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Nappes phréatiques bien remplies : quel risque de sécheresse au printemps et à l'été 2021 ?

La saison hivernale 2020-2021 s'est montrée très humide en France, permettant une bonne recharge des nappes phréatiques. Peut-on cependant exclure la sécheresse pour le printemps et l'été 2021 ? Éléments de réponse.

 

Hiver arrosé et nappes rechargées

 

Cumuls de pluie sur les 3 mois de l'hiver 2020-2021 et rapport à la normale en % - Météo Villes

 

Les trois mois de l'hiver 2020-2021 (décembre, janvier & février) ont été marqués par des conditions fréquemment perturbées, résultant d'un arrosage copieux sur une grande partie des régions. Seuls certains départements méditerranéens ont enregistré des précipitations déficitaires. Il n'est tombé que 71 mm en 3 mois à Perpignan (déficit de 60%) et 114 mm à Bastia (déficit de 48%).

 

Ce sont les régions côtières de la Manche et le quart sud-ouest de la France qui ont reçu les quantités de précipitations les plus importantes. On a relevé 309 mm à Calais (excédent de 76%), 444 mm à Bordeaux (excédent de 68%), 510 mm à Mont-de-Marsan (excédent de 117%) et même 725 mm à Biarritz (excédent de 86%) !

 

État des nappes phréatiques par rapport à la normale au 1er mars 2021 - via BRGM

 

Le caractère durable et copieux des précipitations lors de la saison hivernale a permis une importante recharge des nappes phréatiques sur une grande partie de la France. Sur les régions du sud, les niveaux sont généralement supérieurs à la normale, sans excédent majeur. Ces derniers sont bien plus marqués au sud-ouest où les pluies exceptionnelles de l'hiver apportent des niveaux de nappes très élevés.

 

En revanche, la situation est plus délicate sur les nappes bordant le Rhône et la Saône. Les niveaux de ces nappes sont modérément bas. Si les précipitations de l'hiver ont été très satisfaisantes, elles ont néanmoins été moins abondantes que dans le nord et l'ouest de la France. De plus, ces nappes souffrent encore de déficits liés aux précédents hivers plus secs que la normale. Par ailleurs, les niveaux sont bas sur le Languedoc et l'ouest de la Provence, également touchés par des déficits chroniques.

 

 

La sécheresse n'est pourtant pas exclue

 

Illustration de la sécheresse de surface, dite "agricole" - crédit DR

 

Il est important de rappeler que différents types de sécheresse existent. Si un niveau élevé des nappes phréatiques au début du printemps réduit considérablement le risque de sécheresse en profondeur, il n'exclue pas du tout la possibilité d'une sécheresse de surface. Cette dernière, parfois qualifiée de "sécheresse agricole", se forme quasi-systématiquement lorsqu'un temps durablement sec et chaud se met en place.

 

Il faut effectivement préciser que les eaux souterraines contenues dans les nappes phréatiques ne communiquent pas avec les sols situés en surface, qui ne sont humidifiés que par les pluies (ou l'arrosage humain). Cela explique pourquoi une sécheresse agricole peut se développer en cas d'anomalie sèche et chaude durable, et ce même si le niveau des nappes est élevé.

 

Rapport à la normale des cumuls de pluie du 15 février au 16 mars en 2020 et en 2021 - Météo France

 

Même si l'hiver dans son ensemble fut copieusement arrosé, la tendance s'est nettement inversée depuis la fin du mois de février. Sur la période s'étirant du 15 février au 16 mars 2021, les déficits pluviométriques concernent la quasi-totalité de la France. Ils sont plus limités au nord-est où la situation est proche de la norme mais très prononcés dans le sud du territoire, de l'Aquitaine jusqu'à la Provence et à la Corse. L'indice d'humidité des sols, très élevé à la mi-février, a désormais retrouvé des niveaux normaux.

 

L'an dernier à la même période, des précipitations copieuses avaient été observées sur la quasi-totalité du territoire. Cela n'avait pourtant pas empêché la sécheresse de se développer, notamment en raison d'un printemps 2020 durablement anticyclonique avec un manque de pluie et des records d'ensoleillement.

 

Pressions du 22 au 31 mars 2021 / rouge = anticyclone ; bleu = dépression - via tropicaltidbits.com

 

Comme le montre l'animation ci-dessus, la fin du mois de mars 2021 sera largement dominée par les hautes pressions et les précipitations se feront rares durant les 8 prochains jours. Il est d'ores et déjà acquis que ce mois de mars terminera avec un déficit pluviométrique important dans de nombreuses régions, et l'ensoleillement ainsi que la douceur printanière qui se profile vont contribuer à poursuivre la baisse de l'indice d'humidité des sols.

 

Modélisation des anomalies pluviométriques pour avril 2021 - modèle américain via NOAA

 

En plus d'une fin mars anticyclonique, les tendances pour le mois d'avril 2021 envisagent la poursuite de ces anomalies sèches sur la France. Si cette tendance venait à se confirmer, il y a fort à parier que l'indice d'humidité des sols passerait sous les normales - et ce malgré des nappes phréatique bien remplies.

 

En résumé, il existe bel et bien un risque de sécheresse de surface pour la suite du printemps et l'été 2021. Comme celle-ci dépend directement des conditions météorologiques, il n'est pas possible de donner davantage de précisions à l'heure actuelle. Vous pouvez toutefois consulter nos tendances saisonnières jusqu'à l'été pour plus d'informations.

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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