L'hiver et le printemps 1992 furent particulièrement secs sur de nombreuses régions de France avec un manque de pluie récurrent durant plusieurs mois. Les précipitations hivernales, jouant habituellement un rôle primordial dans la reconstitution des nappes phréatiques, ont été très faibles durant la période décembre 1991 – février 1992 avec de nombreux records de faible pluviométrie battus. On a ainsi pu relever sur ce trimestre seulement :
En conséquence, et en l’absence de précipitations salvatrices entre mars et avril, les sols se montraient particulièrement desséchés à la mi-mai 1992 alors que la chaleur envahissait de nombreuses régions (jusqu’à 35°C à Cognac, 34°C à Bordeaux). La Loire se retrouvait même à sec sur certains secteurs au beau milieu du printemps.
La Loire à sec durant le printemps 1992 – Météo-Villes
La tendance allait néanmoins s’inverser à la fin du mois de mai avec un changement de régime en altitude. Une zone dépressionnaire s’approchant peu à peu par l’Atlantique engendrait, durant les derniers jours du mois de mai 1992, une augmentation importante de l’instabilité sur la quasi-totalité du pays.
L’arrivée d’air plus frais et dépressionnaire par l'océan allait ainsi engendrer entre le 25 mai et le 1er juin plusieurs épisodes orageux successifs d'intensité parfois violente.
Réanalyse de la situation atmosphérique sur l’Ouest de l’Europe le 31 mai 1992 – Wetterzentrale
Déjà entre les 25 et 28 mai, de nombreux orages à caractère tropical s’abattent un peu partout en France. On relève jusqu’à 114mm de précipitations en quelques heures près de Riom (Puy-de-Dôme) et des torrents de boue ravagent le Val d’Oise suite à des orages stationnaires.
Exemple de dégâts consécutifs à une coulée de boue le 29 mai 2018 à Berneuil-sur-Aisne (Oise) – Via Le Parisien
Dans le Sud-Ouest, un orage particulièrement violent a circulé près de Dax le 27 mai avec de fortes chutes de grêle de la taille d’une balle de ping-pong ayant détruit de nombreuses cultures à Oeyrelu et endommagé des toitures et véhicules sur le même secteur. Les vignobles bordelais ont également subi de lourdes pertes durant cet épisode orageux marqué.
Exemple de dégâts engendrés par la grêle suite à un violent orage près de Bordeaux - Via Le Point
C’est néanmoins durant la nuit du 31 mai au 1er juin 1992 que les orages vont atteindre leur maximum d’intensité. Entre la Champagne-Ardenne, la Picardie et notamment l’Île-de-France, de violents orages se forment au beau milieu de la nuit, stationnant plusieurs heures sur ces secteurs.
Ceux-ci sont particulièrement intenses et pluvieux sur le Nord-Ouest de la région parisienne, engendrant des cumuls de précipitations exceptionnels, parfois records. On relève ainsi :
Carte des cumuls de précipitations lors de l’épisode orageux de la nuit du 31 mai au 1er juin 1992 – Météo-France
>> Ces cumuls représentent plus de 3 mois de précipitations en moins de 6 heures !
Ces importants cumuls, déjà lourds de conséquence en temps normal, se produisent également sur des sols asséchés par le manque d’eau des dernières semaines, ne parvenant pas de ce fait à encaisser des quantités d'eau aussi élevées. De très nombreuses inondations sont donc rapidement observées, prenant la forme de coulées de boue soudaines ou de ruissellements urbains très importants dans une région connaissant généralement des inondations de plaine, à la vélocité bien plus lente.
Le centre de Sarcelles, situé durant plusieurs heures en plein cœur de l’orage, est rapidement noyé sous près de 2m d’eau. Les canalisations de la ville ont en effet cédé, ne pouvant pas encaisser de telles quantités de pluie en si peu de temps.
Coupures de presse relatant des inondations importantes à Sarcelles au matin du 1er juin 1992 – Météo-Villes
Le Nord-Ouest de Paris et une grande partie du Val d’Oise sont les plus touchés. Des dizaines de pavillons sont secourus et les pompiers effectuent plusieurs sauvetages d’automobilistes bloqués par les eaux dans leurs voitures. Dans le tunnel Diderot à Saint-Denis, 150 véhicules se sont retrouvés piégés par près d'1m d'eau durant plusieurs heures et plus de 1400 appels d’urgence sont recensés dans le seul département du Val d’Oise.
Sarcelles encore noyée par les eaux plusieurs heures après l’évacuation des orages - Météo-Villes
Les réseaux électriques et téléphoniques sont également très touchés, à tel point que l’électricité fut coupée dans plusieurs ambassades durant une bonne partie de la nuit et de la journée du 1er juin, comme celle des Etats-Unis, du Japon, de la Grande-Bretagne mais aussi à l’Elysée.
Les réseaux de communication ont aussi subi le mauvais temps avec de nombreux tunnels et points bas inondés dans Paris et sa région, provoquant des embouteillages monstres au matin du 1er juin. L’autoroute A1, l’une des plus importantes artères d’accès à Paris, fut coupée durant de nombreuses heures à hauteur de Saint-Denis.
Ce à quoi pouvaient ressembler de nombreux ponts et tunnels routiers au matin du 1er juin 1992 – Via Le Parisien
Au total, les dégâts s’élèvent à plusieurs centaines de milliers de francs sur l’Île-de-France pour des orages ayant duré moins d’une nuit. En conséquence, de très nombreuses communes ont été reconnues par la suite en état de Catastrophe Naturelle lors de ces orages de la fin mai 1992, principalement en Île-de-France, mais également entre la Champagne-Ardenne, la Picardie et le Nord.
Communes reconnues en état de catastrophe naturelle suite aux orages et inondations du mois de mai 1992 – Via catnat
Même si les inondations furent nombreuses, tout comme les interventions des services de secours, aucune victime n’est à déplorer durant cet épisode exceptionnel. Celui-ci rappelle néanmoins que les inondations peuvent survenir même après plusieurs mois de sécheresse, notamment lors d’orages diluviens comme ceux s’étant produit en région parisienne il y a maintenant 29 ans.
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Notre ville de GENEVE
Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)
Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.
L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.
Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.