L'été météorologique débute et les orages vont se multiplier dans les prochains jours. Quelles sont les conditions propices à leur formation et quels sont les différents types d'orages ? Météo Villes vous donne les réponses.
Schéma de la situation favorable aux orages frontaux (ou pré-frontaux) - Météo Villes
Il s'agit sans doute de la situation orageuse la plus connue : celle du conflit de masses d'air. Lorsqu'un air chaud envahit le pays et qu'un front océanique apporte le retour soudain de l'air frais, la rencontre des deux masses d'air peut générer une importante dégradation orageuse, susceptible de balayer le pays d'ouest en est, suivant l'avancée de la perturbation.
Il peut arriver que le front en lui-même prenne un caractère orageux. Il peut alors se matérialiser par une ligne pluvio-orageuse, parfois productrice de phénomènes violents dont de puissantes rafales de vent. Dans ces situations, on observe souvent de violents orages pré-frontaux. Comme la masse d'air se déstabilise et que l'air est encore très chaud, des orages éclatent à l'avant du corps de la perturbation. Souvent puissants, ceux-ci peuvent causer des dégâts.
Schéma de la situation favorable aux orages de masse d'air froid - Météo Villes
Les orages de masse d'air froid sont très fréquents au cours des intersaisons, durant le printemps et à l'automne. Lorsqu'une perturbation traverse le pays, elle peut être suivie d'un air plus frais au sol et froid en altitude. Comme à cette saison la température au sol est encore assez douce, cette différence thermique avec l'air en altitude accentue l'instabilité et intensifie les averses, les faisant prendre un caractère orageux.
En règle générale, plus l'air en altitude est froid et plus le risque orageux sera présent. Un ciel de traîne actif peut alors distiller une multitudes d'averses et d'orages. Ces orages conservent des intensités faibles à modérées ainsi qu'un caractère plutôt localisé. Cependant, des précipitations intenses mêlées de grésil ou de petite grêle sont fréquemment observées, tout comme de fortes rafales de vent. Au printemps, on parle parfois de giboulées.
Schéma de la situation favorable aux orages orographiques - Météo Villes
L'orage orographique est un grand classique de la saison chaude. Tout relief impose à une masse d'air de se soulever. Par rapport à la plaine, les pentes montagneuses contribuent donc à accélérer la remontée de l'air chaud. Lorsqu'il atteint l'air plus frais situé au niveau des sommets, le contraste thermique favorise les formations nuageuses et l'éclosion des orages.
Lors de belles et chaudes journées estivales, il est donc très fréquent que des cumulus bourgeonnent sur les reliefs durant les après-midi et que ces derniers deviennent des cumulonimbus, allant jusqu'à l'orage. Comme ces orages sont directement rattachés aux reliefs, ils peuvent prendre un caractère stationnaire et engendrer des cumuls de pluie très importants qui se rendent parfois responsables de coulées de boue.
Schéma de la situation favorable aux orages de chaleur - Météo Villes
Le processus de formation des orages de chaleur est similaire à celui des orages orographiques, à la différence que ceux-ci peuvent concerner toutes les régions de plaine. En présence d'une masse d'air chaud et si l'air n'est pas trop sec, on observe souvent "cumulification" en cours d'après-midi. Si la masse d'air est suffisamment instable, des cumulonimbus d'orage peuvent alors naître de manière plus ou moins hasardeuse.
Les orages de chaleur sont difficiles à prévoir avec précision car il s'agit souvent d'orages de faible dimension et peu mobiles. Ils peuvent être violents et produire de la grêle, des rafales de vent et des pluies diluviennes, tandis que le temps peut rester sec à seulement quelques kilomètres.
Schéma du cycle de vie d'un orage monocellulaire - via Wikipedia
Cumulonimbus d'un orage monocellulaire - photo Kévin Leclercq
L'orage monocellulaire est le plus fréquent. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un orage se présentant sous la forme d'une unique cellule. Il est donc de dimension modeste et localisé, même si plusieurs orages monocellulaires peuvent se former sur une même région. Ces orages possèdent généralement d'une courte durée de vie, de 30 minutes à 1 heure.
L'orage monocellulaire ne figure pas parmi les plus virulents. Pour autant, cela ne veut pas dire qu'il ne peut pas s'avérer dangereux. En effet, en plus des pluies intenses, certains orages monocellulaires peuvent générer des chutes de grêle et de fortes rafales de vent.
Schéma des orages multicellulaires - via Wikipedia
Cumulonimbus d'orages multicellulaires - via Wikipedia
Comme leur nom l'indique, les orages multicellulaires consistent en l'organisation de plusieurs cellules orageuses, prenant généralement la forme d'une ligne. Les processus de formation des orages multicellulaires sont multiples. Il peut s'agir de plusieurs orages monocellulaires finissant par fusionner ou de la naissance d'une grappe de cumulonimbus lorsque la force des vents augmente avec l'altitude (dans la même direction).
L'intensité des orages multicellulaires varie fortement. Les systèmes les moins mobiles peuvent générer des pluies diluviennes responsables d'inondations tandis que les lignes orageuses les plus rapides sont plus souvent associées à de violentes rafales de vent, pouvant causer des dégâts. La grêle peut également tomber sous ces orages.
Schéma d'un orage supercellulaire - via Damien Belliard / meteobell.com
Cumulonimbus d'un orage supercellulaire - via Wikimedia
L'orage supercellulaire est la cellule orageuse la plus violente qui existe. Par définition, une supercellule est un phénomène localisé et de faible dimension. Elle se traduit par la formation d'un mésocyclone au sein du nuage, c'est à dire que la pression baisse au centre de la cellule orageuse et qu'une rotation des vents s'y opère. Le cumulonimbus supercellulaire peut s'élever très haut, atteignant parfois 12 à 15 kilomètres !
Les orages supercellulaires sont à l'origine des phénomènes orageux les plus violents. Puisque le nuage s'élève très haut et que les vents sont violents au sein du nuage, les grêlons peuvent atteindre une taille importante avant de retomber vers le sol, causant alors de gros dégâts. Ils peuvent également générer des rafales de vent très puissantes et destructrices. Enfin, la rotation opérée dans le nuage peut engendrer la formation de tornades.
Schéma d'un système convectif de mésoéchelle - via Wikipedia
Vaste MCS sur la France (température au sommet des nuages) le 26 juillet 2013 - via keraunos
Les systèmes convectifs de mésoéchelle (souvent appelés "MCS" pour Mesoscale Convective System) correspondent à un amas d'orages multicellulaires s'organisant pour former un système pluvio-orageux très étendu, pouvant être large de 100 à 500 kilomètres de diamètre et persister durant de longues heures en circulant selon la circulation atmosphérique dominante.
Les phénomènes orageux les plus violents observés au passage des MCS sont rencontrés lors de l'arrivée du système. C'est en effet à l'avant de ces derniers que l'activité orageuse est la plus importante, pouvant se traduire par des pluies diluviennes, de la grêle et de puissantes rafales de vent. Après le passage de cette zone virulente, ce sont généralement des pluies copieuses et persistantes qui prennent le relais, pouvant conduire à des inondations.
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Notre ville de GENEVE
Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)
Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.
L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.
Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.