La tempête Corrie a circulé en Mer du Nord ce 31 janvier 2022 avec vents violents & surcôte. Il y a 69 ans jour pour jour, une tempête suivait la même trajectoire mais avec des conséquences bien plus dramatiques et un très lourd bilan humain.
Une dépression s'est creusée sur l'Écosse en soirée du dimanche 30 janvier 2022, circulant ensuite en Mer du Nord avant de finir sa course en Allemagne tout en se comblant ce lundi 31 janvier 2022. Avec un coeur s'abaissant temporairement sous les 1000 hPa et un contexte dynamique, le couloir de vents associé à cette tempête a donné lieu à des intensités de 100 à 140 km/h en Mer du Nord. Sur les côtes, le vent a atteint 93 km/h à Dunkerque et 110 km/h sur les côtes néerlandaises, une intensité assez classique.
Dépression Corrie ce lundi 31 janvier 2022 et couloir de vent associé - via wetterzentrale.de
L'animation ci-dessous permet très bien de distinguer le couloir des vents tempétueux en Mer du Nord avec des rafales atteigant 100 à 140 km/h en mer et dépassant les 100 km/h sur la côte néerlandaise. Dans un second temps, le flux de nord-ouest dynamique s'est engouffré en Méditerranée, générant un épisode tempétueux dans le domaine de la tramontane (120 km/h à Leucate), du mistral (113 km/h à Avignon) ainsi qu'en Provence et sur les reliefs du sud. Ces vents violents vont souffler jusqu'à mercredi dans le domaine du mistral et de la tramontane.
Rafales maximales de la tempête Corrie le lundi 31 janvier 2022 - via wxcharts.com
Les vents tempétueux de secteur nord-ouest ou nord contribuent souvent à une surévélation du niveau de la mer sur les côtes du Nord, de Belgique et des Pays-Bas car les eaux s'accumulent dans le sud du bassin de la Mer du Nord (lequel n'est ouvert que sur 40 km entre Calais et l'Angleterre). Un phénomène de surcôte notable a été observé sur le littoral du Nord ce lundi 31 janvier 2022 avec une surélévation du niveau de la mer de 80 à 90 cm vers Dunkerque, couplée à un coefficient de marée élevé (84) et à une houle de 2 à 3 mètres le long des côtes.
Estimation de la surcôte observée ce lundi 31 janvier 2022 à midi sur le littoral du Nord - via Ifremer
Le coefficient de marée de 84, les vagues de 2 à 3 mètres et la surcôte approchant les 90 cm ont généré une marée impressionnante sur Dunkerque à la mi-journée du lundi 31 janvier 2022. La plage a été totalement engloutie par les eaux de la Mer du Nord et les vagues les plus grosses venaient lécher le haut de la digue. Le front de mer a évité de peu les phénomènes de submersion.
Comparaison du niveau de la mer à Dunkerque (59) ce lundi 31 janvier 2022 à 12h et 17h30 - Météo Villes
La tempête qui a sévi durant les dernières heures du mois de janvier 1953 a suivi la même trajectoire que la tempête Corrie et évolué au cours du même jour de l'année. Si ces similitudes interpellent, les deux dépressions n'avaient toutefois rien en commun en terme d'intensité. Le cœur de la dépression de 1953 s'abaissait sous les 975 hPa, au moins 25 hPa plus creuse que Corrie. L'intensité du vent était ainsi bien supérieure avec des rafales de 140 à 180 km/h soufflant au dessus de la Mer du Nord !
Tempête du 31 janvier 1953 et couloir de vent associé - via wetterzentrale.de
Bien plus vaste que Corrie, cette tempête frappe fortement le nord, le nord-est et le centre de la France. Elle engendre aussi des vents tempétueux en Provence. Une rafale de 162 km/h est mesurée à Reims en Champagne ! On relève aussi 151 km/h à Orléans en région Centre, 148 km/h à Pontoise et 125 km/h à Paris en Île-de-France ! Les vents se déchaînent aux mêmes intensités sur le Benelux.
Rafales maximales enregistrées en France le 31 janvier 1953 - tableau Météo France
Problème : en plus de la violence de cette tempête et de la houle remarquable qu'elle génère, celle-ci survient en pleine période de grandes marées ! Encore pire : cette dépression génère un phénomène de surcôte d'ampleur historique sur le littoral du nord de la France, de l'est de l'Angleterre, de Belgique et des Pays-Bas. À Dunkerque, le niveau de la mer s'élève de 2,40 mètres et le front de mer est inondé jusqu'à la région de Calais ! C'est aux Pays-Bas que la situation est la plus dramatique avec une surcôte atteignait 3,05 mètres à Hoek van Holland !
Estimation de la surcôte observée le 31 janvier 1953 sur le littoral du Nord - via Ifremer
Le 1er février 1953, de vastes régions des Pays-Bas se retrouvent envahies par les eaux de la Mer du Nord, dont le niveau s'est parfois élevé de 3 mètres par rapport à la normale : une surcôte dramatique pour ce pays où de vastes régions sont à peine situées au niveau de la mer ! Des centaines de milliers de personnes sont évacuées mais des centaines d'habitants n'ont pas le temps de fuir...
Étendues inondées par la tempête des 31 janvier et 1er février 1953 - via Vizualism
Des inondations majeures sont observées sur le littoral belge comme à Ostende où 2 mètres d'eau engloutissent la Grand Place de la ville ! L'est de l'Angleterre est également très durement touché. Ce sont toutefois les Pays-Bas qui payent le plus lourd tribut. Un sixième du pays se retrouve noyé et la hauteur de l'eau atteint parfois les 2 mètres ! Dans certains quartiers, seul le toît des maisons émerge et les habitants s'y réfugient. Malheureusement, de nombreux bâtiments ne résistent pas et s'effondrent, emportant leurs occupants.
La mer engloutit de vastes régions des Pays-Bas le 1er février 1953 - Chronique Météo Villes
Le bilan humain est catastrophique et choque le monde entier ! On dénombre 19 décès en Écosse, 28 en Belgique, pas moins de 307 en Angleterre et un nombre choquant de 1.836 morts aux Pays-Bas ! De plus, 361 personnes perdent la vie en Mer du Nord, dont une part importante dans le naufrage du Princesse Victoria. Le bilan humain est l'un des plus lourds des temps modernes pour une catastrophe météorologique en Europe. À ce dernier, il faut ajouter le décès d'environ 30.000 animaux noyés dans la catastrophe.
La commune de Wieringerwerf (Pays-Bas) sous plus de 2 mètre d'eau le 1er février 1953 - via herodote.net
Des quartiers entiers des Pays-Bas détruits après la tempête début février 1953 - Chronique Météo Villes
À la suite de ce tragique événement, l'Angleterre, la Belgique et les Pays-Bas ont lancé de vastes plans visant à protéger leur littoral, notamment par la création de nouvelles digues nettement plus imposantes. De nos jours, un événement similaire aurait sans doute des conséquences moins meurtrières. Vous pouvez vous replonger dans cette tempête de 1953 via notre chronique >>>
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Notre ville de GENEVE
Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)
Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.
L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.
Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.