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Première tempête de neige de la saison au Québec

Le Québec et plus généralement l'est du Canada vient de subir sa première véritable tempête de neige de la saison. Ces épisodes neigeux rythment le climat canadien tout au long de la saison froide.

 

La première tempête de neige de la saison

 

Alors qu'il faisait encore 15°C vendredi sur Montréal, la ville a connu son premier épisode neigeux conséquent de la saison dans la nuit du dimanche 22 au lundi 23 novembre 2020.

 

Cumuls de neige sur le sud-est du Canada ce lundi 23 novembre 2020 - via Météo Média

 

Entre dimanche 22 et lundi 23 novembre 2020, une dépression a longé l'est de la frontière américano-canadienne en se creusant rapidement. Elle a entraîné une forte agitation avec un contraste thermique entre de l'air doux au sud de la dépression et de l'air froid au nord de celle-ci, un véritable cas d'école pour la région. De fortes précipitations neigeuses ont été observées en Ontario, au Québec puis jusqu'au Labrador.

 

5 à 10 cm sur Montréal durant la nuit du 22 au 23 novembre 2020 - photo Janis Bradford

Brampton près de Toronto (Ontario) sous un épais manteau blanc ce 23 novembre 2020 - photo Simran Kaur

 

Comme le disent les Québécois, Montréal a connu sa première "bordée" de neige durant la nuit du dimanche 22 au lundi 23 novembre 2020. Il est tombé environ 5 à 10 centimètres d'une neige assez lourde sur la ville. Il s'agit du premier épisode neigeux conséquent de la saison. En moyenne, les premiers 10 centimètres de neige sont observés à Montréal au début de la troisième décade du mois de novembre.

 

À Toronto en Ontario, il est tombé 19 centimètres de neige. Il s'agit du 3ème jour de novembre le plus enneigé sur la ville depuis le début des relevés (derrière les 30 cm du 24/11/1950 et les 33 cm du 30/11/1940) !

 

Situation météo sur le Québec en matinée du lundi 23 novembre 2020 - via Météo Média

Redoux et neige se changeant en pluie à Montréal en matinée du 23 novembre 2020 - photo Véronique Mayrand

 

Dans ce type de situation, on observe souvent une zone tampon, c'est à dire que les précipitations se produisent sous forme neigeuse avant que le secteur chaud de la perturbation n'amène un air radouci et ne transforme la neige en pluie (bascule temporaire du flux au secteur sud à l'avant du cœur dépressionnaire). Une fois que le cœur de la dépression se décale vers l'est, les vents basculent au nord-ouest et l'air froid fait son retour.

 

Montréal et Québec se sont retrouvées au cœur de cette zone tampon, si bien que la neige s'est changée en pluie avant le lever du jour ce lundi 23 novembre 2020, transformant le manteau neigeux en "sloche", un terme utilisé au Québec pour qualifier une neige fondante et sale, presque de la gadoue.

 

Cumuls de neige sur le sud-est du Canada jusqu'au 24 novembre 2020 au soir - via Météo Média

 

Ce mardi 24 novembre 2020, la tempête de neige terminait sa course sur le sud-est du Canada en apportant des vents violents et des cumuls de neige particulièrement impressionnants sur l'est du Québec et sur le Labrador. Des cumuls de 50 à 80 centimètres sont observés ! La région d'Happy Valley - Goose Bay figure parmi les plus touchées. Située au bord de l'océan Atlantique, cette région est habituée à subir d'impressionnantes tempêtes de neige car les dépressions en provenance de l'ouest s'y renforcent à l'approche de l'océan.

 

 

Un climat très froid et neigeux en hiver

 

Bien loin de l'hiver français standard, le nord des États-Unis et le Canada subissent des hivers rythmés par des vagues de froid importantes et des épisodes neigeux conséquents.

 

 

Schéma du déplacement des masses d'air en Amérique du Nord - via J. W. Clav

 

Paris est à une latitude de 48,9° nord alors que Montréal se situe à une latitude de 45,3° nord. En d'autres termes, Montréal est plus au sud que la capitale française ! Sa latitude est à peu près équivalente à celle de Lyon. Cela peut paraître fou compte tenu du climat sensiblement plus froid au Québec qu'en France lors de la saison hivernale.

 

Pourtant, l'explication est assez simple et réside dans des paramètres géographiques. En effet, le nord de l'Amérique est une vaste zone continentale reliée à l'Arctique et à ses masses d'air polaire. Il suffit d'une simple orientation du flux au secteur nord-ouest ou nord pour faire plonger de l'air particulièrement froid vers le sud du Canada et les États-Unis. Sur sa route, ce flux ne rencontre aucun océan, si bien que l'air très froid peut s'étendre sur des milliers de kilomètres en ne se réchauffant que très peu.

 

C'est totalement différent en France où notre pays est bordé par la Mer du Nord, la Manche, l'Atlantique et la Méditerranée. Chez nous, un flux de nord ou nord-ouest sera nettement moins froid car l'air se réchauffe en passant au dessus des mers. Seul le flux continental de secteur est ou nord-est ne rencontre aucune mer et peut apporter un froid marqué sur l'hexagone.

 

 

Températures minimales records au Canada - via Ministère des Ressources Naturelles du Canada

 

Le Canada fait ainsi face à des vagues de froid pouvant être exceptionnellement marquées. Les températures peuvent alors s'abaisser à des niveaux qu'il n'est pas possible de rencontrer dans les plaines françaises. À Montréal, le record de froid est de -37,8°C le 15 janvier 1957.

 

C'est le Yukon, au nord-ouest du Canada, qui détient le record de froid du continent nord-américain. La ville de Snag (devenue fantôme) a enregistré une température minimale de -62,8°C le 3 février 1947 ! Un résident de l'époque raconte qu'avec un tel froid, l'air expiré lors de la respiration se transforme instantanément en neige et tombe au sol !

 

 

Nombre moyen de jours avec une température inférieure ou égale à -20°C - via Météo Média

 

Si une température de -20°C en plaine en France relève des records et n'est quasiment plus observée de nos jours, de telles valeurs n'ont rien d'exceptionnel au cours de l'hiver Québécois. En moyenne, le thermomètre s'abaisse à -20°C ou moins 14 jours par an à Montréal. Cette valeur est même atteinte 31 jours par an à Québec et jusqu'à 65 jours au Val-d'Or !

 

Exemple d'une situation propice à des tempêtes de neige sur le nord-est de l'Amérique - via NOAA

 

Le nord-est des États-Unis et l'est du Canada comptent parmi les régions de plaine les plus enneigées au monde ! La rencontre entre l'air doux sur le sud des USA et l'air froid sur le Canada favorise la formation de dépressions sur le centre du continent nord-américain. Celles-ci se décalent ensuite vers l'est, atteignant souvent le nord-est des États-Unis et l'est du Canada tout en se creusant. C'est ainsi que se produisent des tempêtes de neige plus ou moins intenses plusieurs fois au cours de la saison hivernale.

 

Cumuls de neige records lors d'une tempête de neige au Québec - via Météo Média

 

Certaines tempêtes de neige qui affectent cette partie du monde sont très impressionnantes. Au Québec, elles peuvent apporter des cumuls supérieurs à 50 centimètres en seulement 24 à 48 heures. Le cumul record laissé par une unique tempête est de 59 centimètres à Montréal (fin décembre 1967), de 80 cm à Québec (début mars 2011) et de 89 cm à Gaspé (19 & 20 janvier 2007) !

 

Bien que situés à des latitudes similaires, le Canada et la France possèdent donc des climats radicalement différents. Pour les Français qui regrettent la raréfaction des épisodes de froid et de neige, le Canada a de quoi faire rêver...

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Geneve

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Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.