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Les anticyclones sont ils de plus en plus récurrents en France ?

Ce mois d'octobre, excepté la tempête Aurore et les dégradations successives du début du mois s'est montré particulièrement calme et anticyclonique sur la majorité de la France.

 

Malgré un été 2021 assez perturbé il semble que depuis plusieurs années les longues périodes anticycloniques soient de plus en plus récurrentes sur le pays. Tendance réelle ou simple anomalie climatique temporaire ?

 

Des situations anticycloniques de plus en plus fréquentes ?

 

Comme on le sait, les circulations atmosphériques font que le temps observé en France dépend grandement des centres d'actions présents sur l'Atlantique. Pour appréhender les conditions sur l'Ouest de l'Europe, les scientifiques ont donc mis en place l'indice d'Oscillation Nord-Atlantique (NAO), qui est calculé via la différence de pression entre les Açores et l'Islande.

 

  • En effet, les dépressions sont en général présentes près de l'Islande et les hautes pressions près des Açores (le fameux anticyclone des Açores). Plus ces centres d'actions seront marqués, plus la circulation d'Ouest sera présente sur l'Atlantique et la France (on parle alors de zonal). Ceci induit un régime NAO +.

 

  • Inversement, plus la différence de pression entre anticyclone des Açores et dépression islandaise sera faible, plus le champ de pression sera relâché sur l'Atlantique et moins le flux océanique sera franc, on parle alors de régime NAO-.

 

Schéma du calcul de l'indice d'oscillation nord-atlantique (NAO) - via CNRM

 

 

Ces variations au niveau de l'Atlantique influent grandement sur le temps en France. On retrouve en général plus fréquemment un régime NAO+ (30% du temps en moyenne), à savoir un flux océanique sur la majeure partie de la France mais un temps plus anticyclonique près de la Méditerranée.

 

Le régime NAO- se démarque en moyenne 20% du temps avec cette fois-ci un anticyclone sur le Nord de l'Atlantique et des dépressions près des Açores. Dans ce type de situation les vents circulent d'Est en Ouest, induisant un flux continental plus sec et calme sur le pays.

 

Deux autres types de situation dominantes sont également observables sur le pays : le régime de dorsale (environ 23% du temps) correspond à une circulation atmosphérique ondulante. En d'autres termes, les hautes pressions et l'air doux s’élèvent vers les hautes latitudes en font plonger basses pressions et air froid vers les latitudes moyennes. En fonction de la position de ces ondulations, le temps peut alors être chaud (flux de sud) ou froid (flux de nord).

Enfin, le quatrième régime de temps est le régime de blocage, rencontré environ 27% du temps. Lorsque le courant jet ralentit, les centres d'action peuvent alors camper sur leurs positions durant de longues semaines sans échanger entre eux. Le temps sensible peut alors être inchangé sur une longue période, d'où le terme de "blocage". En général, ce régime se traduit par un puissant anticyclone sur le nord de l'Europe, apportant un flux continental en France - souvent très sec au nord et parfois humide vers la Méditerranée et l'Espagne.

 


Schémas des 4 régimes de temps en Europe - via CNRM

 

Pour retrouver un temps calme anticyclonique durable, il faudra donc se situer le plus souvent en régime NAO- ou en régime de blocage. Ceci est d'ailleurs clairement observable sur les indices NAO observés depuis le début du mois de juillet sur la France avec un régime NAO oscillant plutôt vers le positif durant l'été, induisant un flux océanique perturbé et un régime NAO négatif depuis le début du mois d'octobre, induisant cette fois-ci un temps bien plus calme et anticyclonique.

 

Indice d'oscillation nord-atlantique (NAO) du 27 juin au 24 octobre 2021 - via NOAA

 

 

Plus l'indice NAO tirera vers le négatif, plus le temps sera donc majoritairement calme et anticyclonique sur le pays. Il est donc intéressant de chercher une évolution de ces régimes depuis plusieurs décennies pour voir si oui ou non les anticyclones sont plus récurrents.

 

Indice d'oscillation nord-atlantique (NAO) moyenné sur 3 mois depuis 1980 - via NOAA

 

 

On peut remarquer que les régimes NAO+ dominaient entre 1980 et 1995 mais que progressivement ce sont les régimes NAO- qui ont pris le dessus induisant donc un temps plus fréquemment anticyclonique et calme.

 

Durant la dernière décennie, les régimes NAO- ont été dominants, si l'on excepte l'année 2018 qui fut exceptionnellement instable sur la France avec un nombre record de perturbations et d'orages.

 

Nombre d'impacts de foudre relevés durant l'année 2018 - Météorage

 

 

Notons que durant cette année 2021, si le ressenti général fut perturbé en raison d'un été assez maussade, rappelons que le printemps fut globalement très sec sur la majeure partie de la France.

 

On peut donc remarquer que les périodes anticycloniques durables semblent de plus en plus récurrentes sur le pays avec des régimes NAO- et de blocage toujours plus fréquents depuis maintenant plusieurs décennies.

 

 

Réchauffement climatique = remontée des centres d'actions plus au Nord 

 

Ces anticyclones de plus en plus fréquents pourraient également s'expliquer par la remontée progressive des centres d'actions principaux vers le Nord.

 

Avec le réchauffement climatique et les températures globales en constante augmentation, les courants atmosphériques ont tendance à remonter vers le Nord, ce qui induit donc une remontée plus franche et plus fréquente de l'anticyclone des Açores vers le Sud de l'Europe.

 

Situation classique et situation de plus en plus récurrente avec le réchauffement climatique – Météo-Villes

 

 

L'anticyclone des Açores, normalement concentré aux abords de la Méditerranée, a en effet tendance à s'étendre plus fréquemment vers le Nord et concerner plus franchement la totalité France.

 

Ceci a pour effet de faire également remonter le rail dépressionnaire vers le Nord de l'Europe et donc d'engendre des périodes plus sèches et calmes à nos latitudes. Ce phénomène s'observe de plus en plus souvent au fil des années, l'année 2020 en fut d'ailleurs un exemple particulièrement concret.  

 

 

De plus en plus de sécheresse ?

 

La tendance est donc à une augmentation des périodes d'anticyclone et de temps calme, ce qui induit donc une augmentation du nombre de périodes de sécheresse. Encore une fois, avant l'été perturbé ayant concerné une large partie Ouest de l'Europe, dont la France, le printemps s'était montré très peu pluvieux et la sécheresse se faisait sentir sur une très large partie du pays au début du mois de mai.

 

Bilan pluviométrique du printemps 2021 en France – Météo-Villes

 

 

La sécheresse faisait déjà parler d'elle durant l'année 2020 avec plusieurs mois extrêmement secs à l'échelle du territoire en raison notamment de périodes anticycloniques durables et de situations de blocage récurrentes. Les déficits furent relativement compensés par des mois bien plus perturbés même si l'année s'est tout de même terminée avec un déficit national de pluviométrie d'environ 5%.

 

Bilan pluviométrique mensuel de l'année 2020 en France – Météo-Villes

 

 

On note également que depuis la fin des années 1950, les périodes de sécheresse sont de plus en plus fréquentes et touchent de plus en plus de surface chaque année. Si l'on excepte les années exceptionnellement sèches comme 1976, 1989 ou encore 2011, on note que la surface moyenne du territoire touchée est en augmentation depuis la fin des années 1980.

 

Pourcentage annuel de la surface touchée par la sécheresse en France métropolitaine – Météo-France

 

Les prévisions pour le futur ne sont d'ailleurs pas rassurantes et indiquent que ces périodes de sécheresse seront de plus en plus fréquentes dans les prochaines décennies, ce qui corrobore avec le constat de plus en plus sec ces dernières années. La tendance est donc clairement à une augmentation des périodes anticycloniques et sèches sur notre territoire.

 

Projection de l'humidité des sols pour la période 2041-2070, scénario médian et pessimiste - EEA

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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