte Ouest peut ne pas relever de précipitations durant plusieurs mois voire plusieurs années.

 

Toutefois, il arrive que des épisodes diluviens se produisent lors d'épisodes d'El Niño. Tous les ans, entre Noël et le mois d'avril, un faible courant océanique côtier se met en effet en place près de l'Amérique-centrale, apportant des eaux plus chaudes vers le Sud. Par intervalles irréguliers, il arrive que ce courant se montre plus important et propage des eaux plus chaudes jusqu'aux côtes du Pérou, remplaçant les eaux froides pacifiques par des courants chauds et apportant une humidité plus importante sur cette partie du pays normalement aride.

 

Schéma de la mise en place d'El Niño sur le Pérou – Wikipedia

 

Lors d'épisodes importants, de fortes précipitations se produisent donc sur ces régions peu habituées aux pluies régulières avec des conséquences parfois catastrophiques.

 

Cette année 2023 semble donc voir la mise en place d'un phénomène d'El Niño sur le Pacifique, les eaux se montrant en effet anormalement chaudes pour la période sur la Côte Ouest de l'Amérique du Sud avec des valeurs situées plus de 5°C au-dessus des normales près du Pérou actuellement.

 

Anomalies de températures de l'océan à l'échelle du globe ce 16 mars 2023 – Climate Reanalyzer

 

Les températures des océans à l'échelle de la planète n'ont d'ailleurs jamais été aussi élevées qu'actuellement, dépassant les 21°C de moyenne alors que ce chiffre n'avait jamais été atteint depuis le début des mesures.

 

Si depuis environ 3 ans, le phénomène de La Niña dominait à l'échelle du Pacifique et du globe, El Niño devrait prendre le relais dans les prochains mois. Certains modèles de prévisions envisageant même un phénomène particulièrement marqué cette année.

 

Prévisions des anomalies de températures et de la probabilité d'El Niño d'ici août 2023 – BoM

 

 

Quelles conséquences sur le climat mondial ?

 

La mise en place de ce courant chaud entre l'Amérique de l'Ouest et le Pacifique provoque une modification de la direction des Alizés sur ce secteur. Soufflant d'habitude d'Est en Ouest, ceux-ci inversent complètement leur direction durant le phénomène El Niño, apportant de ce fait un air plus sec et un manque de précipitations (sécheresse) entre l'Indonésie, les Philippines, l'Australie et la Nouvelle-Calédonie.


A l'inverse le centre du Pacifique et la Polynésie observent une augmentation de l'activité cyclonique et donc des précipitations moyennes, précipitations qui s'étendent donc jusqu'au Nord-Ouest de l'Amérique du Sud.

 

Schéma des conséquences d'El Niño sur le Pacifique – Delphine Digout – NCEP/NOAA

 

Ces régions ne sont pourtant pas les seules à subir les conséquences de ce phénomène. Celui-ci provoque également une accentuation du risque de sécheresse sur le Nord-Est du Brésil et le Sud-Est de l'Afrique, une accélération de la désertification au Sahel, un retard des moussons en Inde et une réduction du nombre de cyclones tropicaux.

 

Du côté de l'Europe, ses conséquences sont plus limitées et encore mal comprises, bien que certaines études suggèrent que ce phénomène puisse apporter un temps plus régulièrement dépressionnaire mais également plus doux voire chaud.

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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