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Pourquoi autant de pluies et d’inondations sur la France ces dernières semaines ?

Les inondations sont nombreuses sur la France depuis la fin du mois de janvier, se montrant parfois exceptionnelles sur le Sud-Ouest du pays, notamment au niveau de la Garonne qui a dépassé les 10m près de Marmande (47), soit son plus haut-niveau depuis 1981.

 

La Garonne sortant de son lit près de Marmande le 3 février dernier - Thomas Visonneau

 


Ces inondations ne se cantonnent néanmoins pas seulement au Sud-Ouest du pays avec de nombreux cours d’eau en crue, notamment dans le Nord et le Nord-Est du pays.

 

 

Des précipitations largement excédentaires depuis le début de l’hiver :

 

Ces inondations sont consécutives à des précipitations exceptionnellement importantes depuis le début de l’hiver météorologique (1er décembre 2020). En effet, quasiment tout le pays fut concerné durant la période décembre 2020-janvier 2021 par des cumuls excédentaires par rapport aux normales.

 

Rapport à la normale du cumul des précipitations en France entre décembre 2020 et janvier 2021 – Via  Météo-France

 

C’est surtout sur le Sud-Ouest du pays que ces précipitations furent très excédentaires avec par exemple, entre le 1er décembre et le 31 janvier :  

 

  • 635mm à Biarritz : cumul hivernal le plus important depuis le début des relevés sur cette station alors que le mois de février n’a pas encore commencé.
  • 625mm à Dax : 2ème cumul hivernal le plus important depuis l’ouverture de la station, là encore avant même que le mois de février n’ait commencé. Le record est détenu par l’hiver 1960/1961 avec 628mm, autant dire que celui-ci sera largement battu dans les prochaines semaines.

 

Le reste du pays ne fut pas épargné non-plus par ces précipitations excédentaires avec :

 

  • 210mm à Paris : le 3ème hiver le plus pluvieux en 150 ans de mesures avant le début du mois de février (normale de 150mm entre décembre et mars).
  • 223mm à Lyon Saint-Exupéry contre une normale de 168mm pour un hiver entier
  • 145mm à Strasbourg contre une normale de 117mm pour la totalité de l’hiver
  • 500mm à Brest contre une normale de 403mm pour l’hiver entier, avec un nouveau record établi pour la période décembre-janvier.

 

Seuls les abords du Languedoc et de la méditerranée ont été relativement épargnés en raison de vents (mistral/tramontane) récurrents asséchant la masse d’air sur le secteur, une situation classique dans ce type de dynamique.

 

Pourquoi autant de pluie ?

 

Depuis le mois de décembre, la France et l’Ouest de l’Europe restent influencées par un flux océanique perturbé, tantôt orienté Sud-Ouest, tantôt Ouest ou Nord-Ouest. Cette influence océanique est responsable d’une succession de perturbations sur le pays depuis le début du l’hiver météorologique, expliquant ces cumuls excessivement élevés.

 

>> Pour rappel, le début du mois de décembre s’était déjà montré excessivement pluvieux sur le Sud-Ouest du pays notamment avec des inondations parfois importantes sur ces régions. 

 



Inondations à Vieux-Boucau-les-Bains suite aux fortes pluies de la nuit précédente le mardi 8 décembre au matin - Via sudouest.fr

 

S’il s’était calmé au début du mois de janvier, le flux océanique s’est de nouveau imposé depuis plusieurs semaines sur la France. Suite à la perturbation de la circulation du vortex polaire, le froid a eu tendance à se décrocher des plus hautes latitudes et à s’approcher plus franchement de l’Ouest de l’Europe.

 

Zone de conflit persistante en France en cette fin de semaine sous le flux d'Ouest perturbé et très humide – Modèle GFS via meteociel.fr

 

Ainsi, notre pays se retrouve depuis la mi-janvier en zone de conflit permanente entre air froid sur le Nord de l’Europe et air doux plus au Sud avec un courant jet orienté directement sur le territoire. Cette zone de conflit est le lieu de formation des zones dépressionnaires avec des perturbations se succédant et glissant le long du vent d’altitude. 

 

Animation des précipitations et du courant jet jusqu’au jeudi 11 février sur l’Ouest de l’Europe – Modèle GFS via WX CHARTS

 

Ceci explique donc la récurrence des perturbations actives nous concernant depuis plus de deux semaines. La situation reste bloquée avec un froid sec présent sur le Nord de l'Europe ne parvenant pas à s'imposer et un courant jet apportant une succession de dépressions en flux d'Ouest/Sud-Ouest, situation favorable à des cumuls importants, notamment entre le Sud-Ouest et le Nord-Est. 

 

Anomalies de pression atmosphérique sur l'Ouest de l'Europe entre le 12 et le 31 janvier mettant en évidence ce flux perturbé persistant - Via NOAA

 

 

>> Les cumuls déjà excédentaires du début de l’hiver ont quant à eux contribuer à saturer les sols, qui n’arrivent plus à encaisser les nouvelles précipitations, provoquant des inondations parfois remarquables, notamment sur le Sud-Ouest du pays.

 

 

Ces conditions vont-elles persister ?

 

Les perturbations vont de nouveau se succéder dans les prochains jours, la France étant à nouveau située en zone de conflit entre air froid et air doux. Cet air froid pourrait cependant s’avancer un peu plus vers le Sud avec un risque de neige à surveiller au nord de la Seine en début de semaine prochaine. Plus au Sud l'air doux devrait dominer sous une succession de perturbations.


La fin de la semaine semble cependant temporairement calme avec une possible poussée anticyclonique sur l’Ouest de l’Europe, le courant jet s’orientant plus au nord et les perturbations évitant notre pays.

 

Schéma de la situation sur l’Ouest de l’Europe pour la fin de semaine du 08 au 14 février – Modèle GFS via meteociel.fr

 

Néanmoins, avec un début de semaine encore bien perturbé et un courant océanique pouvant rapidement reprendre par la suite, les précipitations pourraient s'avérer encore excédentaires sur le pays durant la période allant du 5 au 21 février : 

Précipitations et anomalies sur l'Ouest de l'Europe pour la période du 5 au 21 février - Via NCEP

 

 

La fin du mois verrait des précipitations globalement dans les normes, voire sensiblement déficitaires. Aucune anomalie positive de précipitation ne semble se dégager, ce qui pourrait s’avérer favorable à un risque d’inondation diminuant progressivement.

 

Anomalies de précipitations pour la semaine du 21 au 28 février – Modèle ECMWF via EFFIS

 

 

Image d'illustration pour Premier assaut brutal de l’automne sur la France

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.