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La sécheresse est-elle aussi inquiétante que l'année dernière ?

 

Avec les conditions très sèches qui dominent la France depuis la mi-janvier, la sécheresse est revenue sur le devant de la scène. La situation est-elle aussi inquiétante qu'en 2022 ?

 

 

Deux automne-hiver trop peu arrosés

 

Nous vivons un duo automne-hiver 2022-2023 trop peu arrosé. Si le mois de septembre 2022 avait enregistré un excédent pluviométrique de 19% et celui de novembre 2022 un excédent de 11%, ils furent entrecoupés par un mois d'octobre 2022 trop sec (-35%). Après des mois de décembre 2022 et janvier 2023 assez classiques (légers déficits), ce mois de février 2023 s'annonce remarquablement sec et le bilan sur 6 mois devrait amener un déficit de plus de 10%. L'automne-hiver 2021-2022 avait connu un déficit hydrique de 19% en France avec 5 des 6 mois plus secs que la normale, dont notamment novembre 2021, janvier 2022 et février 2022. Le manque d'eau était donc un peu plus prononcé l'année dernière.

 

Anomalies pluviométriques en France lors de l'automne-hiver 2021-2022 et 2022-2023 - Météo Villes

 

 

 

Pour comprendre pourquoi la sécheresse est toujours présente, il suffit de regarder les anomalies pluviométriques depuis l'année 2021. Après un trimestre mai-juin-juillet 2021 instable et orageux, une importante anomalie sèche avait débuté dès le mois d'août 2021. Depuis, seuls 4 des 19 derniers mois ont dépassé la normale mensuelle de pluviométrie ! Pire, un seul de ces 19 mois a enregistré un excédent pluviométrique excédant les 25% (juin 2022 avec +29%) tandis que 11 des 19 mois ont enregistré un déficit pluviométrique supérieur à 25% ! Si l'on fait une moyenne, ce sont 22% des précipitations qui manquent sur une période d'un an et demi, ce qui est considérable.

 

Anomalies pluviométriques mensuelles en France d'août 2021 à février 2023 - Météo Villes

 

 

 

 

Une fin d'hiver historiquement sèche

 

Si cet automne-hiver 2022-2023 fut légèrement moins sec que l'automne-hiver 2021-2022, les dernières semaines relèvent de l'inédit ! Jamais les pressions n'avaient été aussi élevées sur la France entre une mi-janvier et une mi-février. La carte ci-dessous illustre la pression atmosphérique moyenne observée en Europe entre le 15 janvier et le 17 février 2023. Cette pression moyenne dépasse bien souvent les 1025 hPa en France, et ce sur une période longue de 5 semaines !

 

Pression atmosphérique moyenne entre le 15 janvier et le 17 février 2023 - via NOAA

 

 

 

Les cartes ci-dessous montrent les quantités de précipitations tombées sur la France entre la dernière décade de janvier 2023 et la première quinzaine du mois de février 2023. On observe des cumuls faméliques sur la quasi-totalité des régions, parfois nuls sur les régions apparaissent en orange. La carte de l'anomalie par rapport aux normales de saison vire au rouge vif pratiquement partout, ce qui correspond à un déficit pluviométrique excédant les 80% sur cette période ! Depuis le 21 janvier dernier, la France a connu 30 jours sans pluie (cumul national quotidien inférieur à 1 mm), ce qui n'était jamais arrivé en hiver depuis le début des mesures !

 

Cumuls de pluie et écart à la normale entre le 21 janvier et le 16 février 2023 - via François Jobard / Météo France

 

 

 

Par conséquent, le taux d'humidité des sols s'est considérablement réduit au cours des dernières semaines. Au 20 février 2023, il est repassé sous la normale en France. Les quantités d'eau actuellement contenues dans les deux premiers mètres du sol sont très similaires à celles constatées l'année dernière à la même époque, comme l'illustre le comparatif ci-dessous. Ce constat est valable pour la France mais moins en Espagne et au Portugal où le mois de décembre 2022 fut très arrosé, contrairement à l'hiver 2021-2022 qui s'était avéré remarquablement sec dans sa globalité.

 

Quantités d'eau dans les deux premiers mètres du sol les 24 février 2022 et 20 février 2023 - via wxmaps.org

 

 

 

 

Un printemps sous haute surveillance ?

 

Des précipitations feront leur retour à compter du mercredi 22 février 2023. Cependant, toutes les régions ne seront pas logées à la même enseigne. Selon les dernières prévisions, les cumuls devraient rester maigres sur la moitié nord de la France. Le sud-ouest et potentiellement l'extrême sud-est pourraient être davantage arrosés mais les cumuls restent à préciser. Quoiqu'il en soit, cette petite séquence instable ne comblera pas le déficit pluviométrique très importantes de février 2023.

 

Quantités d'eau dans les deux premiers mètres du sol les 24 février 2022 et 20 février 2023 - via wxmaps.org

 

 

 

L'année dernière, la sécheresse avait été fortement aggravée par le printemps. Les mois de mars, avril et mai 2022 avait affiché un déficit pluviométrique de 45% sur trois mois ! Le printemps 2022 s'était ainsi classé au troisième rang des printemps les plus secs en France depuis le début des relevés, derrière le printemps 2011 et le printemps 2020. Dans de nombreuses régions, la barre des 100 mm de précipitations n'avait même pas été atteinte en trois mois. Le mois de mai 2022 fut le plus remarquable avec un déficit de 63% !

 

Anomalie pluviométrique en France durant le printemps 2022 - Météo Villes

 

 

 

Par conséquent, tous les yeux sont désormais être tournés vers le printemps 2023. Il serait plus que nécessaire que des conditions humides rythment le prochain trimestre afin d'éviter une nouvelle sécheresse majeure lors de la saison chaude 2023. À ce jour, c'est le grand flou concernant les tendances saisonnières. Dans sa dernière mise à jour, le modèle européen ci-dessous proposait une tendance plus dépressionnaire que la normale (en bleu) sur l'Europe de l'Ouest pour le trimestre mars-avril-mai 2023, ce qui permettrait une pluviométrie de qualité.

 

Anomalies de pression vue par le modèle européen pour le printemps 2023 - via ECMWF

 

 

 

Le problème étant que le modèle américain propose un scénario différent. S'il envisage effectivement un mois de mars 2023 bien humide sur l'Espagne, ce n'est pas le cas en France où il propose un scénario sec (du moins dans l'ouest). Cette tendance relativement sèche pourrait se prolonger durant les mois d'avril et de mai 2023. Nous serions loin du printemps dépressionnaire vu par le modèle européen...

 

Anomalies de pluviométrie vue par le modèle américain pour le printemps 2023 - via NOAA

 

 

Il est donc très difficile d'apporter une tendance fiable pour le printemps 2023. Une chose est certaine, sa pluviométrie sera un enjeu majeur et il faut espérer que la pluie tombe suffisamment fréquemment et en quantités notables.

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.